...se balader sur mon site : http://sandrinebrossel.fr

mercredi 12 décembre 2012

Après réflexion...

...je me suis demandé si j'allais titrer Deux événements majeurs dans le Nord-Pas de Calais aujourd'hui. En référence à l'ouverture du Louvre Lens et à celle de mon blog, m'enfin bon, ce n'est pas trop mon style... Je me suis donc ensuite dit (oui, je me parle beaucoup, sans trop me la raconter toutefois) que j'allais titrer : Appel aux déménageurs moutons (le jeu de mots foireux, c'est déjà plus mon style) pour vous informer que mon nouveau blog était installé là-bas. Mais finalement j'ai titré Après réflexion.
On clique sur le lien, ou sur là-bas, ou sur déménageurs ou sur moutons et on y est (enfin si on veut ;-D).

mardi 11 décembre 2012

Le paradis

est rempli d'ânes, voilà la pensée qui agite ma cervelle ce matin. Je crois en l'âne, mais pas au paradis. Notez que si le paradis est peuplé de bourricots, je veux bien y aller, mais pas de si tôt. Je pense à ça parce que Papistache m'a recausé du poème de Prévert (Être âne, Être ange) que je délaisse ces temps ci. Prévert pas Papistache que je lis plus souvent que Jacques ces temps ci). Ces temps ci (ces temps ci, c'est temps ci, ça fait un peu cigale), je lis sans lire, Regain de Giono, je regarde les mots, ils ne font pas sens, non que le livre soit complexe, je le lis, comme ci la langue m'était inconnue, lassée de comprendre, je voulais juste regarder les mots marcher en file indienne, comme ça, mais leur filet ne me plait pas tant que ça, je voudrais un livre qui caracole comme un escargot portant un chapeau sur la tête, dessous le couvre tête d'une linotte emplumée, une perle de rose, de la veille, irisée. Une fleur d'iris sous une paupière, la perle, un brin d'herbe, le sillon de l'escargot sur une mousse joufflue. Le coussin vert naturel, le sillon argenté des rêves, des lèvres vermeilles, un sourire, une coquille vide de bois enspiralée, le chant des violoncelles, et par terre les copeaux de bois du luthier par des fourmis emmenés, en file indienne, sur le papier. Mais je n'ai trouvé ça ni chez Prévert, ni chez Giono. Le rapport avec l'âne ? Aucun, pourquoi ?

lundi 10 décembre 2012

In nomine fouillis.

Alors, avant d'appeler ce blog Plume de kiwi, j'avais envisagé Melocotón, mais c'était déjà pris...
Ayant oublié, j'avais envisagé d'appeler un nouveau blog Melocotón (j'aime vraiment beaucoup ce mot) mais c'est toujours pris, dites donc !!
Après avoir imaginé Méli-Mélocoton, dont je n'ai pas trop envie. Je réfléchis à Alice et Melocotón (du nom des deux personnages de ma dernière histoire écrite, celle qui m'a conduite au déclic pour la laine... que je vous raconterai sans doute à l'ouverture de ma boutique, qui a un nom elle, mais Fred m'a conseillé de dissocier la boutique du blog, ce qui m'a paru un bon conseil. Oui, je suis mule, mais quand l'idée est bonne, j'entends. Je suis vraiment mule donc, j'écoute si je veux ;-D.

dimanche 9 décembre 2012

Programme du dimanche matin

Un brin de ménage et de rangement avant d'accrocher le sapin tout en carton au mur du salon et de le garnir. Le tout en écoutant le sublimissime Astor (à chacun ses chants de Noël... Eh, non, je ne suis pas du genre à goûter Tino). Alors, comme beaucoup aspirent à s'évader de cette période de "fêtes" qui les encombre, je me suis dit qu'un peu d'évasion, ce serait chouette :



Sinon, un peu d'amour ?


Rhooo la la ce que j'aime ça !! L'amour, pis Piazzolla ;-D

samedi 8 décembre 2012

Matière et souvenir

Ce matin, j'ai lavé trois poignées de laine encore un peu grasse et odorante, toutes mes toisons naturelles ont cette odeur, un peu moins forte que celle du mouton encore sur pattes mais encore là toutefois. La sensation de suif sous les doigts disparait dans l'eau froide savonneuse. C'est la laine propre et douce qui m'a ramené le souvenir des soirs de très hiver. En plus de l’édredon de plumes et des multiples couvertures, je me couchais alors sous une peau de mouton qui trônait sinon, devant la cheminée de la salle à manger. Il ne tardait pas à faire bien chaud sous les draps, enfin le soir. Le matin, c'était toujours humide et froid, ben oui, je pissais au lit, c'est comme ça (oh, j'aurais pu écrire que je souffrais d'énurésie mais ça ne change ni le résultat, ni l'odeur, ni la honte, n'est-ce pas ?) et j'ai mouillé le matelas jusqu'à mes treize, presque quatorze ans. C'est curieux parfois, ce qu'une matière venue de l'autre bout de la France ramène comme souvenir de l'autre bout de l'enfance !!

A l'école, on m'appelait parfois pue la pisse. Sont gentils, mimis, les mioches, n'est-ce pas ? Ah, et les adultes qui rattrapent et réparent tout : je me souviens aussi avoir été mise à sécher devant la porte d'entrée, à la maternelle, j'avais cinq ans, je tenais une pancarte expliquant que j'avais mouillé ma culotte... Je ne savais pas lire encore, mais on y pense pas à ça, à cet âge là, on sait qu'on a pas pu s'empêcher de faire un truc qu'on aurait pas dû faire... Comme ci je l'avais fait exprès ! La pédagogie par la honte ! Tout un programme... Oh, n'allez pas croire que je sois triste au réveil de ce souvenir, je note que j'ai grandi au point de me fiche d'avoir été honteuse et peu fière jadis, alors que si ça n'avait tenu qu'à ma volonté, pour m'éviter bien des misères, j'aurais évité de souiller mes draps et mes vêtements, forcément.

Voilà passé vingt ans que je contrôle ma vessie, dites donc, qui n'est toujours pas une lanterne ;-D Ah !! L'oreiller joufflu de l'enfance si cher à Proust qu'il en est nostalgique et voudrais le retrouver, ben, de mon côté, je suis bien contente d'avoir 37 piges, c'est moi qui vous le dis !! Et j'irais jamais chercher le temps perdu, je cours lentement vers celui que je trouve ;-D

Un joli et joyeux week-end à tous. Je retourne à la matière noble et paysanne qu'est la laine.

vendredi 7 décembre 2012

Sourire, tout ravi content.

Voila, j'ai reçu toutes mes laines, j'en ai commandé chez trois fournisseurs pour comparer et bien tester... 
Je vous recauserai de mes fournisseurs chemin faisant. 
Alors, chut n'allez pas le répéter, surtout à Fredo qui lit ce blog et qui pourrait aller tout cafter (comme ci c'était son genre), car je ne suis censée les recevoir qu'à Noël (je trépigne) mais je vais en prélever un peu pour tester... Oh, ça ne se verra pas, c'est que c'est volumineux les toisons laineuses !!! Oh, ne jasons pas, aucune n'est d'or. (Je sais, il est tout foireux mon jeu de mots :-D).

Par contre, je n'ai pas encore reçu les outils... J'attends avec une patience d'ange...
Bon, j'ai déjà choisi celles que j'allais photographier lorsque le temps le permettra...Et, à vue d'oeil et de nez, je crois qu'il y en a une que je vais employer pour le feutrage humide (va falloir que je me fasse les muscles). 
Ce qui me fait penser que chaque laine doit avoir son propre coefficient de feutrage, ça laisse méditatif, n'est-ce pas ?

J'ai des idées plein la tête. N'empêche, j'ai du être sacrément sage pour recevoir tout ça comme cadeaux moi, dites donc !!

jeudi 6 décembre 2012

A la requête

de Teb, je montre un petit col, tout doux pour avoir bien chaud au cou, achevé ce matin. Il manque encore le bouton. Je vais en attaquer un autre demain. Bon la photo fait ce qu'elle peut, j'ai du mal avec le nouvel objectif de Fred...


PS : euh, je reviens parce que je m'aperçois que j'ai pris l'envers du tricot :-D. La boutonnière est plus jolie de l'autre côté

Papistache a deviné, si la vie le veut

Papistache a donc deviné : je vais feutrer la laine. J'attends les engins de torture vaudou pour commencer et je vous rassure, il y a aussi des rites bénéfiques dans ces pratiques superstitieuses et je ne suis pas superstitieuses. Bon, parfois, je touche du bois, un geste hérité de ma grand mère qui en touchait souvent pour conjurer le sort, encourager un souhait émis oralement. A bien y réfléchir, c'était un genre d'inch'allah  et je dis souvent de mon côté lorsque je parle de l'avenir : si la vie le veut

Mais revenons à mes engins de tortures (aiguilles harpons) qui vont sans doute me percer les doigts de temps à autres. Disons que je risque de sentir mon métier rentrer. Pour la patience, ça le papier m'y a plus que préparée !!

On ne dit ni laineuse, ni lainarde, on dit feutrière. Je vais donc apprendre à feutrer la laine et devenir feutrière, si la vie le veut !! En tous cas, j'ai une patience d'ange avec la laine qui m'a fait jouer les Pénélope hier presque toute la journée. Petit homme a acheté mon nom de domaine, mais chuuuuut, je ne dis rien pour l'instant, je m'étonne, je ne suis pas du genre fonceuse d'ordinaire (je me pose, je réfléchis, je pèse le pour et le contre), mais là pourtant, je fonce (enfin avec lenteur !!). Oui, je fais la pari que ma boussole interne est réparée et en parfait état de marche !! Si la vie le veut :-D

PS, les méfiants, les décourageux, les douteux sont priés de ne pas commenter. Oh, ils peuvent, mais à leurs risques et périls : quand j'aime je peux, si besoin est, être hargneuse et si je n'ai pas du tout envie de l'être, je peux me forcer ;-D

mercredi 5 décembre 2012

Mon séant est tout plein de gratitude cette année.

Bon, vous le sentiez venir, ou pas, mais il faudra bien changer de blog... Ben oui, amoureuse du papier, ça ne le fait plus vraiment...
Alors, il y aura encore une dernière mue. Cette fois-ci l'angoisse de la métamorphose ne se fait pas trop fait sentir, ça se fait en douceur (laine oblige).
Je devrais recevoir mes outils et ma matière première en fin de semaine, début de semaine prochaine... Du coup, je suis excitée comme une gamine avant Noël, un truc qui ne m'arrive jamais d'ordinaire en cette période où me prenait plutôt des envies d'hibernation, il fallait plutôt que je me botte les fesses pour m'y mettre. Cette année, nul besoin de m'adonner à ce rituel douloureux, alors mon séant m'en sait gré, d'où le titre.

mardi 4 décembre 2012

Euh, décision est prise

Dès demain, je renonce aux billets trop longs ;-D

Parce que soit je ne fus pas douée ce matin pour simplement dire que le passé fut difficile, la transition pas coton, mais que maintenant, je me régale !! Soit, comme le bonheur doit rester caché des rabat-joie, j'ai noyé le poisson, allez savoir ;-D
Du coup, je ne fus pas comprise (notez au passage que pour noyer un poisson, il faut le sortir de l'eau, le poisson se noie dans l'air et non dans l'eau).

En une courte phrase : j'aiMe beaucoup et profondément mon nouveau départ, alors que je n'en suis qu'aux préparatifs. Bizarrement je ne me prends pas la tête, j'y vais avec un naturel qui m'étonne la première.
Pourtant, oui, j'imagine que faire sa valise, ce nest pas très bandant :
- Et ça, je le prends ? Et ça ?  Pourquoi, ça rentre pas ? Hein ? Même si je grimpe sur le couvercle de la valise ? Hein ? Pourquoi ? Et maintenant pourquoi le pot de crème solaire il s'est tout ouvert sur la nuisette en peau de chamois du brésil ?
Oui, j'imagine, j'extrapole, je brode, je m'égare, car je fais rarement ma valise, je voyage dans ma caboche et tout ce dont j'ai besoin ou envie s'y trouve toujours à portée d'esprit, comme c'est chouette!!
Mais là, les préparatifs, les vrais de vrais, me mettent en joie.

- Ben, pour quelqu'un qui devait faire court...
- :-p (Oui, je tire la langue à mon interlocuteur imaginaire, je suis comme ça !).

J'avais rêvé un atelier

il aurait trouvé place dans la remise, je me serais mise à décrocher des contrats et faire ma petite pelote pour payer les travaux, l'aménagement, j'avais rêvé d'un atelier très fort et puis on m'a cassé ma boussole interne, alors les rêves... s'éffritent comme un mirage, une nuée de sable emportée par le vent du désert.
Un jour, on se réveille, on regarde l'ampleur des dégâts, les gens qui sont partis, les promesses qui se sont envolées et on se dit faut tout recommencer... Si c'était si simple... La vie ne veut pas toujours les choses une seconde fois.
Cet atelier devait s'appeler : les ateliers du kiwi bleu, j'avais fait des kilomètres de dessin au brouillon pour maitriser l'animal qu'aujourd'hui, je ne sais plus croquer. Il me reste les cernés de noir que je regarde admirative. Je ne sais plus faire, c'est étrange, mais c'est comme ça. Je pensais réutiliser ce nom, Fred m'avait offert le nom de domaine à l'époque, mais ma foi, renaitre de ses cendres, ça laisse un gout dans la bouche, mi amer, mi fier, un goût que je n'ai pas envie d'avoir.

J'ai longtemps été amoureuse du papier, il ne me l'a pas très bien rendu, faut avouer. Ces temps-ci,  je trouvais étrange de tomber amoureuse d'une autre matière, je suis du genre fidèle, voyez-vous, du genre à commencer à bâtir avec l'idée de toute la vie en tête. L'idée de fin ne m'est pas naturelle. Hormis pour la dernière fin avec laquelle je suis plutôt à l'aise, car vraiment je crois qu'il faut garder à l'esprit que l'on est que de passage, absolument pas éternel, qu'il n'y a rien après et que si on veut le bonheur et le paradis, c'est ici qu'on doit le trouver, mieux même, le fabriquer, ici maintenant ou nulle part et jamais.
Si l'enfer est sur terre, c'est sur terre qu'il faut chercher le paradis cqfd. Si l'homme est capable de bâtir l'enfer pour lui et les autres, il peut aussi construire le paradis pour lui et les autres, tout le reste c'est de la religion, ça ne m'intéresse guère.

Ne se laisser enfermer dans l'enfer de personne et croire que l'on porte en soi les germes d'un paradis.... Cultiver son jardin tout en faisant gaffe à ce qu'on laisse pousser et qui on laisse y pénétrer. A la fin de l'été, le voisin (qui ne vit pas là) a mis du désherbant sur son jardin en débordant par delà la clôture, qu'il n'aime pas les adventices soit (je ne suis pas d'accord mais passe encore), qu'il considère que les nôtres soient mauvaises, ça c'est une autre affaire !!

Tout ça pour dire que je ne vais pas utiliser les ateliers du kiwi bleu comme nom, ben dis donc pourquoi faire court quand on peut faire si long ? ;-D

lundi 3 décembre 2012

Semaine en valise

Cette semaine, je la passe chez Zoé... Je me suis éloignée d'elle une dizaine de jours pour mieux y revenir (parfois il faut s'ennuyer un peu des choses et des personnes pour mieux les retrouver, enfin je trouve ;-D) et peaufiner peut-être, ce qui peut l'être, changer ce qui sera nécessaire...

Ma Zoé contient huit histoires, la cinquième (la dernière que j'ai écrite (eh, non, je ne bâtis pas mes recueil dans l'ordre chronologique de création)) cause de laine et de mouton. Le moment d'inspiration aurait pu être illustré à merveille par cette photo de MAP qui me l'a gentiment envoyée : j'adore !!


Joli lundi à tous !

samedi 1 décembre 2012

Samedi précoce

A journée agitée, sommeil léger, mais je me rattraperai tout à l'heure !! Hier ce fut mouvementé, mais hier c'est le passé et aujourd'hui, c'est samedi. Et qu'est-ce qu'il y a le samedi ? Ben défi, alors ma micro participation est ici ou si vous aviez perdu le la, elle est aussi et voi

Hier, c'était novembre aussi... Oui, je vous tiens informés du temps qui passe, bientôt j'irais jusqu'à vous parler de la pluie et du beau temps...Où va ce blog ?  On se le demande (ou pas) !!
Novembre, c'est donc du passé aussi. Et voici décembre. Comme vous pouvez le constater, ils nous ont encore mis le calendrier dans l'ordre cette année. Quel manque complet d’originalité tout de même !
Alors en décembre, comme il se doit (oui, je vais aussi manquer d'originalité, c'est comme ça) je vais vous gaver comme des oies avec Noël. Avec une différence tout de même, je vais vous parler du vrai Noël, vous dire toute la vérité, rien que la vraie vérité vraie. Je le sais qu'elle est vraie, je l'ai inventée, si ce n'est pas une preuve, ça ;-D
Par exemple, je vous ferai le portrait de l'homme en babouches qui livre vraiment des cadeaux, le vrai père Noël en somme, parce que la rock star rouge cola, ce n'est pas le vrai père Noël. Y'a qu'à réfléchir deux minutes pour constater que ce n'est pas possible, on raconte cette histoire aux enfants pour les formater à la société de consommation dès le plus jeune âge. Ben, pourquoi sinon ?

PS : oui je sais qu'en tant que future commerçante présageant de vendre des objets made in mes petits doigts ce n'est pas vraiment une bonne stratégie de communication, mais bon je ne suis pas du genre à développer des stratégies de communication et puis en période de Noël 2013, j'indiquerai très lisiblement sur l'étiquette : ce produit n'a pas été fabriqué par le Père Noël ou un de ses lutins. Manquerait plus que ce crétin ou un membre de sa clique s'approprie mon travail, dites donc !!

vendredi 30 novembre 2012

PS sans doute trop franc, mais tant pis

Hormis les gens peinés que je cesse de vouloir être artiste de métier, je suis plutôt heureuse. J'ai l'impression qu'il faudrait que je m'excuse de vouloir être d'avantage heureuse qu'artiste... Puis je regarde mes chaussures et je suis fière de leur parcours, et je ne suis pas étonnée qu'elles soient usées. Alors je culpabilise oui, mais ça me passera. Tant pis si ça attriste, je veux bien faire des heureux si ça me rend heureuse aussi, mais j'en ai assez de me ronger le foie et de m'accrocher à des espoirs qui deviennent des mirages à mesure que je m'en approche.

Pour les autres, je viendrais avec mon enthousiasme et ma joie de vivre dès que j'aurais géré les mécontents et la peine qu'ils me font. Un peu de respect pour tout ce que j'ai fait et le temps que j'ai tenu, moi c'est tout ce que j'aurais voulu.

ouvrir de nouveaux horizons. J'espère que je serai suffisamment claire à défaut d'être concise

ça a fait huit ans que je crée. J'avais deux choix : poursuivre avec acharnement dans l'espoir de voir mes conditions s'améliorer, ou poursuivre en dilettante en développant une activité annexe.
J'ai analysé objectivement en fonction de ce que je suis profondément.
J'ai choisi la deuxième option, car il faut avouer que si j'ai un encrier au fond de moi, je n'ai jamais écrit pour la gloire et la fortune, je crois que vouloir être connu, désiré, avoir pignon sur rue est un impératif pour être artiste de métier. Il faut savoir séduire, moi je charme parfois tout au plus naturellement, mais commencer à user de je ne sais quoi d'ailleurs, pour pouvoir refourguer des bouquins, je ne sais pas faire et je n'ai pas envie d'apprendre. J'imagine qu'avec d'avantage de talent, mon travail aurait tout fait tout seul, mais je ne ferai jamais guère mieux que Rencontres, je le sais. Et puis, j'avoue que si j'ai fini par me faire violence pour me lettre en lumière (je n'étais pas même timide, tout à fait farouche, si vous saviez l'état dans lequel j'étais lorsque j'ai fait mon premier blog pour y partager mes 21 premiers mois de création !! Bigre !! L'aurais-je fais d'ailleurs si l'on ne m'avait fait miroité l'éclat d'un miroir à l'alouette que j'étais ? Je ne sais, je ne saurais jamais, c'est fait, c'est tout et puis c'est un peu comme ça qu'on s'est rencontré n'est-ce pas ?)
Oui, je suis plutôt discrète comme fille. Je ne renie pas tout ce que ma plume m'a apporté, j'en suis même encore étonnée. Je ne savais pas pourquoi, dès le début, l'auto-édition était importante. Maintenant je le sais. Ce que je cherchais ? Des gens qui apprécient mon univers tel qu'il était sorti de mon coeur, de ma tête et de mes tripes, je l'ai trouvé et je crois (j'en suis même sûre, en fait) que j'en avais besoin. Si un éditeur avait publié un de mes ouvrages, en le modifiant, forcément, je ne prétends pas faire des bouquins parfaits (sinon mon travail aurait parlé de lui même (cqfd)), je n'aurais jamais acquis cette estime et cette confiance en moi que ma plume m'a données. Ma plume m'a apporté ça par le truchement de mes lecteurs (lecteurs qui ne se souciaient ni de l'estampillage, ni des articles de presse, ni de je ne sais quoi, ils étaient juste attiré par un petit bout de mon univers, par quelque chose que j'avais en moi, donc. Je me souviens encore des yeux du public posés sur mes petits bouts d'univers exposés, ou en entendant mes histoires. J'ai gravé ça sur la pierre angulaire de mon âme, histoire que ça reste là jusqu'à la fin de mes jours. Dans le sable de ma tête, parfois j'écris des choses qui finissent par s'effacer avec le temps. Des choses importantes sur le coup mais qui doivent disparaitre chemin faisant.

Oui, rencontrer des lecteurs ayant eu une réelle affection pour mon univers, et pour moi en somme. Voilà donc ce que ma plume m'a permis.
J'avais besoin de ça pour chasser l'intime conviction d'être bonne à rien qui était profondément ancrée en moi. L'image même que j'ai de moi, en me regardant dans le miroir intime et intérieur a changé. C'est pour cette métamorphose que j'écrivais et c'est pour ça que j'ai eu raison de le faire selon mon coeur et avec ma bonne vieille tête de mule.

La réalité matérielle par contre (à laquelle il faut toujours revenir, sinon elle sait se rappeler à vous, ce sont des charges, des impôts et autres menus agréments), ma créativité évidente, aussi (je ne me vois pas cesser d'inventer, de rêver, d'imaginer un jour), et le fait que je me sente plus proche de l'artisan que de l'artiste ont pesés dans la balance pour achever de me décider. Vendre un savoir faire, je m'en sens capable, vendre... mais ça vend quoi au juste un artiste pour exister (matériellement, on ne vit pas que d'idées, d'amour pour son métier et d'eau fraiche, ben non) ?
Je ne sais pas vraiment me mettre en valeur, ça me gêne et vous connaissez l'adage, là où il y a de la gêne, y'a pas de plaisir...
Vendre quelque chose fait de mes mains pour qui j'ai toujours eu bonne estime et respect, me parait plus naturel.

J'ai longtemps cherché, céramique ? Verre ? Fer ? Je ne savais, c'est en tricotant et en laisser filer la laine entre mes doigts qu'une évidence a germé dans mon cœur, le meilleur terreau qui soit pour moi : et pourquoi pas la laine ? J'aimais déjà beaucoup les moutons, alors pour aimer la laine, il n'y avait qu'un pas, que j'ai franchi sans m'en apercevoir cette semaine. Je n'ai même pas réfléchi... Une seule fois mon intuition m'a trompée dans ma vie (parfois, je n'ai pas voulu écouter ce qu'elle disait (je suis mule) mais lorsque je l'écoutais, j'ai toujours constaté qu'elle était dans le vrai sauf cette fois là et depuis cette fois là, j'ai du mal à me dire que je pouvais encore lui faire confiance, mais il fallait que ça change et c'est ce que j'ai décidé de faire pour clore cette année, me réconcilier avec mon intuition et écouter sa voix (n'allez pas croire que je vire Jeanne d'Arc, hein ? ).

Alors mon projet artistique de 2013, Zoé, est presque bouclé, y'aura pas d'impression, des lectures publiques peut-être, une présentation à une classe de collégiens, en mai, ça c'est une certitude !!

Je n'ai été artiste que pour le bonheur et si j'aurais aimé avoir le talent que mon travail parle de lui même pour pouvoir justement avoir une vie qui coule facilement, je sens bien que pour garder ce bonheur acquis, il faut que je compte avec ma nature : je suis artisan avant que d'être artiste. L'artisan peut s'effacer derrière son travail. L'artiste lui, à moins d'être un génie, se doit aussi de briller par sa personne (j'en suis de plus en plus convaincue) et briller je ne sais pas faire, il faut que je me force et me faire violence, vraiment je n'en ai plus envie, j'aspire à la douceur. Et c'est super doux la laine !!

jeudi 29 novembre 2012

Le minouche et les mésanges

Nous avons un jardin naturel, ainsi, je laisse dans les coins et recoins non fauchés, non désherbés, les plantes (je n'ai pas écrit mauvaises herbes ou adventices, les sauvageonnes sont désirables et désirées chez nous) monter à graines et sécher. Ce qui me vaut le plaisir de voir en ce moment le balai des mésanges volant d'une graminée à une sauvage, d'une sauvage à un arbuste et dégustant à l'aise leur petit déj, tandis que le minouche qui a désormais une flopée de petits noms dort tranquilou sur le sofa.
Les mangeoires n'ont pas encore été remplies. Quand les grands, grands froids saisiront le jardinet et que la grive viendra casser les colimaçons sur la pierre pour se nourrir, là je mettrai du gras et du grain dans les petits troquets semé ça et là. Nous les avons placés avec une bonne visibilité pour que les zousios puissent guetter les chats du quartier trainant dans le jardin, enfin ils viennent moins depuis que Mister Marmelade (ou Pattenrond ou Pattenlong) y est en villégiature. Je me souviens de lui effrayé, soufflant, donnant des coups de griffes dans les airs, tentant de mordre et moi l'enguirlandant avec constance. Il revenait toujours pourtant (c'est mon indifférence qui lui a plu et ma façon de l'envoyer paitre à chaque fois qu'il était colérique, je ne vois que ça) petit à petit, il a eu moins peur et maintenant, lui qui approchait un pas après l'autre, tout aussi intrigué qu'effrayé, court pour me voir tous les matins, en miaulant, en se frottant à mes guiboles, en me tournant autour tout content. Comment ça, c'est parce que je lui remplis sa gamelle ? ;-D Non, il vient chercher des câlins et l'apaisement sous mes doigts. Après un petit quart d'heure, il s'endort et fait la sieste du matin. Elle est trèèèèèèèèès longue, mais moins que celle de l'après midi. Parfois, il se lève tout de même s'étire en faisant le dos rond, les pattes en long et se remet bravement sur sa couette ou son coussin les pattes en rond. Parfois, avant ça, s'il a le courage, il baille.

mercredi 28 novembre 2012

Vaut-il mieux tondre un mouton ou abattre un arbre ?

Voilà ma question du moment... C'est pour ça que je blogue peu ces temps-ci, c'est une excellente raison, n'est-ce pas ?

lundi 26 novembre 2012

On gave bien les canards et les oies, pourquoi pas le citoyen, mais ça ne nourrit pas son homme

« Pas un ne se demande s’il vit bien, mais s’il aura longtemps à vivre. Cependant tout le monde est maître de bien vivre ; nul, de vivre longtemps. » Sénèque

Savoir combien de temps on va vivre, ça c'est clair, nul ne le sait, pour ce qui est de bien vivre à notre époque, le froid arrivant, les restos du cœur ayant ré-ouvert leurssssssssssssss portessssssssssssss (pour combien de repas et combien de temps encore ?), les cartons servant de chambre, de couverture et de matelas, je m'interroge : y'a quand même de plus en plus de gens qui seront amenés à ne pas vivre longtemps, en vivant mal, des personnes non maîtresse de leur vie (qui est tout de même parfois une sale école). Et on tourne en boucle sur une querelle de politiciens qui cherchent, non à améliorer la vie des autres mais à acquérir d'avantage de pouvoir. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me gave.On pourra bientôt m'ouvrir la carcasse pour m'en extraire le foie pour en faire une terrine. Oh, y'en a plein qui boufferait la chose sans se soucier de l'origine.
Si seulement ça engraissait autre chose que le journaleux... Parce que sérieux, ça sert à quoi ?
J'aurais pu aussi faire une diatribe sur la course à la consommation en cette période : comme si les gens s'imaginaient encore aujourd’hui que les ressources sont renouvelables à l'infini rien-que-parce-que-c'est-eux-et-qu'ils-le-valent-bien mais j'ai pas le courage : je tricote une écharpe en fil recyclé pour Noël. Je préfère, et de loin, faire ça à me tenir informée, je ne crois pas qu'on me dise l'essentiel et encore moins ce que j'aurais envie de savoir.

On peut construire des éco-logements (70 mètre carré) pour 3000 euros, lisais-je, ce week-end dans une revue sur l'éco-construction (bon y'a des matériaux utilisés qui m'ont laissée un tantinet perplexe en terme d'impact sur la planète, y'a de bonnes idées, cependant), mais les localités ne mettent pas de terrains à la disposition de ceux qui auraient le courage de se bouger le cul pour les construire...
Si les journalistes daignaient passer ça en boucle et nous montrer des possibles, foutre dieu, ça serait utile. Mais je crois que la plupart préfère (j'ai pas écrit tous) regarder le monde se noyer plutôt que de le regarder apprendre à nager...Voila pourquoi, ce matin, j'ai l'impression d'être une oie grasse, certes, mais affamée ! J'ai plus envie de me tenir informée.
Allez hop, au tricot.

vendredi 23 novembre 2012

Question-réponse

Je ne vais pas encore vous faire un billet sur le ménage, oui, j'astiquais ce matin.. Cette aprèm aussi, sans doute. Je frottais, tout en rêvant à d'autres choses. Oui, déjà que je le faisais, le ménage, si en plus il fallait que j'y pensa en même temps, où irions-nous ? Il faudrait voir à pas pousser mémé dans les orties, elle va se mouiller, il flotte. Du coup, je m'interroge :
- Pourquoi diantre nous avoir mis une cervelle aussi sophistiquée (ben oui, tout de même,  un cerveau, c'est épatant... (Dans une autre vie je serai neuro quelque chose, c'est décidé)) pour nous obliger à faire des tâches aussi rébarbatives, répétitives ? Oui, pourquoi ? 
- Pour pouvoir rêvasser à d'autres choses.
- Remarquez, ça se tient. (Le chat ronfle en couinant, c'est fou ce que ça peut dormir un chat !!).

jeudi 22 novembre 2012

Un soleil idéal pour les photos

En voyant le ciel bleu ce amtin, je me suis dit : je vais boucler le visuel de ma Zoé et j'irai faire des photos dans le jardin. Chouette !! M'enfin, je ne sais si vous le savez, mais il est IMPOSSIBLE de faire des photos sans carte SD, dites donc !! Alors je remise les photos à un prochain jour de soleil et je vais flâner, me reposer, tricoter... Je ne sais encore.

mercredi 21 novembre 2012

Fébrile. Montagne Russe ou pas. Faudrait que ça change. Luminothérapie.

Je crois qu'à la fin de la semaine, j'aurais fini le gros du travail dans ma Zoé... Il me restera à peaufiner quelques détails...
C'est un projet auquel je me donne avec beaucoup de plaisir. C'est désormais ma première règle de travail, car quand on manie la plume depuis huit ans avec la précarité qui incombe à cette activité, on finit par apprendre à savourer le plaisir de faire. "Qu'est-ce que c'est que ça ma fille ? On se met à faire des généralités à partir de sa toute petite-minuscule expérience personnelle ? Huit ans, à l'échelle de l'humanité, dis donc, ça représente quoi, au juste ?
Oui, des fois je m'enguirlande, et puis, c'est de saison, hélas. Tiens, on (j'y ai droit là, hein, dis, j'y ai droit ? Oui, je parle toute seule aussi, ça m'arrive ou a mes personnages ou au chat. Oui, à Fred aussi (FredOssi, c'est joli) et aux gens que je rencontre, je suis toute de même un tantinet normale, même si je parle toute seule) n'a pas encore inventé la guirlande en disputes pour le sapin... Il faudrait y songer, parce que Noël, ça file le cafard mais aussi la rage à bien des gens !!

Où en étais-je ? Ah, oui, je pense, chemin faisant, au public fidèle qui aimera sans doute, il aime tout ce que je fais ce public là et puis faut se lancer pour aller à la rencontre des autres, entendre des "ça sert à rien ce que vous faites" ou des "continuez, surtout". Créer, c'est un peu comme les montagnes russes... Enfin j'imagine, car primo, je ne suis jamais allée en Russie (y'a des montagnes en Russie ?), secondo (oui, Môssieur le correcteur, on dit deusio, ah, ben non, il n'en veut pas non plus), j'ai le vertige, alors les manèges de parc... (de toute façon, ai-je l'air d'être un animal à enfermer dans un parc et à payer pour ça? Non. Ah, je vois qu'on est d'accord ! J'aurais l'impression d'être dans un parc dans un parc, parce que la vraie vie, c'est un peu du parcage, non ? ).

Ma Zoé va-t-elle vivre ailleurs qu'en mai devant une classe de collégiens ? Sera la seconde étape...
Un : prendre du plaisir à faire. Deux : souffler du vent dans les voiles pour que le projet aille le plus loin possible. J'arrête quand je suis à bout de souffle. Ensuite, je prends un bol d'air et je crée quelque chose de neuf...
Je ne fais pas revivre les anciennes choses, je ne sais pas pourquoi. J'ai souvent accordé des secondes chances dans ma vie, mais rarement, très rarement à mes idées... Faudrait peut-être que ça change !!

Après quatre jours de luminothérapie, la fatigue est partie, même le chat qui vient sur mes genoux quand j'allume la lampe, dort moins !!

mardi 20 novembre 2012

Toute la journée

Oui, j'ai passé toute la journée avec ma Zoé... Si le Minouche n'était pas venu faire son cirque pour que j'en ôte mon nez, j'y serais encore... Le Minouche avait envie de compagnie, envie de tripatouillage, et de gratouillis sous le menton, il aime ça, le matou, les gratouillis sous le menton. Là, il a demandé à sortir, il est à l'affût en ce moment, la taupe peut-être...
Aujourd'hui, je n'ai pas vu le temps passer, j'ai bien pensé à un moment vous faire un billet sur mes nouvelles aiguilles, reçues hier. Le facteur avait enfourné ça dans la boite aux lettres, j'ai bien cru que je ne pourrais pas récupérer le paquet sans avoir recours à un ouvre boite. Il ne doit pas avoir le compas dans l’œil le facteur. Il a jaugé la taille du paquet à vue de nez, comme c'est là. On le dit rarement mais on ne voit pas très bien avec les narines. Bref, il s'est dit : "ça rentre" et s'est employé à faire rentrer la chose vaille que vaille !! Enfin, je dit il, mais c'est peut-être elle, le facteur a changé, le nouveau ne frappe plus au carreau quand j'ai un paquet.

Mais bon, aujourd'hui, j'étais chez Zoé. Et le temps de vous écrire ce billet, le chat est rentré, il me regarde tapoter sur cette chose étrange qui m'empêche de le caresser.

lundi 19 novembre 2012

Etrange

Rafale ne prend qu'un seul "f", j'en aurais mis au moins trois et même davantage...

Le vent souffffffffffffffffle en raffffffffffffale, ça me parait mieux à moi, m'enfin l'orthographe n'est pas très poétique le plus souvent. C'est comme ça.

dimanche 18 novembre 2012

Faire du tri

Aujourd'hui, j'ai fait du tri dans ma boite à couture, dans mes vieux papiers récupérés, dans mes histoires courtes aussi. J'en ai même écrit une nouvelle.
J'ai commencé à recycler la couverture d'un vieux carnet de notes dont le contenu est parti dans la cheminée. Bref, j'ai ouvragé un brin à préparer la réhabilitation de ma Zoé.
Je m'étais dit que j'allais changer de blog, mais j'ai la flemme de déménager (pour l'instant ou pour plus longtemps).

Ah oui, la semaine prochaine je pars à la recherche des statuts perdus de mes futurs statuts (je suis super optimiste et c'est même pas ironique, dites donc !!) ; que d'aventures en perspective !! J'ai pris mon fil d'Ariane pour les méandres administratifs et tergiversatifs (j'ai pas dit prise de tête, non, je l'ai pas dit). Que pensiez-vous que j'étais allée chercher dans ma boite à couture ? Si si, je vous assure, j'ai vraiment du fil d'Ariane !! Je vous le montrerai un jour...

Où qu'il est passé mon billet ?

Ben merde alors ! L'a disparu !!
Je vous disais de bon matin, deux points : petit homme a mis une semaine à guérir d'un panaris (il lui a donné du millet, me disait-il), mais je lui prédis que dans dix jours, jours pour jours, il attrapera un palindrome et qu'il mettra un an a s'en remettre !!

- Elu par cette crapule. Zeus a été à Suez. Esope reste ici et se repose
- Eh ça va la vache ?
- Je m'appelle Laval
- Moi, Canac
- La mère de Gide digère mal
- Mon nom ? 
- Non.
- Le sel ? 
- Non, que son fils, sa nana snob porte de trop bons ananas

Ce texte comporte un quart du nombre de palindromes qu'aura acquis mon petit homme à son prochain anniversaire, sachant que le robinet de la cuisine goutte d'une fois toutes les trois secondes et que depuis que le chat a élu domicile ici il a chassé un rat, trois taupes, deux musaraignes et trente huit souris, quel sera l'âge du capitaine ? Question subsidiaire : combien de fois la maitresse du lieu-a-t-elle passé la moitié de sa vie avec le préposé aux panaris ?

samedi 17 novembre 2012

Cousette et fil rouge assortie de mon humeur matinale

Vieille bobines, fil au chinois et voilà.



Bon, là, faut que je file chercher de la guimauve pour la torturer : faut que je me défoule. Je suis contrariée, mais contrariée, ça fait un bout que ça dure. Par quoi ? Le tout lisse, le tout beau, par le jeu de la séduction, le truc du chercher à plaire à n'importe quel prix. A croire qu'il n'y a que ça qui marche à cette heure. Je ne pense pas que la courtoisie de façade (oui, je m'autorise le pléonasme ce matin) soit de la politesse. Je ne crois pas que le faux derche aille dans le sens de la paix entre les hommes (et les femmes sont des hommes comme les autres). Au contraire, ça rend tout flou (oui, le lisse, c'est flou), c'est pour ça que j'en cause aujourd'hui, d'ailleurs : c'est encore le brouillard ce matin !! Des jours que c'est le brouillard et je commence à comprendre pourquoi on veuille le couper au couteau : J'AIME PAS LE FLOU. D'où l'envie de massacrer de la guimauve au cure dent, pour que ce soit bien lent. Pis, j'en cramerai aussi dans la cheminée... MIAM !!

Le samedi ?

C'est défi, pardi !! On clique et on y est

Et si vous ne voulez pas cliquer, je vous le mets ici même : 

Les modes d'emploi ? De toute façon personne ne s'en sert...

Le derviche divin avait achevé de créer son monde, il lui restait trois, quatre vis, deux clous et vingt boulons dont il ne savait que faire, il avait eu beau retourner le plan de montage dans tous les sens, compter et recompter, pas moyen de savoir où toute cette ferraille allait... Il avait tant serré les premiers boulons que la clef à molette en alliage de mauvaise qualité n'était plus vraiment ajustée aux derniers montés... Alors démonter pour vérifier... Une fois son travail fait, vanné, il s'est dit qu'il irait bien se pieuter toute une journée. C'est vrai quoi, après six jours de boulot intensif avec un mode d'emploi à vous filer envie d'inventer le chinois, il pouvait bien se tirer sur l'élastique. Le serre boulons ne pouvant plus servir, il l'a jeté dans un trou noir et comme il avait été lui même in-fichu de suivre le mode d'emploi et d'assembler TOUTES les pièces, il a allumé sa vieille pipe avec... De toute façon son jouet durerait le temps qu'il durerait, m'enfin, il en voulait un peu au magasin de mondes en kit de fabriquer des systèmes solaires, univers et autres galaxies qu'on ne pouvait pas remonter après déménagement, ça l'empêchait de trop s'attacher et ça le frustrait un tantinet...
Bah, quand celui-ci ne tournerait plus rond, il ferait comme d'hab : il irait s'installer ailleurs et se ferait livrer un nouveau joujou en kit à sa nouvelle adresse.

Voili bien le bonjour chez vous

Sandrine

vendredi 16 novembre 2012

Tiens y a longtemps que je ne vous ai pas ouvert ma boite à petits trésors...

Alors en voici un chiné... je l'aime beaucoup, celui-ci :


Il contient d'autres petites choses...

Lisons et moi

On m'a souvent comparée à ce personnage... Je ne lui ressemble pas vraiment, par contre, il faut avouer qu'elle m'a aidé à comprendre comment j'écrivais... En réalité ,je jardine mes livres, je les cuisine... Je sème plusieurs graines dans un poquet puis je choisis le plan le plus vigoureux : ça me fait autant de peine que lorsque je le fais pour les courgettes ou les potirons... Puis je ratisse, je soigne, j'observe jusqu'à la cueillette. Arrive le moment où le légume passe à la casserole et ce n'est qu'une fois cuisiné que le livre est prêt...

Me mettre au tricot, c'était le prémice à me remettre à écrire : un livre, je ne le vois pas se construire, je ne suis jamais bien sûre qu'il ira à maturité. Les rangs de mailles, eux, je les vois aussitôt le fil tricoté. Pour le fil des mots, c'est une autre affaire !!

jeudi 15 novembre 2012

Et je vous la montre

Voici ma toute première écharpe tricotée... Elle plait beaucoup à Fred ce qui est encore l'essentiel, personne ne lui avait jamais rien tricoté, pauv' tit loulou !! Bon, j'avoue : j'aurais volontiers tout démonté pour recommencer, je tricote le point mousse plus régulier désormais et je me suis entrainée à commencer et arrêter un tricot...


Au vu de la lenteur de la "vitesse" d’obturation de l'appareil, j'ai fait ce que j'ai pu pour la photo, il fait grizouille aujourd'hui, pour une fois la météo est dans le vrai.

J'attends mes prochaines aiguilles à tricoter, en bois, j'aime le bois, c'est silencieux et toucher du bois ça porte bonheur, non ?
J'ai déjà acheté de la laine recyclée, sans solvant, pour tricoter une étole à une amie. M'enfin, je crois qu'elle l'aura pour les frimas des soirs d'été ;-) C'est de la laine beaucoup plus fine et j'ai prévu plus large qu'une écharpe...

Capitulation

Après avoir rangeouillé un brin, mis une lessive en route, je venais de m'attaquer à la vaisselle et c'est en curant le cul d'une casserole que le thème des défis du samedi (on consulté ou pas le mode d'emploi) m'est revenu en mémoire... Alors voilà, j'ai arrêté le ménage pour faire un truc tout de même beaucoup plus utile : écrire !

mercredi 14 novembre 2012

Juste

un détail du jardin de ma Lisons ce matin (d'après Rencontres)...


... et ma Lisons que je vous avais déjà montrée


Voili, c'est tout pour aujourd'hui.

mardi 13 novembre 2012

ça y est

j'ai décidé de clore mon auto entreprise, ça me soulage !! De toute façon j'étais pas faite pour être patron, trop prolétaire pour ça.
Enfin, pouvoir utiliser ma cervelle à penser à autre chose. J'espère que mes billets tergiversations, prises de têtes ne vous ont pas trop enquiquinés.

De l'avantage des prises de tête pour se réconcilier avec la laine du tricot à moins que ce ne soit l'inverse...

Je suis en train de réfléchir à cesser mes activités d'ici à fin décembre. Décision pas simple à prendre, car il semblerait que je commence à intriguer, il semblerait que 2013 soit l'année où l'on va me solliciter, bref, j'ai des choses en suspension et je repense à toutes les choses restées en suspension depuis huit années que j'ai pris plume. Les gens causent, les gens font souvent parfois semblant de s'intéresser à vous, les gens promettent et oublient, bref. On s'y fait, c'est le drame et la merveille humaine, ça, se faire à tout ("On oublie rien, on s'habitue c'est tout", Brel).
Je vivrais assez mal qu'on me sollicite l'année prochaine et que je ne puisse pas répondre. Je vivrais aussi très mal de poursuivre une année de plus et n'avoir aucune sollicitation qui se concrétise. Je ne suis pas sûre que je vivrais très bien non plus d'en avoir juste assez pour payer mes charges et autres impôts. Je sais bien que la France est en crise, mais c'est pas mon obole qui viendrait changer la donne.

Bref, je me prends la tête au point que le tricot (qui m'a toujours particulièrement agacée. Oui, je me suis beaucoup fâchée avec la laine par le passé) m'est devenu agréable. Bon, je suis partie léger, juste du point à l'endroit, on appelle ça point mousse et c'est vrai que c'est moelleux comme un tapis de mousse (bleue, oui, je tricote bleu), je tricote à l'endroit pour la simple et très bonne raison qu'aiguilles en main, j'avais oublié comment on faisait un point à l'envers. Je suis partie léger aussi parce que je tricote une écharpe pour que Fred puisse sortir la poubelle, un tricot sans trous plus grands pour mettre les manches cependant (enfin jusqu'ici), mais une écharpe tout de même du genre "Oh, une serpillière". Fred qui la trouve jolie tout de même me dit que je suis dure avec moi.

Tricoter me fait penser surtout aux personnes qui se sont intéressées pour de vrai à moi, tricoter imprime dans ma mémoire les jolies choses, les seules dont je veux encombrer ma mémoire en fait.

lundi 12 novembre 2012

C'est décidé, appelez moi.

Sandrine désormais. J'ai choisi ce prénom à l'étymologie : du grec, "défense de l'humanité". L'idée m'a bien plu et puis c'est quand même mieux qu'avant, non ?  :-D

J'ai jamais aimé Sandrine comme prénom

J'aurais encore préféré Cunégonde, Gertrude ou Griseldis, même si Léna, c'est bien plus joli, c'est vrai. En fait, j'aimais bien Alice. En référence à celle qui tombe dans un monde qui raisonne par l'absurde, ce qui est beaucoup plus logique qu'un monde qui raisonne par la logique.
Oui, car j'ai calculé que si je reste le cul posé sur le canapé, je pourrais créer mais que si je me remue les fesses pour tenter de remplir mes caisses sans avoir la certitude que j'y parviendrai à la hauteur de ce qu'il faudrait, je ne pourrais sans doute pas dégager de quoi créer, en plus du minimum qu'il faudrait pour pouvoir commencer à espérer m'acquitter de mon dû. Si ça c'est pas absurde dans une logique que j'ignore, je me demande où est la logique dans l'absurde que je connais.

Du coup, je vais peut-être changer de blog pour aller dans la logique de l'absurde que j'arrive à suivre. D'autant que j'ai bien réfléchi et que je n'ai pas du tout envie de vous expliquer pourquoi plume de kiwi. Raison suffisamment logique pour créer un nouvel espace, qui sera absurde en toute logique, ou logique en toute absurde, je ne sais pas encore.

Si vous avez compris je vous tire le chapeau du chapelier fou, moi je n'en porte pas.

Inutile de composter ce matin.

le train de l'imaginaire reste à quai, ma valise remisée à l'heure des voyages inventés différés. Toute affairée à la question : comment vais-je renflouer mes caisses à l'avenir.
Car il n'y aura d'avenir qu'à ce prix là, qui est peut-être un peu trop cher payé, je ne sais pas encore j'ai pas encore tranché.
Oui je fais la grève pour l'amélioration de mes conditions de travail, je défile toute seule dans la salle à manger avec ma petite pancarte.
Je me demande si je vais réussir à négocier avec les autorités décidantes (à savoir moi) ou si elles vont décider de me fiche dehors et de déposer la clef sous la porte.
Les négociations dureront jusque mi décembre. Je me laisse le temps par respect pour les huit années passée plume à la main. Oui, samedi c'était mon plumiversaire.
Et parce que les questions d'argent peuvent être drôle aussi (Si, si !!), je vous livre une sublime idiotie de Nasredin Hodja :
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau », se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois.

Allez, bon lundi à tous.

vendredi 9 novembre 2012

Ma zoé s'est fait refaire l'intériorité...

Tilleul m'a gentiment dit hier que le trou de ma Zoé était celui de la cheminée. L'idée m'a plu de suite... De mon côté, je m'étais imaginée que ce serait celui d'un terrier... Faut dire que ça commence à faire un bout que je dois vous expliquer pourquoi "plume de kiwi"... Une autre fois !


Là, je file régler de l'administratif puis trier l'atelier, pour un inventaire des stocks. Mais avant ça, aller confiturer un bon bocal d'Hyperbol (d'après Rencontres). Je sais pas pourquoi, je me dis que je vais en avoir besoin ;-D

jeudi 8 novembre 2012

Billet d'humeur !

Mon budget dévolu à la création était de 650 euros cette année, des économies de bouts de chandelle. J'étais fière de tout ce que je m'apprêtais à faire avec beaucoup d'astuces. Et vient de me tomber la nouvelle taxe foncière entreprise. Je suis contente dites donc, car j'ai dépensé en colle et tout petit matériel juste de quoi garder de côté de quoi la payer !! Comme la vie est bien faite !! Bon ben dans les mois à venir, encore plus d'astuces et de récup !! Et un ou deux projets à réaliser en moins !

Si l'état mettait autant de zèle à trouver des solutions pour valoriser les gens, leurs compétences, leurs potentiels qu'à inventer de nouveaux impôts, putain on vivrait en plein rêve.

Tiens, c'est marrant les numéros, pour tenter d'avoir des éclaircissements sur le détail du calcul, joignables jusqu'à 19 heures, sont indisponibles momentanément, depuis une heure, un moment dure donc plus qu'une heure, je commence à comprendre la théorie de la relativité d'Eisntein, dites donc !!

Je suis remontée comme dix coucous suisses. Renoncer ? Vous voulez rire, quitter ma barque alors que j'ai enfin réussi à monter la voilure, faut pas rêver. Je suis mule ascendant morpion* et si j'ai encore du boulot en amont, 2013 n'a qu'à bien se tenir !!

*Le morpion (court poème d’Apollinaire)

Imitons la ténacité
De cet insecte qu’on méprise
Dames, messieurs qui vous grattez
Il ne lâchera jamais prise.

PS : Mais sinon, j'ai le droit de faire la manche en lisant mes textes dans la rue où y'a un impôt pour ça aussi ?

Feuilleton Valise autre épisode

Et voici donc quelques photographies de ma Zoé :


Zoé a un trou, c'est comme ça, elle ne sait pas pourquoi, elle a oublié, ça doit être un trou de mémoire. Faudra inventer une histoire pour combler le trou, oui, il faudra...

Sa poignée est fatiguée, il faudra la rafistoler un peu :



Je vous montre l'intérieur en construction, brut de kraft : un carton, quelques chutes de carton-plume, des boites d'allumettes vides, du kraft gommé... Bref trois fois rien. J'aime ça, faire avec rien ou presque...


Son intérieur, brossé et aspiré de frais est un peu taché de rouille, elle n'a pas dû mettre de crème anti-taches à l'acide d'allure ironique, mais elle est jolie tout de même, je trouve. De toute façon, j'ai envie qu'on voit ses défauts aussi, c'est comme ça.
Il y a 24 boites d'allumettes, ça pourrait faire un calendrier de l'avent, mais c'est une valise à voyager en imaginaire pas une valise à attendre Noël, même si le père Noël vient, à partir de désormais, juché sur un âne et chaussé de babouches !!

mercredi 7 novembre 2012

Libre enfin (la suite du feuilleton valise de la semaine)

Moi (toujours soumise à la question) : Sinon, je serais sortie pour samedi ?
Le commissaire Poulaga : Pourquoi précisément pour samedi ?
Moi : C'est que je voudrais participer au défi du samedi, vous comprenez ?
Le commissaire : Ah, oui, je vois...  Bon ça ira pour cette fois, mais je vous assigne à résidence jusqu'à ce que vous ayez réhabilité votre valise... 

(...)

Libre enfin... Je rentrais à petit pas pressés retrouver la quiétude de mon foyer en désordre. Respirant de grandes bouffées d'air, d'autant plus joyeuse que j'avais vu en passant devant le kiosque à journaux qu'il n'y aurait pas de président à la mord moi le mormon à la maison blanche... Ma foi, c'est déjà ça... 

(...)

J'étais là, chez moi en train d'astiquer ma valise avec un vieux fond d'écran total qui ne servirait plus, réfléchissant en même temps, au petit nom que j'allais lui donner... J'avais bien pensé à Palimpseste...  Je ne savais pas... J'hésitais... Ça me paraissait logique, mais à l'heure des présentations ça ferait peut-être un peu bizarre :
"Tartempion, je vous présente Palimpseste, Palimpseste, Tartempion".

Et c'est là que j'ai vu un prénom gravé dans le faux cuir de ma valise en carton, un prénom qui ma foi lui allait comme un rivet (oui, parce que les valises ne portent pas de gants, parfois elles en transportent, ce qui n'est pas pareil)... 

La suite demain !! Bon allez, mais juste parce que c'est vous, je vous livre le prénom gravé : Zoé. Et ma Zoé et moi nous vous souhaitons une toute belle journée !!

mardi 6 novembre 2012

Bon...

je crois que je ne suis pas douée pour le ton polar mais je poursuis... mon histoire de valoche.
Le flic désespéré de ne rien comprendre à ce que je racontais m'a envoyée dans le bureau du commissaire qui est plus achalandé au niveau du bulbe cérébro-réfléchisseur...
 
Mais résumons, j'ai donc hier éventré et dépecé un carton pour l'amour d'une valise... Une vieille valise en carton (il semblerait) au coin décousu et à la poignée fatiguée... Elle avait échoué à Emmaüs, un endroit où je traine souvent mes chaussettes, et pleurait sur sa piètre condition... Avez-vous déjà entendu les lamentations d'une vieille valise ?
 
Déchirant.

Alors, je l'ai écoutée me causer des chemises en lin, boutons de nacre, pantalons de flanelle qu'elle contenait jadis... Du sable du désert, des horizons bleus de pays lointains, des embruns, d'un voyage à dos de mule dans une contrée d'Amérique du sud...  Du parfum des loukoums, du thé de Chine, embarqués en son sein pour venir égayer la maison d'une odeur de voyages...
Et puis, une autre valise à roulettes à fait son apparition, coque en plastique, poignée télescopique, c'était elle qu'on emmenait désormais, plus pratique, plus solide, plus légère... jusqu'au jour du fatal : " Faudrait peut-être se débarrasser de cette valise... Elle ne sert plus à rien ".
Bigre, inutile, moi, et de l'apprendre tout à coup, sans forme et sans consolation !! Moi qui ai partagé, avec lui d'abord, puis avec elle ensuite, leurs jeunes années... J'ai même emmené la layette du premier né à la maternité, il m'a vomi dessus au retour. J'ai pas bronché, j'ai même pas fait ma difficile à ouvrir pour marquer ma contrariété...
 
Nous devisions ainsi dans le bric à brac d'Emmaüs, jusqu'à ce qu'elle soupire et me demande si je voyageais. J'ai bien dû lui répondre non, car à part la Belgique (tiens, le correcteur orthographique souligne Belgique et me propose Pélagique), je n'ai jamais vu l'étranger, mais parfois, je rêve et je voyage dans des pays inventés... Je lui ai demandé si elle voudrait venir avec moi tout de même et elle a dit oui.
Et voilà comment j'ai eu envie de lui offrir une autre vie. C'est mon truc à moi, ça : donner une seconde vie aux choses qui ne servent plus, et même parfois aux détritus... Alors c'est là, monsieur le commissaire, que j'ai décidé de découper ce carton pour commencer à compartimenter l'intérieur de ma valise, qui n'a pas encore de nom... Oui, je prénomme mes valises...
 
La suite demain...  si vous le voulez bien, sinon je remballe mon histoire et je vous sers autre chose.
 

lundi 5 novembre 2012

Interrogatoire

Le flic : Mais avez-vous, oui ou non, commis cet homicide ?


Moi : Oui, j'avoue, c'est moi qui ai commis ce cartonnicide. Mais ne devrais-je pas parler en présence de mon avocat-crevettes-mayo ?

Le flic : Trop tard vous avez avoué. D'ailleurs tout vous accable, car n'est-ce point (punaise, il cause beau ce flicaillon, il a pas la verve d'un Antonio, pensai-je, triste de ne pas entendre la langue verte et généreuse d'un faiseur d'images argotiques) l'arme du crime que nous avons retrouvé dans votre biblio-atelier-salle à manger ?


Moi : Si, si, c'est bien l'arme du crime...
Le flic : Des circonstances atténuantes ? Peut-être ?
Moi : Oh, oui, j'ai fait ça parce que j'aime une valise, vous comprenez ?
Le flic : ???

La suite de l'interrogatoire dans les jours qui suivent...

Pourquoi ce ton ? Eh bien, Berthoise aime les polars et elle a besoin d'être de bonne humeur, alors j'ai décidé ce matin que ça allait saigner !! Enfin que ça aller cartonner ;-D

dimanche 4 novembre 2012

Brut de papier

Voici la babouche de Shéhérazade et celle de Shahryar, le roi qu'elle a soigné par ses histoires... Mille et une nuits pour passer de la colère misogyne à l'amour par des histoires enchevêtrées et emmêlées, des histoires à se perdre dans l'or des mots pour se retrouver autre à la fin...


Bien sûr, j'ai prévu une couche de papier de soie, des couleurs chatoyantes, des brocards et compagnie, mais j'avais envie de vous les montrer brut de fonderie...
Quoique ma foi, une chaussure modeste contenant mille et une petites "richesses" me plairait assez, j'aime l'idée que l'intérieur soit plus "précieux" que l'enveloppe... C'est un message ça ? Dans une société où l'on nous vend de l'apparence, où l'on chasse la ride à coup de botox ou de bistouri, en tentant de nous faire croire que c'est une nouvelle norme, où à 50 piges on est classé vieillissant, où il faut être jeune, lisse et beau... Où fleurisse les centres de beautés esthétiques à tous vents et à tout va. Une librairie ferme un centre de remise en forme (physique, pas culturelle) ouvre... Non ? Mais si, mais si, pis, c'est mon Noël réinventé, dites donc, alors vous allez pas déjà commencer à chipoter, hein ?

Et l'éternelle question qui me taraude : s'il existait une forme de chirurgie pour se rendre l'âme plus belle et plus humaine, est-ce que des gens y dépenseraient des fortunes...  Créant une nouvelle norme, une nouvelle mode, celle de l'âme belle et bien gaulée ? Ben quoi on peut rêver... C'est Noël qu'on prépare. 

Et Fred de me dire : "On le voit pas à l'extérieur..."

PS : Reste à savoir qui de Shérérazade ou de Shahryar avait les plus petits pieds...

samedi 3 novembre 2012

La semelle de la babouche de Shéhérazade

sèche sur le radiateur du salon...

Je prépare Noël ce qui est une lourde tâche puisqu'il faut que je me réconcilie avec lui. Je n'ai pas du tout, du tout envie d'avoir le bourdon cette année.
Comment m'y prends-je ?
Alors, déjà je suis allée voir l'état du "sapin" confectionné en carton et livre ramassés dans le rue parce (dixit neveu) "un Noël sans sapin, n'est pas un Noël"... ça va, moyennant un brin de colle, il durera encore quelques années... Ensuite, le garnir de quelques décos en choisissant un thème qui me plaise, détourner Noël et ses traditions pour me le rendre appréciable : en fait main, en recyclage et tutti quanti.

On a choisi contes et si d'aucuns accrochent des chaussettes à la cheminée, chez nous ce sera babouche(s) en papier mâchée donc. Il y aura des cailloux blancs de petit Poucet à croquer sans se casser une ratiche (la pâte d'amande, voilà le secret !).
Exceptionnellement, je crois que je vais vous causer de Noël cette année, je ne l'avais encore jamais fait jusqu'ici, dites donc, ou alors juste pour râler mais je suis de bonne humeur cette année, c'est comme ça, c'est tout. Et ce n'est pas négociable, sinon vous allez voir à quel point je suis de bonne humeur ;-D

Trouver les mots est parfois difficile...

Enfin, une oeuvre profonde et sensible qui cause de suicide, d'amitié, de vie...  Je suis toute retournée, parce que l'idée de me fiche en l'air m'a longtemps hantée, parce qu'un de nos amis s'est suicidé, parce qu'assis devant la télé petit homme et moi avons pleurés comme les deux imbéciles âmes sensibles que nous sommes...

Bref à part vous inviter à regarder Colorful...


VRAIMENT, j'insiste, j'insiste rarement mais là j'insiste, je ne vois pas ce que je pourrais vous dire aujourd'hui et ça tombe bien, d'ailleurs, puisque j'ai fait silence au défi du samedi cette semaine !! C'est par ce clic que ça ce passe.

vendredi 2 novembre 2012

Je m'éclate et la maison en est toute éparpillée !

Un seau de pâte à papier, un vieux livre et des sacs d'aliments pour poulets bio désossés, de la colle, des ciseaux, une fourchette (important, ça la fourchette) et je suis heureuse. Hier dans la journée, affairée à "peindre" (ma couleur n'étant pas en tubes ou en godets et ne maniant pas le pinceau, il faudrait un autre mot), mon instinct d'artiste a pris le dessus. J'adore ce moment où, affairée à ouvrager dans un sens précis, tout à coup, un autre médium, un autre geste, une autre œuvre même parfois, s'imposent à moi. Dans ces moments là, j'ai l'impression d'être toute entière légitime à ce monde.

Je vais poursuivre mon ouvrage aujourd'hui pendant que Petit Homme fera le boulot du chat, ce dernier ne chassant pas les rats, il faut bien qu'un autre s'en charge !!

jeudi 1 novembre 2012

...

PS : n'allez pas croire au ton du billet que mon moral soit dans mes chaussettes. Non, de toutes façons, quand il y va, il n'y reste jamais longtemps, elles sont trouées. Je suis toujours gaie et enthousiaste, je regarde juste la vie autrement en ce moment.

Il y aurait dû y avoir huit ans la semaine prochaine que j'écrivais (bizarre tournure, je sais, mais je ne suis pas là pour bien écrire le français) et je suis arrivée à un stade de ma vie ou écrire une histoire du début à la fin me parait incongru... Je le fais comme un automatisme, les mots viennent tout seul, mais je trouve ça bizarre. De plus en plus bizarre. Pas assez proche de la vie. La vie ne se déroule pas comme ça, avec un genre de fil d'Ariane à saisir pour sortir du labyrinthe après avoir ou non affronté le minotaure. Et quand bien même, Ariane en meurt.

Mourir pour l'amour d'un gougeat, car Thésée est un gougeat qu'on se le dise (ou pas), finir abandonnée après avoir offert le salut, c'est tragique.
Oui, la vie me parait être une histoire dont certains perdent le fil ou ne le saisissent jamais. Je me ballade et j'observe, je prends le bus et j'observe, si vous voyiez les regards vides, les mines crispés, les gens tristes et perdus que je croise, tous ceux-là sur le visage desquels on peut lire le trop d'histoires... Un trop plein qui empêche de dérouler un fil, un fil lisible de vie.

mercredi 31 octobre 2012

Et merde ! C'est engageant, n'est ce pas ?

Je n'ai pas acheté de bombecs !! Et comme les mioches n'ont que de la gueule, ils tireront juste la tronche quand je leur dirai que je n'en ai pas... Oui, parce que quand on ne leur file pas des sucreries, n'allez pas croire qu'ils font des bêtises non, ils font juste la tête.

Alors, ils devraient dire :
"un bonbon ou je fais la gueule".
Parce que si la vérité ne sort même plus de la bouche des enfants, où va-t-on je vous le demande ?
-Au supermarché.
-Ils vendent des bêtises au supermarché?

PS : pourquoi de nos jours, la plupart des histoires finissent dans un centre commercial ?
Sans doute parce que c'est le temple de la société de consommation...

mardi 30 octobre 2012

Quoi dire aujourd'hui ?

Achevés :
Fragments de mémoire [1&2] 
L'âme des arbres
Coeur fardoche
Liseron
 
En cours de finition:
Sans titre
Baobab
Fil à Fil

Au brouillon : 
Ronce
Petit bouton de nacre

Voici l'inventaire des titres de mes livres d'artiste... Je me suis fixée l'objectif de 12 avant de leur faire prendre l'air...
Je travaille aussi sur une expo. Objectif ? Sortir un peu mes petits papiers de mes histoires... Des idées simples, toutes simples, j'aspire à faire simple, c'est mon credo du moment.

Un peu de simplicité dans un monde un poil trop compliqué. Enfin je trouve. Je ne sais pas pour vous mais moi, je le trouve complexe le monde.

lundi 29 octobre 2012

Une histoire glanée aujourd'hui (une des préférée de Saint Ex)

Un illusionniste, embarqué sur le Normandie pour une traversée de l'Atlantique visant à établir un nouveau record du monde de vitesse, doit donner un spectacle aux passagers du paquebot. Le clou de la soirée : un tour avec un perroquet... Hélas, quelques heures avant la représentation, son oiseau tombe raide mort.
 
Comme le magicien a entendu dire que le capitaine du navire possédait un volatile de cet acabit, il va lui demander s'il peut l'utiliser pour son numéro, ce dernier lui répond :
- Que voulez-vous que je vous dise ? C'est à lui qu'il faut demander ça !
L'illusionniste s'adresse donc au perroquet du capitaine. C'est un oiseau d'un certain âge, plutôt grincheux. Il veut savoir ce qu'on attend de lui E-XAC-TE-MENT...
- Oh, presque rien, dit le magicien. A un moment donné, je vous fais disparaître, c'est tout.
- Pas question, dit le perroquet, je ne veux AB-SO-LU-MENT pas disparaître.
Le magicien insiste, explique que ce n'est pas dangereux, que patati, que patata,  au bout d'un certain nombre d'arguments le perroquet du capitaine se laisse convaincre. Ce n'est qu'un jeu après tout, lui a dit et répété le magicien...

Le spectacle commence. Ce soir-là, les chaudières du navire, lancées à la conquête du ruban bleu, tournent à plein régime. Le magicien procède à ses manipulations habituelles, montre le perroquet, le dissimule derrière un voile noir. Et là, c'est l'explosion, les chaudières ont lâché...Le paquebot a volé en éclats...

Quelque part sur les eaux bleues, le perroquet, rescapé, fait les cent pas sur une planche flottant à la dérive en grommelant :

- Quel jeu de cons! Mais quel jeu de cons !

dimanche 28 octobre 2012

Et vous ouvrir ma malle aux vrais trésors... Trésor numéro 2

Ce matin au réveil, le jardin était couvert d'une couche de nacre, alors cette semaine j'ai décidé de vous ouvrir, une fois encore, ma malle à trésors et de vous montrer une plaquette de petits boutons aux reflets irisés chinés...





Très beau dimanche à tous et soyez givrés mes amis, chaleureux ET givrés ;-)


samedi 27 octobre 2012

Et voilà...

...ça va recommencer, au lieu de me lever à 4 ou 5 heures du mat, je vais me lever à 3 ou 4, à 10 H mon ventre criera famine et il va me falloir six mois pour m'en remettre... Jusqu'au mois d'avril, en fait, en fête... Mois où l'on remet les pendules à la bonne heure.. A la bonne heure !
J'aime pas beaucoup le mois d'octobre, mais le final : changement d'heure, c'est la blatte sur la crème au beurre rance d'un étouffe athée.

vendredi 26 octobre 2012

Ce sera mieux, mais ce sera pas tout de suite...

Mon idée d'intervention a tant plu, qu'elle demande réflexion, en vue de l'inclure dans un projet plus vaste, je serai recontactée premier trimestre 2013 et j'interviendrai très probablement (si la vie le veux) pendant la semaine du goût... Ce qui me laisse le temps : je sais bosser 50 à 70 heures semaine pendant des semaines en cas de besoin, mais je préfère un rythme plus cool. Je n'ai qu'une santé et comme disait ma grand mère "on prendra bien le temps de mourir !'

C'est y pas chouette ça ? Mon idée était trop bonne pour qu'elle soit envisagée à la hâte !!
J'y travaille depuis lundi et ça fourmille. Je suis contente car j'avoue qu'un temps, je me serai contentée de faire du livre d'artiste sans rencontrer de public, pas même les acquéreurs, mais les moments d'échanges et de partages, c'est quand même ce que je préfère. Et pour une fois, je peux envisager un projet reconductible d'endroit en endroit... Je m'inquiétais un brin, en gardant mon enthousiasme à faire toutefois, alors que la vie se préparait à m'offrir le temps de maturation dont j'avais besoin, dites donc !!

Une qui travaille et un qui dort

Je suis affairée à recycler mes vieilles pochettes de cours (le contenant, le contenu, y'a belle lurette que je ne l'ai plus...)
Je mesure, je découpe, au rythme respiratoire du chat qui rêve
J'entends le chat ronfler :


M'enfin, il ne fait pas que dormir, parfois, il a le courage de changer de position


et de s'étirer aussi...


Bizarrement, ça me donne du courage !!

jeudi 25 octobre 2012

Ça va ?

Rho la question, dites donc !!

En toute franchise, je ne sais pas, si j'y réfléchis, je vais trouver mille raisons de ne pas aller bien  (à commencer par le raccourcissement des jours, le changement d'heure (mesure à la con qui m'use la forme ), petit homme triste le matin d'aller au boulot, encore plus triste et fatigué quand il en revient, n'avoir eu aucune nouvelle pour aucun des petits contrats pour lesquels j'ai postulé depuis septembre... Je rêve de recevoir une réponse même négative, une certitude, imaginez donc !!). Alors, je ne me demande pas si ça va, ou bien ma réponse est : "Nouin" (ni oui, ni non, en fait). 

Je préfère me raconter des contes glanés, c'est mieux :

Un homme dans une ville pleurait devant une porte, triste, si triste qu'il attire l'attention d'une bonne âme qui vient lui demander ce qu'il a.
-J'ai perdu mes clefs, je ne peux pas ouvrir ma porte.
-Ah vous, au moins, vous avez une porte...

Je vais aller bosser à mes inutiles projets avec l'enthousiasme et la gaieté de la fêlée que je suis. Je ne sais pas si je vais bien, mais ma vie est éclairée, ça c'est sûr et j'ai une porte aussi !!

J'ai une porte et Fred m'a emprunté à la médiathèque six sonates pour violoncelle et clavecin d'Antonio Vivaldi. Comme dirait MAM de Karamel au beurre salé en causant de musique classique voire "moisie": je surkiffe !

mardi 23 octobre 2012

Boulot, boulot, chat, chat.

Alors hier, j'ai commencé à faire des croquis pour une historiette pour les mômes : car, que je décroche ou non mon contrat, j'aime bien inclure mes projets dans une histoire, alors je bosse dare dare, quand je débarque pour faire juste un atelier technique, je suis frustrée, et faut jamais frustrer une femme !! Non.

Le personnage ? Un chat particulier (ce qui est un pléonasme, me semble-t-il). A défaut de vous le montrer, je vous mets une photo de Minouche à contre-jour, le chat qui nous a choisi.


Nous on ne voulait pas de chat, ce dont il se fiche éperdument. Il est dépité (non par le cyclamen fané devant lui, mais par ses hôtes). Bon, on n'en voulait pas, mais il n'est pas avare de câlins et il se met à nous offrir de gros rats, ça change des souris, s'il pouvait se mettre aux taupes...

lundi 22 octobre 2012

Pressée par le temps, voici juste l'idée d'un cadeau,

Aujourd'hui, je devais faire un reportage photos particulier pour un homme particulier. Histoire de lui faire plaisir d'une façon qui pourra choquer les âmes littéraires sensibles au proustisme, certes, mais bon, elles ne sont pas obligées de venir me lire.
Partie remise, car outre le fait que je sois toujours un tantinet fiévreuse (je suis en panne de pomme, je me demande si c'est ce qui me rapproche d'une visite chez le médecin...) et que je ferais mieux de me reposer, on vient de me solliciter pour un contrat dans un mois... Ce qui veut dire ? Mettre en place un atelier, jauger de la possibilité de le faire avec des tout petits, chronométrer le temps de réalisation, l'allonger d'une bonne mesure, faire un devis, acheter le cas échéant le matériel et tout logistiquer...
Bref, je ne savais pas, il y a deux heures que j'étais déjà en retard, en retard, en retard, dites donc. Mais faut que je coure dans mon terrier pour m'affairer à ouvrager !

Alors mon cher Walrus, il faudra m'excuser mais ce n'est pas aujourd'hui que je vais désosser ce volume là :


Je le réservais à la cuve pour ce jour spécifique, me disant que ce serait une bonne date pour le déchiqueter, le lacérer, le faire mariner et réduire en bouillie et charpie... (photos à l'appui)

Que ceux qui s'insurgent à l'idée de faire subir ça à un monument de la littérature (au moins un pavé, sous lequel ne se cache pas vraiment la plage, d'ailleurs) passent leur route, je suis du genre à faire plaisir à un ami quitte à choquer dans les chaumières, ben voui. Bon, faut avouer aussi que je vais y prendre un certain plaisir et que, de toute façon, j'avais prévu de le faire, certes pas sur la place webmatique, dans le secret de mon atelier, mais, nous dit Bachelard en causant du secret : "Celui qui garde un trésor enfoui gaspille un trésor.". Alors pas de secret, je vais laminer Proust un jour prochain.

Bon anniversaire mon très cher Walrus !!

dimanche 21 octobre 2012

Rêver... puis se lever.

Ce matin, j'ai eu bien du mal à abandonner mon lit, car il me fallait quitter le linceul de mon rêve. J'ai eu la nette impression que les draps blancs enfermaient en leur sein de façon imperceptible à l’œil une palette de couleurs invisibles : l'empreinte de mon rêve.
Quelques instants auparavant, paupières encore closes, je quittais peu à peu le sommeil, revenant avec douceur à la réalité tout en repassant les contours de mon rêve. Durant l'espace d'une fin de nuit, j'avais été juchée, dans ma vieille robe de bohémienne, sur un haut, un très haut escabeau de bois... J'avais nettoyé avec ardeur un magnifique vitrail. Des enfants sans ailes s’agitaient autour de moi, repeignant l'église de larges bandes colorés : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet.
Ils peignaient les murs avec enthousiasme dans une musique gaie de sourires enchanteurs, ils promenaient leurs pinceaux du bas jusqu'à la courbure de la nef, les couleurs finissaient en pointe à l’extrémité haute des ogives.
Sur le dallage de pierre dansait le reflet des couleurs du mur mêlées à celles du vitrail. Sur une idée chère à Brassens nous avions "décroché Jésus de sa croix, il n'avait plus rien à faire dessus". Je ne sais pas si nous avions mis de l'eau de rose dans le bénitier et de la grenadine dans le vin de messe, ni si nous avons peinturluré de confiture les hosties mais il me semble que ça aurait achevé le tableau bien accroché dans mon esprit...

Notez qu'ayant un tantinet de fièvre, je vais me recoucher ;-)

samedi 20 octobre 2012

Robert n'a pas daigné me satisfaire

Le rustre, le gougeât !! Voilà 19 ans que je lui voue une fidélité sans faille (enfin en le renouvelant peu ou prou tous les sept ans, mais lui réservant toutefois la caisse à recyclage). 19 ans que je l'effeuille, le fouille, le caresse, m'émerveille devant le flot des noms communs qui me paraissent être autant de trésors enfilés dans un ordre alphabétique. J'ai dormi avec lui, je me suis endormie sur lui et ce matin, il n'a pas voulu me révéler la substantifique moelle d'un mot ! Me rabattre sur le dictionnaire des mots rares et précieux ? Certes, mais ce dernier ne contient pas plus le mot cherché. Mes dictionnaires sont en berne, ils font la grève du sens !
Mon dictionnaire approchant de l'obsolescence, il n'est pas dit que je change de chapelet (à chacun sa bible) et que je fasse désormais rouler sous mes doigts les mots perlés d'un Littré ! Non mais ! Manquerait plus qu'il me faille chercher le sens des mots sur Google, ça n'a pas le même charme et ça ne me fait pas fondre de la même façon.

Le mot ? Et si pour une fois, d'humeur taquine, je vous faisais des cachoteries ?
Je vous laisse rêver à ces mots sans domicile fixe qui ne sont plus abrités par les dictionnaires... Découvrir ça en plein hiver, c'est un tantinet triste je sais.