...se balader sur mon site : http://sandrinebrossel.fr

samedi 29 septembre 2012

Instants de vie (âmes sensibles s'abstenir)

Les patates pelées à vif, énucléées et taillées en morceaux sautent au beurre et au four sans broncher d'une fécule.
Les derniers haricots du jardin ne tarderont pas à passer à la casserole : fin de vie, version  ébouillantage.
La bavette, elle, va encore attendre un peu avant d'en baver dans la poêle (et ça va saigner dans les assiettes qui sont dans les chaumières).

C'est violent la cuisine ! Alors on boira un petit verre de médoc pour oublier qu'on a violenté tous les ingrédients du repas de ce midi : bon appétit et bonjour chez vous !

vendredi 28 septembre 2012

Et les revoici

mon cher Papistache. Je peux vous confier qu'aujourd'hui, ils sont plus proches l'un de l'autre qu'à l'époque de ce cliché !


Vous allez rire ou pas, c'est pas parce qu'on parle bandaison que c'est un billet grivois. Au contraire, enfin je crois.

Une fois, tandis que je me demandais encore qu'elle était la nature du processus créatif qui me secouait, car, il faut l'avouer, ça ne ressemblait à rien de connu chez moi, j'ai demandé à Fred de me décrire précisément les sensations de l'érection.

Fred m'a regardé interloqué et je lui ai dit :
-Nan, c'est parce que quand j'écris, je crois que je bande.
J'ai dû développer, ça va de soi :
-Ben voilà, l'histoire monte en moi, les mots ne demandent qu'à jaillir, et le fil du récit sort généralement d'une traite. Une fois vidée de l'histoire, je suis bienheureuse, fatiguée, et je m'assoupis volontiers.

Alors bien sûr, j'avais l'air imbécile avec mes ressentis et mes considérations. Penaude, j'ai fini par me dire : "cherche pas à comprendre, écris quand ça te prend, c'est tout".

Oui, mais voilà, en cherchant une phrase d'introduction pour mon prochain "livre", je suis tombée sur cette phrase de Victor Hugo, qui était un homme.
-Non ?
-Si !
Et qui devait donc bien savoir de quoi il causait :

"La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination, c'est l'intelligence en érection"

Donc voilà, c'est avéré, donnant dans l'imaginaire foisonnant, quand j'écris, je bande. Au fond, j'ai toujours su que je n'étais pas la moitié d'un homme ;-D

La morale de cette affaire, c'est qu'il ne faut pas chercher à comprendre : tôt ou tard la réalité s'impose d'elle-même...
Fichtre, pour une histoire de bandaison, je trouve que ça vole haut !
Pas vous ? Ah, bon.

Boulot-boulot (mais c'est pas du pain) et aveu de faiblesse

Comme cette année j'ai décidé de clore des projets, pour ne plus les trainer d'année en année, je bosse d'arrache-papier, sortant le nez de mes histoires pour postuler à quelques éventuels contrats-je-croise-les-doigts et tout en commençant à glaner les jalons pour de prochains projets.
Ce qui me fait penser tout à coup, qu'il est bien rare pour moi de vivre au présent, si je ne me dégage pas du temps pour ça et c'est précisément ce qui m'occupera aujourd'hui à partir de dix heures : le présent.
Enfin après m'être fichue dehors car sinon mon présent aura tout lieu de ressembler à une course au rangement et au ménage. Hors, j'ai planifié ça à la semaine prochaine.

Oui, je planifie mon ménage, c'est comme ça, afin de mieux me préparer psychologiquement à surmonter l'épreuve de l'aspiro et de la serpillière car booster la crasse hors les murs, c'est toute une aventure. Ça demande un certain courage et qu'on se le dise (ou pas), je suis psychologiquement faible en terme de corvées ménagères.

jeudi 27 septembre 2012

Oh !

Mon couple d'Océdars, enlacé depuis cet été, est tombé. Je les ai relevés, mais je me demande maintenant si je les ai relevé amoureux...
Je crois que oui. Oui, j'ai envie, alors, c'est décidé, ils sont amoureux.

Pain d'Alep et conte à la baguette

Lorsque je prends un bain, je vois le premier et le dernier pain d'Alep que j'ai acheté...
Il est posé sur deux savons de Marseille, je le regarde et je n'ose jamais l'attraper pour le faire mousser. 

Non, je ne peux me résoudre à le réduire en fines bulles que j'imagine blanches comme des âmes d'enfants qui n'ont pas demandé à naitre... Je n'ose l'user et le laisser partir et s'évanouir dans l'égout.
Oh, oui je sais, c'est idiot de faire un parallèle avec les caniveaux rougis par le sang d'autant d'enfants nés dans un pays en guerre. Peinée autant par les visions d'horreurs que par le vague souvenir d'une personne croisée hier, proclamant un imbécile mais non heureux : "on récolte ce qu'on sème".
Comme si ces mioches et leurs pères et leurs mères, leurs oncles et les autres avaient mérité ça et en faisant quoi ? Qu'est-un mioche ou même un homme pourrait bien faire pour vivre dans un pays en guerre dans l'indifférence mais dans le relai des journalistes ? 

Je sais que ça ne sert à rien de préserver un vestige qui ne vient probablement même pas de la ville éponyme, mais c'est ma façon niaise, imbécile, inutile d'observer mon impuissance à, oh, non même pas à changer le monde, mais à le comprendre.

Ma voisine qui attendait la mort avec impatience pour rejoindre son époux (j'espère que dieu s'il existe lui aura créé un paradis pour qu'elle y retrouve son homme), disait que la terre était le purgatoire... Étrange vision, je sais. Ce qui m'a fait penser à moi que l'enfer était sur terre et que donc le paradis aussi. Logique toute personnelle.

Tout ça pour vous livrer un conte philosophique chinois :

L’enfer et le paradis

Un vieux sage chinois reçut un jour la faveur de visiter le ciel et l’enfer.

En enfer, il vit des hommes et des femmes blêmes, décharnés, assis autour d’un plat de riz énorme et appétissant. Ils mourraient tous de faim car ils n’avaient pour manger que des baguettes démesurées, longues comme des rames de sampang.


Effrayé, le sage s’enfuit au paradis.
Là, il vit des hommes et des femmes assis autour d’un plat de riz tout semblable au premier.
Mais ils étaient heureux, épanouis et resplendissants de santé. Pourtant, ils avaient également des baguettes longues comme des rames de sampang mais chacun, avec ses baguettes immenses, donnait à manger à son vis-à-vis.

mercredi 26 septembre 2012

Enguirlandage, preuve par la balance et mollet : ah, ça c'est du titre attractif !! Non ? Ah bon ;-)

Hier, je suis montée sur ma balance qui a poussé une gueulante. Je n'ai pas assez de gras.
Déjà ! Bigre !
Oui, parce que ça ne fait qu'un mois que j'ai repris le boulot : y'a pas à dire, je me donne à mon travail et la balance le prouve.
Parfois, on me demande comment j'entretiens ma ligne. Et je révèle illico le grand secret : 
-Je ne l'entretiens pas, je crée.
Bon, je ne garantis pas que c'est un "régime" qui convienne à tout un chacun, mais moi, je maigris en créant. Il faut même parfois que je fasse des pauses pour me remplumer. Et me mettre à la diète créative est un vrai supplice, c'est moi qui vous le dit ! M'enfin quand il faut, il faut.

D'ailleurs, lorsque j'ai acheté mes fabuleuses bottes rouges, n'en trouvant pas à mon mollet, une vendeuse agacée (je les ai toutes essayée, faut dire) m'a dit que je n'étais pas dans les normes.
Et là, je fus toute autant estomaquée qu’émerveillée sur la sagacité de cette vendeuse hors du commun qui, en faisant essayer des chaussures, réussissait à deviner les parcours de vie.

-Oui, oui, en effet je marche en dehors des sentiers battus...
-Vous voulez de la crème pour le cuir ? Incolore, vous ne parviendrez jamais à retrouver le même rouge.
-Non, non, merci, j'en ai.
-Voici
-Merci
-Au revoir, à bientôt
-Belle fin de journée à vous.

Je ne le fais pas exprès, mais je rencontre assez souvent des gens exceptionnels, je suis vernie, c'est fou !

mardi 25 septembre 2012

Haricots coco

Et ? Et c'est tout, je n'ai pas le temps pour un billet, mais j'avais le temps pour un titre :-D

lundi 24 septembre 2012

Semaine très chargée

Alors si je n'ai pas le temps d'écrire ici ou de vous faire un p'tit coucou chez vous, ma foi, ça ne sera que partie remise ! Portez vous bien. Je vous embrasse très chaleureusement. Promis entre deux relevages de nez de guidon, je penserai bien à vous, c'est que je vous melocoton bien, mais vous le saviez, n'est-ce pas ?

dimanche 23 septembre 2012

Passionnée ?

Voilà, un mot qui me chagrine, quand on me dit passionnée par mon métier ou le papier. 
Amoureuse, je veux bien, mais vous me dites passion et je vois la croix à porter, les stigmates, la couronne d'épines, le sacrifice.
 
Oh, je sais que le mot s'est vidé de ce sens dans l'esprit des gens mais l'amour tout court me parait tellement beau que je ne vois pas pourquoi faudrait en employer un autre (oui, des fois je suis aveugle, c'est comme ça).
Par contre, je me demande bien pourquoi il faut dire pêche et non melocoton (avec accent espagnol et sur l'un des "o") parce que d'abord, ça se prête mieux au fruit (enfin je trouve) et que, qui plus est, c'est le plus beau mot qui soit, ça sonne beau à l'oreille,vous ne trouvez pas ? 

D'ailleurs, il est si beau ce mot qu'on ne devrait pas aimer mais mélocotonner.
Je te mélocotonne, c'est tout doux, ça sent la pêche et l'été. Oh, n'allez pas me rétorquer qu'il y a un noyau, car je serais alors obligée de vous répliquer qu'il y a une amande, un arbre en puissance donc.

Alors dans l'idéal je voudrais qu'on arrête de me trouver passionnée, par contre je veux bien qu'on me trouve mélotoconnée ou amoureuse.

samedi 22 septembre 2012

Flemme, mais je fais plus confiance au papier qu'à l'informatique et j'ai bien raison !!

j'avais sorti ce matin la raison du pourquoi ce blog s'appelait plume de kiwi et puis j'avoue, j'ai eu la flemme de retaper le document imprimé, mais non retrouvé dans les méandres de mon disque dur.
Plus le temps passe et plus ce dernier semble ressembler à ma cervelle emberlificotée !! Je vous assure que je trie les fils pour les dérouler en cas de besoin, mais c'est fou comme y'a matière à coudre !! Faudra que je vous montre... Oui, je vais m'ouvrir le crâne pour vous en montrer son substantifique fil.
Du fil à retordre ? Y'a en a. Du fil à faufiler, à coudre, à repriser, du fil à main, du fil à machine, un fil à plomb et même un fil à couper le beurre aussi. Pourquoi faire ? Eh bien, quand mon cerveau devient, pas même de la sauce blanche, non, carrément du lait, je mouline, je mouline jusqu'à obtenir du beurre dont je vous tartine des billets.

Conclusion ? Lorsque je rumine le fil de mes idées, elles deviennent du lait... Et à l'occasion du beurre ou du fromage (de tête, généralement avec du caractère et une odeur qui semble déplaire).

Question personnelle aux allures de dilemme : faut-il que j'ouvre une crèmerie ou une mercerie ?

vendredi 21 septembre 2012

Sans même prier saint Antoine d'on ne sait où

Je l'ai retrouvé !! Il était là, intact, sautillant. Oui, j'ai remis l'esprit sur tout mon farfulisme, il était juste endormi. On en a réveillé le souvenir le 8 septembre, MERCI (un grand, vous aviez remarqué, n'est-ce pas ?) à Gérald qui ne vient pas me lire ici, enfin je ne crois pas.
Plus on avance en âge, moins on a de certitudes, parait-il... ça se confirme ! Je vieillis dites donc, malgré les acides d'allures ironiques de ma crème de jour. Quoi ? On dit hyaluronique ? Vous êtes sûr ?

J'ai aussi repris l'art de me poser des questions existentielles ou essentielles, voire les deux, oui carrément ! Alors, je vous livre tout à trac celle du matin :
un homme qui n'a pas de poignées d'amour est-il vraiment aimable ?
Car, ayant le sens de l'observation, j'ai remarqué qu'on faisait des généralités sur tout ou presque mais qu'on n'avait pas encore établi, dans la presse féminine, le rapport illogique entre le tissu adipeux ventral masculin et le câblage de son coeur. Oh, ça viendra.
Bon, je l'avoue, je n'ai pas eu le courage d'aller très avant pour donner corps et squelettes à ce billet, en tombant sur le premier article intitulé "Kate Middleton : Tous ses plus beaux looks en Asie !" (D'autant que, comme écrivait Voltaire, le critère du beau est assez relatif).
Si j'osais, je me demanderais bien si y'a vraiment des gens que ça intéresse, mais j'ai trop peur de la réponse. Oui, mon courage est assez relatif.

jeudi 20 septembre 2012

Tentative d'explications

Alors voilà, outre le fait que j'ai un fonctionnement cérébral particulier que mon petit homme vous expliquera mieux que moi, je vis aussi des relations particulières avec mes personnages.
Je m'y attache, vraiment. Lorsque j'expose un petit bout de mon univers, on me demande parfois si je vends tel ou tel personnage, pour certains, je dis : 
-"Il faudrait que j'y réfléchisse"
Pour d'autres, bigre ! Je suis choquée. Ce serait comme vendre un de mes amis !! Ben oui. Carrément.

La relation la plus particulière, je l'ai tissée avec Pamphile (personnage qui a sa sculpture, il est là, haut dans la bannière et dans ma main (oh, un zeugme, y'avait longtemps que je n'en avais pas vu)).
Pamphile est toujours posé non loin de l'endroit où je travaille, je lui cause, lui lis parfois mes histoires. J'ai à son endroit développé une GROSSE culpabilité, car j'ai sacrifié ce personnage, fort sympathique, pour les besoins d'une histoire.
Cet homme là était un peu le fonctionnaire du récit : au service du public. Comme je connais intimement mes personnages et que je ne peux les écrire que lorsque je les connais dans les coins et les arrondis, je peux donc vous assurer et vous certifier qu'il était pétri de bonnes intentions et qu'il aurait dû avoir meilleur sort, mais voilà, ça aurait changé la face d'Améthyste (histoire enchâssée dans Rencontres), car bizarrement, dans mes histoires coulant de source, j'ai, le plus souvent, peu de pouvoir de décisions. Eh oui !

M'enfin là, j'ai décidé que trop c'était trop, que ce pauvre bougre avait le droit à une forme de résurrection et de trouver bougresse à son coeur, lui aussi. Voilà à quoi je travaille, par un détour capillotracté dont j'ai le secret : je ressuscite un personnage mort pour les lecteurs, mais toujours vivant pour moi !

Oui, l'auteur est fou, sinon il n'écrirait pas, il ferait autre chose.

mercredi 19 septembre 2012

Quelle joie de bosser !

Hier, j'ai écrit ma nouvelle histoire, celle qui introduira mon coquelicotage, depuis la reprise du boulot, je travaille à un seul et même projet, sans même m'en rendre compte et puis là, j'en suis au stade où tout s'assemble avec un naturel qui me surprendra toujours. Et coquelicoter est le mot de la fin... Comme quoi on est neuro droitier ou on ne l'est pas !

Là, j'en suis au stade où je règle les détails. Et je suis enthousiaste que je suis au boulot, tôt, tard aussi (Fred, hier, regardait la teloche, alors j'en ai profité pour retourner à l'atelier !!) si je pouvais ne pas dormir, je ne dormirais pas.

Bientôt, je rangerai la maison car, lorsque je crée, je m'étale un peu partout pour faire sécher, trouver un coin pour trier telle boite ou tel tiroir...
Quand la fée du logis qui m'habite se réveillera, je saurai que l'oeuvre est finie ! Je ferai même alors le ménage avec un certain plaisir (enfin, ça restera relatif, tout de même !!).

Et après, je jouerais bien avec le soleil avant de me mettre au shooting photo.


Photo de Fred, prise au Val Joly, une journée qui a brin aiguillé mon nouveau projet, il faut l'avouer (c'est au cas où vous chercheriez encore une cohérence dans mes propos et les illustrations  ;-D Y'en a une mais faut chercher, ou pas, je préfère quand on ne cherche pas).

lundi 17 septembre 2012

Tout un jardin dans ma boite aux lettres !!

Cette toute chère Tilleul m'a envoyé tout un jardin, avec son chat et ses pensées, ses arbres, ses herbes (Ah, les herbettes de jardin, je les aime) et le calme serein que l'on devine à l'aise derrière la barrière close.

Voyez...

Oui, il y avait dans ma boite aux lettres tout un petit coin de Belgique...

 
...et une lettre charmante qui m'a bien touchée et me donne bien envie de retourner coquelicoter à l'ombre de des ramures à l'écoute dans son écrin de verdure.

Et puis retrouver le fil

... je ne sais jamais où me mène un projet, mais j'avance, même avec des doutes, même avec des certitudes et au bout, rien n'est comme je l'avais imaginé, mon petit art me fait toujours de bonnes surprises...
Mes mains sont mes meilleurs guides

dimanche 16 septembre 2012

Rendre des contes

Oui, parfois on se dit qu'il est tant de rendre des contes. J'en ai toujours lu, des merveilleux, des licencieux, des folkloriques, oui, depuis que je sais lire, je lis des contes.

Petit à petit, ils ont fait des miettes dans ma mémoire, ils ont perdu de leur utilité, car on l'ignore souvent mais on a presque toujours besoin d'un conte. On oublie d'ailleurs aussi qu'on a toujours besoin d'un plus petit que soit, car c'est dans les petits sacs se trouvent les bonnes épices et que le diable se cache dans les détails. Chipoter : tenter le diable et son cortège de maux, c'est ma définition.

L'âge venant, je ne lis plus qu'un type d'histoire. Je ne sais pas où vous cherchez le réconfort quand vous avez mal à l'humanité, moi, lorsque ma poitrine se creuse, je relis les contes glanés qui me sont restés. Ils ont tous un point commun, ils donnent à réfléchir, ils sont dit philosophiques, de petites histoires qui l'air de rien vous contraignent à penser mais pas qu'avec votre crâne, non avec votre coeur aussi. Si les gens pensent à nourrir leur esprit, ils laissent souvent leur coeur crier famine, c'est étrange.

Y'en a qui ont la religion, y'en a qui croient en l'homme (j'y ai moi-même cru très longtemps, mais je doutais trop souvent, et le doute et moi n'avons jamais fait bon ménage), eh bien moi, je crois aux contes.

A intervalle régulier, je commence un tri, le nez plongé dans mes grimoires à histoires, un tri que je ne finis jamais, embarquée ailleurs par mon imaginaire... Lorsque je tripatouillais la matière, dans le mètre carré débarrassé qui me reste désormais de vacant dans ma réserve-atelier, je ne savais pas que c'était à ça que je travaillais. Je faisais dans le coquelicot, je ne pouvais pas deviner, vous comprenez ?

Au tout début tout est si foutraque, mais oui, il m'a tout à coup semblait qu'il fallait que je rende des contes philosophiques à la vie, il m'a semblé aussi qu'il fallait que j’appellerai ça coquelicoter... 

coquelicoter : dire-lire des histoires simples, universelles, qui donnent à réfléchir avec la tête et le coeur.

Des histoires simples et universelles comme un petit coquelicot, un gentil petit coquelicot.

samedi 15 septembre 2012

Micromegas, ah, non c'est micro message

Plus j'y réfléchis et plus je me dis que je préfère discuter avec un imbécile qui a du coeur, qu'un type intelligent qui n'en a pas.
Avec le temps on change, je ne suis donc pas une imbécile, merde, v'là que je me demande si j'ai du coeur maintenant !

jeudi 13 septembre 2012

Ça me botte

Ça me botte de bosser sur mon nouveau projet !! Il me plait, il me plait. Si vous voyiez comme je suis enthousiaste, enthousiaste et gaie aussi, si enthousiaste d'ailleurs que j'en ai déjà perdu un kilo. Je me donne à mon travail, ça ne fait pas un pli.
Et en parlant de pli : ça me botte, ça me botte d'aller relever le courrier et de voir les missives arriver. Aujourd'hui, visez donc, le petit message au(x) facteur(s) !! 


 Musarder, il me botte ce mot, il me botte !

D'ailleurs aujourd'hui, j'ai des bottes rouges aux pieds, elles me bottent, elles me bottent ! Si vous saviez.
Oui, bon d'accord, je suis fatiguée mais je me suis levée à 5 heures du mat' alors je peux bien m'offrir un petit délire de fin de journée ;-)

Mais pour relever le niveau il me reste le verso de l'enveloppe, quelle aubaine dites donc!

 

Réouverture

Petit homme a ré ouvert son blog, vous connaissez le chemin, n'est ce pas ?

Et moi ? Moi, aujourd'hui, je file à l'atelier, j'ai bien du boulot pour préparer l'avenir ! Bonjour chez vous

mercredi 12 septembre 2012

C'est sa fête aujourd'hui, alors permettez-moi de partager ici, une de ses poésies

un de ses poèmes à Lou. Oui, c'est la Saint Apollinaire, aujourd'hui...

Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur

Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier

Souvenir oublié vivant dans toutes choses
Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants

Le fatal giclement de mon sang sur le monde
Donnerait au soleil plus de vive clarté
Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde
Un amour inouï descendrait sur le monde
L'amant serait plus fort dans ton corps écarté

Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
- Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie
De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur -
Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie

Ô mon unique amour et ma grande folie

La nuit descend
On y pressent
Un long un long destin de sang

mardi 11 septembre 2012

Un bref aperçu, on y voit ma fatigue et ma joie à communiquer aussi




Absorbée par une de mes dédicaces, je prends mon temps, toujours, et je ne laisse pas à mon futur lecteur l'opportunité d'être pressé ! On a tous ou presque reçu un jour une dédicace à la hâte, ça laisse un goût amer, je trouve.


Un sourire ravi, il faut dire qu'on me cause de mon petit univers. Je suis épuisée (quel marathon ces deux journées !), mais heureuse


Là, une de mes réactions en live...


Et enfin, ma Lisons et son petit bout de jardin, confectionnés par mes petits doigts, Lisons sans qui rien de tout ça ne serait arrivé. Premier personnage inventé (il y a pile sept ans et 10 mois, un 11 novembre donc); elle a volé maintes fois dans la cheminée et est revenue titiller mon imaginaire jusqu'à l'hiver dernier.
Devant tant d'entêtement moi qui ne savait l'écrire tout à fait jusqu'alors, je n'ai pu que m'incliner, bien que je ne sois pas docile, parfois devant tant de ténacité, il faut savoir faire une exception.
 

Un petit monde tout le week-end, du partage, de l'enthousiasme, de l'émerveillement, de possibles bonnes nouvelles pour l'avenir et j'en passe. Ma conclusion ? Je gagnerais presque à être connue, dites donc !!

M'enfin le blog reprendra son rythme hors travail dès le prochain billet.

Un grand MERCI à mon reporter photographe attitré : Fred qu'on ne présente plus, à tel point que j'en avais oublié de le nommer, quelle ingrate je fais !!

lundi 10 septembre 2012

Troisième mail art reçu !

Une grande et belle fleur de coquelicot et désormais, grâce à madame de K, je sais que mon facteur me connait par mon petit nom et moi qui ne connait même pas son nom de famille, dites donc !!

Comme il est agréable de recevoir du joli courrier !

dimanche 9 septembre 2012

Mail art, deuxième réception ayant fait fleurir ma boite aux lettres

En recevant l'enveloppe de cette chère Brigou, dont je ne vous livrerai que la surface (non mais !), j'ai repensé à l'appel de la forêt virtuelle, lancé jadis... Ma première rencontre avec cette mystérieuse et discrète Brigou... qui m'avait déjà fait chaud au coeur alors... et qui a récidivé !

Côté face :


Et côté pile :


Alors, Brigou est la deuxième sur ma liste d'attente de réponses... Je réponds, certes, à tous les mails art reçus, certes, mais je ne sais pas à quel rythme !!

samedi 8 septembre 2012

Bon, c'est pas tout ça

mais aujourd'hui et demain une partie de mon imaginaire (dont les originaux de Grise Lise) est de sortie, alors bon week-end à tous !!
Je reviens dès lundi vous causer de mon second mail art reçu.

vendredi 7 septembre 2012

Je suis toute émue

Il faut dire que voilà bientôt huit ans que je crée et que dès le début, j'ai eu envie de musique sur l'une de mes créations. Ajouter que j'ai passé des semaines à créer en apnée (car le temps m'était compté, je préfère qu'il me soit conté, qu'on se le dise, ou pas) avant de voir les yeux émerveillés du public et que j'ai eu l'immense joie de rendre heureux Alain qui s'éclate à créer de la musique pour Grise Lise.
Fred était tout heureux d'en faire le montage, bref, dans ce projet, y'a de la joie (bien qu'il n'y ait aucune hirondelle, un rouge-gorge toutefois). Ce que je peux écrire comme bêtises et encore plus, quand je suis heureuse !


Illustrations, textes, photos : Sandrine Brossel
Habillage sonore : Alain Meziane
Montage : Fred Brossel
Tous droits réservés Sandrine Brossel & Alain Meziane

mardi 4 septembre 2012

Et voir fleurir ma boite aux lettres (et mon coeur).

J'ai reçu mon premier mail art !!
Il m'a toute tourne-chamboulée, ben oui, je suis du genre à m'émotionner. Il me vient de cette toute chère MAP, pour ceux qui ne la connaitraient pas encore, elle est poète. Oui poète et non pas poétesse (je le trouve tarte ce mot, en moins bon !).


 Ci-dessus, gros plan sur un joli gorge bleu, bien timbré ! Ci-dessous, un plan élargi.


Avec son autorisation, je partage le texte que mon postier à peut-être lu... Je l'espère ! Mon facteur s'émerveille-t-il, lui aussi, de voir fleurir ma boite aux lettres ? Ou est-il trop pressé ?
Oui, à nouveau projet, nouvelles questions...

Je ne vous fais pas plus languir, voici le sublime texte :

"Quand tu es né mon tout joli
ton petit corps tenait serré
en un bien mignon corselet.
Un beau jour il t'a libéré
et tu apparus tout fripé...
Qu'importe... tu t'es étiré
tout ton être s'est déployé.
Dans le vent tu t'es balancé
éclatant au milieu des blés.
Ainsi tu enchantes la vie
avec ta famille assemblée :
notes chaudes éparpillées
dans tous les champs du bel été.
Ta petite bouche écarlate
envoie des baisers enfiévrés
au ciel, au soleil, à la vie...
Avec le ciel tu te maries
Beauté simple de la nature
en sa flamboyante parure
ton chant éclate... allegretto
vibrant d'amour... coquelicot !"

De MAP
 

Encore un billet ? Ben voui

Je voulais vous causer courrier.

Mam de Carrousel à chevaux de bois (quoi elle ne vous fait pas tourner la tête à vous ?), Madame de Keravel a lancé un appel à jolies correspondances, c'est là que ça se passe.

Un pas de plus pour égayer la vie des facteurs et des boites aux lettres !

Je profite de cette nouvelle pour vous causer de ma première news letter, rédigée hier et partie aujourd'hui. Une lettre assez jolie, ma foi (ça n'engage que moi, mais je m'y engage !), avec photos, liens cliquables et tout et tout (Merci Fredo !). Cette lettre est partie tout à l'heure rejoindre les boites des adresses glanées au cours de mes sorties printanières et estivales.

Si vous voulez être informés vous aussi, on ne sait jamais et je n'oblige personne... [Quoi ? Vous ne voulez pas de spam supplémentaire ;o)] via ce courrier bimensuel bimestriel ou trimestriel, dites-le, avec ou sans fleur, mais je n'aurais rien contre une petite brassée de coquelicots ;-)



Une petite photo d'une de mes lectures du onze août, trois générations (les petits enfants sont devant), une même famille réunie, autour de mes histoires. Ce que c'était chouette !!

PS : je vous recauserai sans doute ici de ce que je n'ai encore abordé dans la lettre, dont Grise Lise ça va de soit !!

Brouillard et rentrée

Deux choses que je n'aime guère.

Longtemps, je me suis fichue du brouillard, lui et moi nous vivions chacun de notre côté. Il faisait son boulot en rendant invisible à l’œil les choses lointaines et je faisais ce que j'avais à faire de mon côté.

Nous avions un ami, solide, gaillard, drôle, provocateur aussi à son heure, humain, consciencieux, il avait grand coeur (trop). Dans deux jours, ce sera le triste anniversaire de sa mort. Je me souviens encore du poids de Fred muet et effondré dans mes bras. Il a mis deux longues minutes à me dire qu'il était mort. Un accident a traversé mon esprit, il était jeune encore, trop jeune pour mourir de mort naturelle, je l'avais vu deux jours auparavant, il était en pleine santé.
Ce n'est qu'après, bien après que j'ai su qu'il s'était pendu.
Je l'avoue parfois Fred et moi, on se souvient de lui : dans les moments de joie qui nous aurions pu partager avec lui et on le traite de con.

Longtemps, très longtemps, la colère envolée, nous est resté le poids de l'incompréhension et de la culpabilité, le brouillard. S'il nous avait dit, aurions-nous pu ? Si nous avions su, aurions-nous pu ?
Il y a des choses qui bouleversent une vie toute entière et je ne saurais faire l'inventaire de tout ce que son geste a bousculé dans la notre... 

Je n'aime guère le brouillard.
J'aime les gens triste-heureux qui osent rire mais pleurer aussi. Toujours gai ?  Ça m'effraye, le monde est ce qu'il est, il y a tant de raison de pleurer. Toujours triste ? Ça m'effraye tout autant, le monde est ce qu'il est, il y a tant de raison de rire ou de sourire...


Photo de Fred, traces d'un jour où nous avons joué aux billes comme des mioches...

lundi 3 septembre 2012

L'oeil amoureux du photographe.

Fred a l'art de me réconcilier avec l'objectif.

J'ai toujours détesté et je déteste encore être prise en photo, jamais naturelle, toujours crispée... Bref.
Lui, il a su le premier capter mon sourire naturel pour me le montrer, je ne l'avais jamais vu.

Je suis si en confiance désormais lorsqu'il se balade l'appareil photographique à la main que je ne le surveille plus, de peur qu'il me mitraille (mot belliqueux, qui traduit assez bien ce que je ressens le plus souvent lorsqu'on me pellicule en argentique ou en numérique...).



A la plage, sous le vent frisquet, une étoile de mer accrochée au cou, je rêvassais.