...se balader sur mon site : http://sandrinebrossel.fr

mercredi 31 octobre 2012

Et merde ! C'est engageant, n'est ce pas ?

Je n'ai pas acheté de bombecs !! Et comme les mioches n'ont que de la gueule, ils tireront juste la tronche quand je leur dirai que je n'en ai pas... Oui, parce que quand on ne leur file pas des sucreries, n'allez pas croire qu'ils font des bêtises non, ils font juste la tête.

Alors, ils devraient dire :
"un bonbon ou je fais la gueule".
Parce que si la vérité ne sort même plus de la bouche des enfants, où va-t-on je vous le demande ?
-Au supermarché.
-Ils vendent des bêtises au supermarché?

PS : pourquoi de nos jours, la plupart des histoires finissent dans un centre commercial ?
Sans doute parce que c'est le temple de la société de consommation...

mardi 30 octobre 2012

Quoi dire aujourd'hui ?

Achevés :
Fragments de mémoire [1&2] 
L'âme des arbres
Coeur fardoche
Liseron
 
En cours de finition:
Sans titre
Baobab
Fil à Fil

Au brouillon : 
Ronce
Petit bouton de nacre

Voici l'inventaire des titres de mes livres d'artiste... Je me suis fixée l'objectif de 12 avant de leur faire prendre l'air...
Je travaille aussi sur une expo. Objectif ? Sortir un peu mes petits papiers de mes histoires... Des idées simples, toutes simples, j'aspire à faire simple, c'est mon credo du moment.

Un peu de simplicité dans un monde un poil trop compliqué. Enfin je trouve. Je ne sais pas pour vous mais moi, je le trouve complexe le monde.

lundi 29 octobre 2012

Une histoire glanée aujourd'hui (une des préférée de Saint Ex)

Un illusionniste, embarqué sur le Normandie pour une traversée de l'Atlantique visant à établir un nouveau record du monde de vitesse, doit donner un spectacle aux passagers du paquebot. Le clou de la soirée : un tour avec un perroquet... Hélas, quelques heures avant la représentation, son oiseau tombe raide mort.
 
Comme le magicien a entendu dire que le capitaine du navire possédait un volatile de cet acabit, il va lui demander s'il peut l'utiliser pour son numéro, ce dernier lui répond :
- Que voulez-vous que je vous dise ? C'est à lui qu'il faut demander ça !
L'illusionniste s'adresse donc au perroquet du capitaine. C'est un oiseau d'un certain âge, plutôt grincheux. Il veut savoir ce qu'on attend de lui E-XAC-TE-MENT...
- Oh, presque rien, dit le magicien. A un moment donné, je vous fais disparaître, c'est tout.
- Pas question, dit le perroquet, je ne veux AB-SO-LU-MENT pas disparaître.
Le magicien insiste, explique que ce n'est pas dangereux, que patati, que patata,  au bout d'un certain nombre d'arguments le perroquet du capitaine se laisse convaincre. Ce n'est qu'un jeu après tout, lui a dit et répété le magicien...

Le spectacle commence. Ce soir-là, les chaudières du navire, lancées à la conquête du ruban bleu, tournent à plein régime. Le magicien procède à ses manipulations habituelles, montre le perroquet, le dissimule derrière un voile noir. Et là, c'est l'explosion, les chaudières ont lâché...Le paquebot a volé en éclats...

Quelque part sur les eaux bleues, le perroquet, rescapé, fait les cent pas sur une planche flottant à la dérive en grommelant :

- Quel jeu de cons! Mais quel jeu de cons !

dimanche 28 octobre 2012

Et vous ouvrir ma malle aux vrais trésors... Trésor numéro 2

Ce matin au réveil, le jardin était couvert d'une couche de nacre, alors cette semaine j'ai décidé de vous ouvrir, une fois encore, ma malle à trésors et de vous montrer une plaquette de petits boutons aux reflets irisés chinés...





Très beau dimanche à tous et soyez givrés mes amis, chaleureux ET givrés ;-)


samedi 27 octobre 2012

Et voilà...

...ça va recommencer, au lieu de me lever à 4 ou 5 heures du mat, je vais me lever à 3 ou 4, à 10 H mon ventre criera famine et il va me falloir six mois pour m'en remettre... Jusqu'au mois d'avril, en fait, en fête... Mois où l'on remet les pendules à la bonne heure.. A la bonne heure !
J'aime pas beaucoup le mois d'octobre, mais le final : changement d'heure, c'est la blatte sur la crème au beurre rance d'un étouffe athée.

vendredi 26 octobre 2012

Ce sera mieux, mais ce sera pas tout de suite...

Mon idée d'intervention a tant plu, qu'elle demande réflexion, en vue de l'inclure dans un projet plus vaste, je serai recontactée premier trimestre 2013 et j'interviendrai très probablement (si la vie le veux) pendant la semaine du goût... Ce qui me laisse le temps : je sais bosser 50 à 70 heures semaine pendant des semaines en cas de besoin, mais je préfère un rythme plus cool. Je n'ai qu'une santé et comme disait ma grand mère "on prendra bien le temps de mourir !'

C'est y pas chouette ça ? Mon idée était trop bonne pour qu'elle soit envisagée à la hâte !!
J'y travaille depuis lundi et ça fourmille. Je suis contente car j'avoue qu'un temps, je me serai contentée de faire du livre d'artiste sans rencontrer de public, pas même les acquéreurs, mais les moments d'échanges et de partages, c'est quand même ce que je préfère. Et pour une fois, je peux envisager un projet reconductible d'endroit en endroit... Je m'inquiétais un brin, en gardant mon enthousiasme à faire toutefois, alors que la vie se préparait à m'offrir le temps de maturation dont j'avais besoin, dites donc !!

Une qui travaille et un qui dort

Je suis affairée à recycler mes vieilles pochettes de cours (le contenant, le contenu, y'a belle lurette que je ne l'ai plus...)
Je mesure, je découpe, au rythme respiratoire du chat qui rêve
J'entends le chat ronfler :


M'enfin, il ne fait pas que dormir, parfois, il a le courage de changer de position


et de s'étirer aussi...


Bizarrement, ça me donne du courage !!

jeudi 25 octobre 2012

Ça va ?

Rho la question, dites donc !!

En toute franchise, je ne sais pas, si j'y réfléchis, je vais trouver mille raisons de ne pas aller bien  (à commencer par le raccourcissement des jours, le changement d'heure (mesure à la con qui m'use la forme ), petit homme triste le matin d'aller au boulot, encore plus triste et fatigué quand il en revient, n'avoir eu aucune nouvelle pour aucun des petits contrats pour lesquels j'ai postulé depuis septembre... Je rêve de recevoir une réponse même négative, une certitude, imaginez donc !!). Alors, je ne me demande pas si ça va, ou bien ma réponse est : "Nouin" (ni oui, ni non, en fait). 

Je préfère me raconter des contes glanés, c'est mieux :

Un homme dans une ville pleurait devant une porte, triste, si triste qu'il attire l'attention d'une bonne âme qui vient lui demander ce qu'il a.
-J'ai perdu mes clefs, je ne peux pas ouvrir ma porte.
-Ah vous, au moins, vous avez une porte...

Je vais aller bosser à mes inutiles projets avec l'enthousiasme et la gaieté de la fêlée que je suis. Je ne sais pas si je vais bien, mais ma vie est éclairée, ça c'est sûr et j'ai une porte aussi !!

J'ai une porte et Fred m'a emprunté à la médiathèque six sonates pour violoncelle et clavecin d'Antonio Vivaldi. Comme dirait MAM de Karamel au beurre salé en causant de musique classique voire "moisie": je surkiffe !

mardi 23 octobre 2012

Boulot, boulot, chat, chat.

Alors hier, j'ai commencé à faire des croquis pour une historiette pour les mômes : car, que je décroche ou non mon contrat, j'aime bien inclure mes projets dans une histoire, alors je bosse dare dare, quand je débarque pour faire juste un atelier technique, je suis frustrée, et faut jamais frustrer une femme !! Non.

Le personnage ? Un chat particulier (ce qui est un pléonasme, me semble-t-il). A défaut de vous le montrer, je vous mets une photo de Minouche à contre-jour, le chat qui nous a choisi.


Nous on ne voulait pas de chat, ce dont il se fiche éperdument. Il est dépité (non par le cyclamen fané devant lui, mais par ses hôtes). Bon, on n'en voulait pas, mais il n'est pas avare de câlins et il se met à nous offrir de gros rats, ça change des souris, s'il pouvait se mettre aux taupes...

lundi 22 octobre 2012

Pressée par le temps, voici juste l'idée d'un cadeau,

Aujourd'hui, je devais faire un reportage photos particulier pour un homme particulier. Histoire de lui faire plaisir d'une façon qui pourra choquer les âmes littéraires sensibles au proustisme, certes, mais bon, elles ne sont pas obligées de venir me lire.
Partie remise, car outre le fait que je sois toujours un tantinet fiévreuse (je suis en panne de pomme, je me demande si c'est ce qui me rapproche d'une visite chez le médecin...) et que je ferais mieux de me reposer, on vient de me solliciter pour un contrat dans un mois... Ce qui veut dire ? Mettre en place un atelier, jauger de la possibilité de le faire avec des tout petits, chronométrer le temps de réalisation, l'allonger d'une bonne mesure, faire un devis, acheter le cas échéant le matériel et tout logistiquer...
Bref, je ne savais pas, il y a deux heures que j'étais déjà en retard, en retard, en retard, dites donc. Mais faut que je coure dans mon terrier pour m'affairer à ouvrager !

Alors mon cher Walrus, il faudra m'excuser mais ce n'est pas aujourd'hui que je vais désosser ce volume là :


Je le réservais à la cuve pour ce jour spécifique, me disant que ce serait une bonne date pour le déchiqueter, le lacérer, le faire mariner et réduire en bouillie et charpie... (photos à l'appui)

Que ceux qui s'insurgent à l'idée de faire subir ça à un monument de la littérature (au moins un pavé, sous lequel ne se cache pas vraiment la plage, d'ailleurs) passent leur route, je suis du genre à faire plaisir à un ami quitte à choquer dans les chaumières, ben voui. Bon, faut avouer aussi que je vais y prendre un certain plaisir et que, de toute façon, j'avais prévu de le faire, certes pas sur la place webmatique, dans le secret de mon atelier, mais, nous dit Bachelard en causant du secret : "Celui qui garde un trésor enfoui gaspille un trésor.". Alors pas de secret, je vais laminer Proust un jour prochain.

Bon anniversaire mon très cher Walrus !!

dimanche 21 octobre 2012

Rêver... puis se lever.

Ce matin, j'ai eu bien du mal à abandonner mon lit, car il me fallait quitter le linceul de mon rêve. J'ai eu la nette impression que les draps blancs enfermaient en leur sein de façon imperceptible à l’œil une palette de couleurs invisibles : l'empreinte de mon rêve.
Quelques instants auparavant, paupières encore closes, je quittais peu à peu le sommeil, revenant avec douceur à la réalité tout en repassant les contours de mon rêve. Durant l'espace d'une fin de nuit, j'avais été juchée, dans ma vieille robe de bohémienne, sur un haut, un très haut escabeau de bois... J'avais nettoyé avec ardeur un magnifique vitrail. Des enfants sans ailes s’agitaient autour de moi, repeignant l'église de larges bandes colorés : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet.
Ils peignaient les murs avec enthousiasme dans une musique gaie de sourires enchanteurs, ils promenaient leurs pinceaux du bas jusqu'à la courbure de la nef, les couleurs finissaient en pointe à l’extrémité haute des ogives.
Sur le dallage de pierre dansait le reflet des couleurs du mur mêlées à celles du vitrail. Sur une idée chère à Brassens nous avions "décroché Jésus de sa croix, il n'avait plus rien à faire dessus". Je ne sais pas si nous avions mis de l'eau de rose dans le bénitier et de la grenadine dans le vin de messe, ni si nous avons peinturluré de confiture les hosties mais il me semble que ça aurait achevé le tableau bien accroché dans mon esprit...

Notez qu'ayant un tantinet de fièvre, je vais me recoucher ;-)

samedi 20 octobre 2012

Robert n'a pas daigné me satisfaire

Le rustre, le gougeât !! Voilà 19 ans que je lui voue une fidélité sans faille (enfin en le renouvelant peu ou prou tous les sept ans, mais lui réservant toutefois la caisse à recyclage). 19 ans que je l'effeuille, le fouille, le caresse, m'émerveille devant le flot des noms communs qui me paraissent être autant de trésors enfilés dans un ordre alphabétique. J'ai dormi avec lui, je me suis endormie sur lui et ce matin, il n'a pas voulu me révéler la substantifique moelle d'un mot ! Me rabattre sur le dictionnaire des mots rares et précieux ? Certes, mais ce dernier ne contient pas plus le mot cherché. Mes dictionnaires sont en berne, ils font la grève du sens !
Mon dictionnaire approchant de l'obsolescence, il n'est pas dit que je change de chapelet (à chacun sa bible) et que je fasse désormais rouler sous mes doigts les mots perlés d'un Littré ! Non mais ! Manquerait plus qu'il me faille chercher le sens des mots sur Google, ça n'a pas le même charme et ça ne me fait pas fondre de la même façon.

Le mot ? Et si pour une fois, d'humeur taquine, je vous faisais des cachoteries ?
Je vous laisse rêver à ces mots sans domicile fixe qui ne sont plus abrités par les dictionnaires... Découvrir ça en plein hiver, c'est un tantinet triste je sais.

A lire ça pour un peu je croirai en dieu, dites donc !!

"Dieu a créé l'âne, libre, sobre, patient, laborieux, fidèle ; l'homme a fait le baudet, rétif, indocile, vindicatif ; il lui a donné ses vices et n'a su lui emprunter ni ses vertus, ni ses qualités." G de Labaume

Oui, j'aime les ânes, d'ailleurs quand nous partirons d'ici pour nous installer ailleurs. Ailleurs, il y aura un pré et dans le pré un âne qui s’appellera Mélocoton. Un âne qui me trotte dans la tête depuis longtemps... Je l'ai même écrit dans une histoire pour le simple plaisir de le voir gambader dans sa page blanche, son coin de prairie neigeuse.

vendredi 19 octobre 2012

Et vous ouvrir ma malle aux vrais trésors... Trésor numéro 1

L'autre fois, je suis allée à la ressourcerie, il me fallait du vieux fil. Leur stock n'était pas bien achalandé mais j'ai dégotté du fil rouge... ce qui n'était déjà pas si mal. La bénévole caissière avait déserté sa calculette et son tiroir à monnaie... En poireautant au comptoir, je me rinçais l'œil, j'aime bien l'aspect foutraque des lieux qui rassemblent des choses qui n'ont rien à faire ensemble, j'y vois un espoir pour l'humanité, ben oui !
J'ai aperçu un bocal de billes derrière, inaccessible... J'ai demandé à une jeune femme en réinsertion (c'est pour ça aussi que j'aime la ressourcerie, y'a de l'humain à tous les étages et du recyclage et de la seconde chance pour les objets et de la seconde chance pour les êtres, c'est-y pas chouette ?), si il y en avait en terre dans le lot...
- Je ne sais pas
- Je peux voir ?
Elle m'amène le bocal, je regarde par transparence et il y'en avait une, aux courbes peintes de bleu... J'aime les billes en verre aussi, devant le coût dérisoire de deux euros, je n'ai pas cherché plus loin et j'ai pris le bocal en pensant à la somme de parties de billes sur la plage que ça représentait !! Et je suis repartie contente avec mon fil rouge et quelques broutilles (quel joli mot !!)
En rentrant, j'ai déversé le bocal dans un plateau et j'ai trié, j'ai vraiment eu ce sentiment que doivent ressentir les découvreurs, archéologues ou autres chercheurs d'or... A chaque bille en terre trouvée, je souriais, profondément heureuse, je vous laisse mesurer l'ampleur de ma joie : 


Le moule à faisselle est aussi un trésor... mais il faut que j'en ôte les billes pour vous expliquer pourquoi... Alors, me reste à vous dire à une prochaine fois, pour un prochain VRAI trésor. Si vous le voulez, ça va de soi !

Oh ben merde

Hier, a commencé un premier remous, réglé à ma façon, il n'avait pas entamé ma joie de vivre et ce matin au réveil, je trouve un mail de cette chère Cathy, contrariée parce que, si je ne me coltine pas un aller retour Caudry pour expliquer mon projet mail art, alors les résidents déjà tout enchantés d'y réfléchir et de s'y investir ne pourront pas y participer.
La direction s'est ravisée après avoir donné son accord enthousiaste. Oh, des trucs comme ça dans ma vie d'artiste marchant dans les broussailles, il m'en arrive plein depuis le début, alors j'ai l'habitude et ce n'est plus ce qui m'arrête. Mais, là, je me sens prise en otage, car mon idée faisait le bonheur d'un groupe avec lequel j'avais envie de partager. Je me sens bien contrariée aussi d'avoir était assimilée et comparée à une arnaqueuse du net. Bigre dès le matin au réveil ça surprend !!
Autant vous dire qu'aujourd'hui, je vais peser argument après argument dans la balance et que ça ne sera pas une bonne journée. Il va sans dire aussi que c'est un projet bénévole, je ne vois pas pourquoi ils ne saisissent pas cette chance qui enchantaient tout le monde. Je réfléchissais déjà à comment répondre à tout un groupe de façon globale et personnelle : un défi qui me plaisait.

J'ai déjà visité le musée de la dentelle, je ne vois pas ce qu'il y a d'autres à faire à Caudry pour faire d'une pierre deux coups et rentabiliser le temps perdu et le voyage. D'un autre côté, aller vers des gens qui ne vous font d'entrée de jeu pas confiance, je me dis que c'est casse gueule... Et puis les coups d’accélérateurs suivis de coups de frein c'est VRAIMENT pas mon rythme de voyage !!

Et on se demande pourquoi le monde va mal, on enquiquine les gens pétries de bonnes intentions et d"humanité de l'acabit de Cathy, du mien... Bref.

Et je ne vous parle pas de la facture carbonne de cette affaire !! Pfffffffffffff Par contre ça me file envie d'écouter  Jojo de Brel et ça c'est une BONNE nouvelle "le monde  sommeille par manque d'imprudence".

jeudi 18 octobre 2012

La vie jolie, jolie en ce moment.

Y'a pas a dire : de la reconnaissance pleine de bienveillance pour son travail, ça fait GRAND plaisir. Lors du salon Ruralivres, j'ai rencontré Odile, une enjouée et sympathique documentaliste qui a acheté mes livres et qui après avoir lu Rencontres est revenu me voir aux Naturiades pour me dire qu'elle avait suggéré un article à la revue interCDI et me le faire lire. J'étais déjà bienheureuse de l'attention portée à mon travail. Je ne m'attendais à rien et j'ai bien fait, la surprise fut intacte hier, lorsque j'ai ouvert ma boite aux lettres. Son article a été publié, elle m'a envoyé une petite carte et une photocopie de l'article. 
Y'a pas à dire ça fait plaisir !!

InterCDI n°239 - Cahier des livres - Septembre-Octobre 2012

mercredi 17 octobre 2012

De petits riens, rien bien pour un grand bien, c'est bien

Hier, Cathy m'a écrit que son groupe (Elle bosse au foyer d'accueil médicalisé de Caudry) va participer à mon appel à mail art !! J'ai patiemment hâte de voir leur production !
Cathy ce fut une rencontre, en venant voir mes oeuvres exposées aux naturiades, elle a vu au delà du recyclage. Elle a vu la fragilité, la sensibilité exposée, la seconde vie offerte de façon symbolique, car l'idée a toujours été là en germe. Il fallait qu'elle trouve son chemin, qu'elle se fraye un chemin. Cathy aurait pu s'appeler Sémaphore.

Bref, je suis contente ! D'autant que j'ai dormi comme un loir. Et que je m'apprête à prendre mon petit déjeuner (MIAM), avant de me plonger dans mes petites histoires (re MIAM) : le livre d'artiste demande un minimum de concision, et j'aime ça. Je me fais des sommes de petits moments de bonheur (je suis contable aussi), c'est mieux que les gros préparatifs pour un grand moment de bonheur qui passerait trop vite et nous ferait sentir que le temps est trop court. Enfin je trouve !

mardi 16 octobre 2012

Anaxagore

Non, ce n'est pas un nom de théorèmicien (un découvreur de théorème(s)), ni même un nom de figure de style, c'est un prénom que seuls les chimistes et les gens très cultivés doivent connaitre. Allant au bout de sa formule « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Antoine (Lavoisier pour les moins intimes) n'a pas inventé la célèbre maxime (qui là n'est pas un prénom mais bel et bien une figure de style) mais a recyclé une phrase d'Anaxagore de Clazomènes « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».

Pourquoi je vous cause de ça ? Parce que j'affute mon argumentaire... Aujourd'hui, je dois convaincre des peaux de bananes que la transformation est possible mais douloureuses.
 


 

lundi 15 octobre 2012

Mail art

Me reste une réponse à Odile et j'aurais répondu à tous. OUF. Vous montrer ? Euh,  j'ai pris des photos mais je ne sais pas (encore) flouter les adresses. A ce jour et a priori un seul est arrivé à bon port !! Je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps d'avoir des idées neuves (ou une seule) à chaque envoi. Je ne me voyais pas faire une réponse type, non plus !!

Ne plus regarder l'horizon d'accord mais pour faire quoi ? Ou tentative de levage de malentendus sur mon optimisme défaillant (il se porte comme un champ de fleurs sauvages mon optimisme !!)

Petite digression sur l'essence de mon travail pour expliquer pourquoi je ne regarde plus l'avenir (il y a comme une incompatibilité entre le regarder et faire ce que je fais et si je veux bien être paradoxale et l'assumer, être incompatible m'est difficile et je ne peux l'assumer, je rejette l’incompatible avec le même naturel qu'un rein mal assorti à un greffé. Désolée pour le choix de la métaphore, m'en n'est pas venue d'autre).

Alors, alors... Quoi dire et par où commencer ?

Il y a quelque chose de magique à métamorphoser de simples peaux de bananes en papier parcheminé comme une peau d'éléphant, quelque chose de réconfortant à donner un second souffle, une seconde chance, à de menus objets trouvés, chinés, ramassés sur la chaussée. De ces objets mis de côté, oubliés, considérés tout à coup comme inutiles ou indésirables.

A toutes ces choses qui ne payent pas ou plus de mine, à ces déchets, à ces objets échoués, à ces tout juste trois fois rien auxquels nul ou presque n'accorde plus d'importance, j'avais envie d'offrir ce que je pouvais. Oh pas grand chose : un simple regard bienveillant et du temps, beaucoup de temps, pour que s'opère la lente magie de la métamorphose.

La rue, la poubelle, les ressourceries, les Emmaüs, les brocantes, les encombrants, voilà mes fournisseurs officiels de matières premières (toutes étonnées d'être ainsi qualifiées) que, dans un lent processus, je transmute.
J'ai décidé de m'évertuer à en faire des choses rares, précieuses. Fragiles et solides comme sait l'être le papier. Je m'emploie à les métamorphoser en toute simplicité en pratiquant une gymnastique improbable qui consisterait en un grand écart :  du déchet et du trois fois rien au livre d'artiste en toute petite série, quelques exemplaires rares mis en lumière, une lumière que cette matière de rien ou presque n'aurait jamais dû connaitre.

Oui, j'ai décidé de me faire orpailleur du quotidien, je laisse le soin aux personnes fortes de se faire bâtisseurs d'avenir en conscience, il n'est pas dit d'ailleurs que je ne bâtisse pas l'avenir ce faisant, ce n'est pas mon but premier, voilà tout. Je suis tout aussi désolée si, dans le coeur ou l'esprit de quelqu'un, ce serait comme une démission, un abandon de rêves ou d'optimisme.
Ce n'est pas ça, consciente de mes fragilités, de mes faiblesses, j'ai décidé non seulement de les accepter, mais aussi de les intégrer à la voie que "j'empreinte" désormais. Alors oui, je fais aveu de faiblesse, certes, mais je sais depuis longtemps combien il faut avoir de courage pour avancer fragile en ce monde.
la raison me dicte de me fabriquer une carapace, une armure, une de ces choses qui fait croire qu'on est fort, une de ces choses qui viennent mettre de l'eau au moulin de l'idée qu'il faille l'être en ce monde où la loi du plus fort, du loup le plus sombre serait la meilleure, non, je ne veux pas.

Je crois qu'il faut avoir le courage d'être fragile au jour le jour (sans se laisser piétiner, en se tenant à distance parfois, oui, il faut aussi avoir le courage d'être lâche), et que les solutions pour une humanité préservée (les gens se soucient de l’environnement (je m'en suis souciée aussi et je m'en soucie encore) mais je ne m'en fais pas, la terre durera quand l'espèce humaine sera éteinte) jailliront de la fragilité ou ne viendront jamais. Je suis fatiguée des écolos donneurs de leçons qui houspillent les autres à grand renforts de morale, de moqueries, de petites phrases qui laissent à penser aux autres qu'ils sont les denriers des cons. Je suis tombée amoureuse de cette phrase de Cocteau : 
"On ferme les yeux des morts avec douceur ; c'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants."
J'ai essayé la force, j'ai essayé l'humour, il me reste rien si ce n'est la tendresse et la fragilité. Je suis déjà à l'écart de ceux qui me piétineraient parce que je ne sers à rien de visible par l'entendement, parce que je ne penserais pas comme il faudrait, le plus dur est fait !!

dimanche 14 octobre 2012

JAMAIS (oh que c'est laid ce titre).

On aura beau faire tout son possible et même l'impossible, on ne rencontrera jamais la ligne d'horizon. Alors pourquoi regarder si loin ?

Et puis ? Et puis, c'est tout pour aujourd'hui. Beau dimanche à vous mes amis !

samedi 13 octobre 2012

Dentelle bouillie (photos promises)

Alors voilà, la dentelle cousue sur ma robe raccourcie pour excès de fer à repasser. Soit je suis une repasseuse incompétente, soit le fer était chaud bouillant à l'idée de caresser l'étoffe. Je vous laisse choisir l'option que vous préférez ou en inventer une autre...


Et voici deux fleurs faites avec les restes (oui, j'ai l'art d'accommoder les restes de dentelles)


Alors vous pouvez aussi voir un bout de mes bottes rouges et comme je suis sur les photos dans la robe et les bottes, c'est que c'est petit homme qui les a prises.


Vous noterez qu'elle n'est pas repassée, je pourrais encore la raccourcir, mais bon, je vais attendre un peu, l'hiver se pointe !

Un caillou dans la chaussure

J'ai choppé le titre et l'inspiration de ce billet chez Papistache. Si vous avez plaisir à me lire, dites-lui merci, parce qu'en ce moment je suis en berne de mots (mais je suis souriante !). Sinon, adressez vos réclamations à la taulière du blog.

Je me souviens avoir lu quelque part : "On ne peut voir le ciel et toutes ses étoiles si l'on avance avec un caillou dans la chaussure". L'idée était de délasser le godillot et d'ôter le caillou afin de profiter du ciel et de ses lucioles cartographiées...
 
Alors, je vais chipoter un peu et faire l'imbécile (heureuse, souvenez-vous, je souris) n'ayant pas compris que c'est métaphorique tout ça : car mettons que l'on s'arrête parce qu'on claudique à cause d'une pierre dans la godasse, que l'on s'allonge dans l'herbe, dans le foin, ou même dans le fossé (mais pas pour cuver son vin, là ça marche pas), mettons qu'on s'arrête précisément parce qu'on en a assez de souffrir mais qu'on n'aurait pas idée d'ôter ledit caillou (on est imbécile ou on ne l'est pas), on peut tout à fait contempler les constellations et être tout entier absorbé dans cette activité (sauf si on dessaoule, là le cosmos...).
En marchant le nez en l'air, d'accord on avance (mais faut-il vraiment toujours avancer ?) ne risque-t-on pas cependant de trébucher sur une pierre qui ne serait pas dans la chaussure et de se casser le nez ? Nez qui, si ça se trouve, ne serait plus tout à fait au milieu du visage, peine perdue puisque Picasso a déjà inventé la gueule en coin qui est tout un art et que la gueule de travers, c'est bien dans les musées mais, dans la vie réelle, vaut mieux être gaulé comme un modèle de Vinci.
 
Quand on marche la nuit le nez en l'air, regarde-t-on vraiment les étoiles ? Je veux dire les regarde-t-on jusqu'à se fondre dans l'univers et jusqu'à prendre conscience qu'on est un  grain de sable pas même poussière de comète ?
 
Ensuite, pourquoi diantre de fichtre de foutre de bordel à plumes faudrait-il avancer en regardant en l'air (et la nuit) ? Par terre, il y a des merveilles aussi qui ne sont pas des étoiles, certes (quoi qu'on trouve parfois des étoiles de mer en lorgnant le sol).
Quitte à avancer, peut-être vaut-il mieux oublier que nous ne sommes pas poussières d'étoiles, car cela ne nous empêche guère de nous réjouir devant une pâquerette ou une fourmi (comment ça, vous ne vous émerveillez pas devant une fleur ou un insecte ? Et vous lisez ce blog ?!). Et ne voit-on pas mieux la rose et son parfum si on boitille et si on traine de la patte ?
 
Conclusion ? Je porte des escarpins qui m'empêchent de courir et ce n'est pas de la coquetterie, non, c'est du bon sens !
 
Deuxième conclusion ? Oui, la pierre philosophale se cache dans la chaussure et j'en veux pour preuve cette phrase : "Deux philosophes qui réfléchissent iront toujours moins loin qu'une brute épaisse qui avance". Et non, je ne sais plus non plus qui l'a dit. Si je demande à Google, il va me dire Victor Hugo.

vendredi 12 octobre 2012

Le bout de mes doigts est muet

Vous me direz, c'est normal.
Ben non, justement, d'ordinaire ils courent sur le clavier et la norme c'est ça. Non, parce que la vraie norme est moi ça fait deux, ce qui ne m'empêche pas d'avoir mes normes aussi. Vous me suivez ? Oui ? ben j'admire la célérité de votre esprit, dites donc !
Muets, je vous dis. Alors aujourd'hui ce sera un sourire, un joli, comme ça. Vous voyez ? Avec yeux qui brillent et fossettes qui me feront de jolies rides, si, si.

Voilà à peu près tout ce que je pourrais vous raconter, alors vous comprendrez pourquoi, je n'écrirai pas de billet ce matin, mais je regarde l'écran en vous souriant à tous : un vrai beau sourire radieux.

Parfois dans la vie, il faut savoir se taire (et être contradictoire aussi, mais ça c'est une autre histoire ;-D).

jeudi 11 octobre 2012

Basse couture

Je suis en train de prendre une pause couture. Je suis si férue de repassage qu'il y a deux ou trois ans, en repassant une longue robe noire que j'aimais beaucoup (mais pas assez pour qu'elle soit tout à fait usée), la semelle du fer trop chaud y est restée incrustée... A moins que ce soit la robe qui est fusionnée avec le fer...
Ne voulant pas la jeter, elle trainait. Je suis allée acheter une dentelle de laine bouillie et je suis donc en train de la coudre en bas. Oui parce que, ourler seule une robe de façon à ce qu'elle tombe bien, ce n'est pas coton (c'est laine bouillie).

mercredi 10 octobre 2012

Adaptation et une recette de quatre quart qui ne se mange pas

Mes "nouvelles" (Oui, il y a des guillemets parce que ce n'est pas vraiment du neuf. Je fais du neuf avec du vieux (j'ai toujours été, parait-il, douée pour ça, ce qui m'incite à croire que je suis dans la bonne direction !)), mes "nouvelles" activités donc, nécessitent un remaniement de mon espace de travail.
-Waouh, t'as un espace de travail alors ?
-Euh, en fait non. Mais je n'allais pas m'arrêter à ce petit détail, n'est-ce pas ? D'autant, qu'il y avait une salle à manger servant un week-end de temps à autre... Alors ma foi, me voilà installée là. Enfin à peu près, je n'ai pas encore fini le travail de recherches qui me permettra d'établir les postes de travail fixes. (Punaise, ça fait sérieux dites donc !!).

Je sais vous ne le demandiez pas mais je vais vous le dire tout de même, je suis comme ça, le livre d'artiste c'est :
  • une part artisanale liée à la répétition de certains gestes (souvent de relieur, pour moi ce sera de papetière et je fais ça dans l'arrière-cuisine),
-Oui, j'ai carrément deux espaces de travail !!
-Ben dites donc, on ne se refuse rien !
-Eh non !))
  • une part de nouveauté, apportée à chaque nouvel ouvrage (halte à la routine),
  • une part de jugeote à mettre en œuvre pour surmonter les soucis pratiques liés à la réalisation d'un projet,
  • une part d'amour aussi, travailler en n'aimant pas ce que je fais étant exclu.
 Oui, petit à petit, je m'organise. Ce matin, Fred me disait avant d'aller à son boulot :
-Ah ben voilà, c'est rangé.
Si l'état actuel de la salle à manger est en ordre pour lui, ma foi, il a la bonne définition de l'ordre !
Si j'ai réussi à concilier routine, jugeote, nouveauté et amour dans mon taf, ma foi, je crois que je suis parée ! D'autant qu'il y a une dimension récup et chine qui est comme la cerise sur mon quatre quart !

De toute façon, j'ai décidé d'être gaie et enthousiaste, c'est tout, c'est comme ça et gourmande aussi, car il ne faut jamais perdre un aussi joli défaut que ce dernier !!

Bon là je file à la poste glisser le mail art à Brigou dans la boite !! Avant de revenir et d'investir mon bordel ordonné espace de travail.

mardi 9 octobre 2012

Aujourd'hui, je vais broyer du noir !

Au sens propre, ça va de soi : déchiqueter de la matière à recycler, noire donc.
Je vais essayer aussi de finir de répondre aux mails arts reçus, cette semaine et la semaine prochaine.

lundi 8 octobre 2012

Revenir de loin, c'est une chose

poursuivre le voyage quand on a "perdu" tant de temps une autre !
Forte de mes sorties estivales, je remanie de fond en comble mon travail, c'est à ça que je maigris depuis la reprise du boulot... Je fais le tri entre ce que j'aurais voulu dans l'idéal (auquel je ne crois plus, faut avouer) et ce qu'il m'est possible de faire en fonction de mes compétences, mes acquis, mes appuis...
Bon, j'avoue aussi, j'ai un peu pleuré sur mes projets passés mais pas trop longtemps.
J'ai postulé à deux contrats, les recruteuses étaient enchantées mais ce ne sont pas elles qui tiennent les cordons de la bourses, alors je ne m'attends à rien.

La bonne nouvelle reste tout de même que je suis sortie du gouffre et que j'en suis suffisamment éloignée pour ne pas y replonger ! Une seule chose parait envisageable pour me construire une vie sociale (vous savez un truc avec rentrée d'argent, une fin de vie ailleurs qu'à l'hospice, tout ça...) et ce serait le livre d'artiste. Je ne m'imaginais pas une seconde faire ça (j'en faisais même sans le savoir, la madame Jourdain du livre d'artiste, c'était bibi, dites donc !!), j'avais bien fait des livres uniques, mais ils étaient, à la base, destinés à montrer mon travail papier autrement qu'avec des feuilles levées à la cuve, pour créer un moment de partage avec le public.

Le seul contact de ces dernier mois qui pourrait m'ouvrir un possible, c'est un homme connaissant des réseaux et qui pourrait placer mes livres d'artistes moyennant une commission, ça va de soit !
Je l'ai revu ce week-end, il était ravi que ça ait fait son chemin. Il aurait vraiment grande envie que je lui confie mon travail (enfin y travaillant seulement, il lui faudra encore un brin de patience, d'autant qu'il y a du boulot ! Ce qui ne m'a jamais fait peur, d'ailleurs).

J'ai un lieu d'expo qui se profilerait, bref, une aubaine à tenter. N'ayant jamais ou presque obtenu ce que je voulais, j'ai développé une bonne capacité d'adaptation... Alors, je me suis dit que si une seule porte est entrouverte pourquoi vouloir enfoncer celles qui restent closes (surtout si on est gaulé comme un clafoutis aux cerises sans noyaux (ce qui est un sacrilège, le noyau donne un charmant petit gout de reviens y !).

dimanche 7 octobre 2012

Y'a encore des météorologues ?

Il devait pleuvoir, il fait beau. Souvent c'est comme ça, la météo du jour est à l'inverse de ce qui était annoncé... C'est enquiquinant, on ne peut rien prévoir ! C'est vrai quoi !! J'ai dû annuler la fête à la grenouille. Alors, aujourd'hui, y'aura pas de sauts dans les flaques, le concert : petite musique mouillée sur tuiles et sur tôle n'aura pas lieu non plus.
Non, aujourd'hui, il fait beau, très beau même et c'est dimanche, hélas !!
Alors, on ne peut même pas dire : on va changer de programme, regarder le défilé des ramures et des haies, collection automne, par exemple. Le rouge flamboyant de chez vigne vierge est pourtant magnifique. Non, on ne peut pas, car c'est la chasse. La campagne appartient donc toute entière à ceux qui ont le permis de zigouiller les bestioles à poils et à plumes.
J'ai pour habitude de ne jamais courir le risque de ramasser de balles perdues, il faut dire que je suis lapin en horoscope chinois, alors je reste au chaud dans mon trou, près d'un bon feu, je regarde le ciel dégagé par la fenêtre et je chasse aussi, la faute d’orthographe, je suis si prolixe en la matière que je ne reviens jamais brocouille  !

samedi 6 octobre 2012

Un très lointain voyage

Je reviens de loin, très loin même.
Je n'ai pas osé partager ce qui dans un élan prophétique m'a ramené de ce côté-ci de la vie. J'avais peur, peur que vous m’abandonniez. Je sais, c'est laid, alors voilà, j'ai écrit deux fragments de mémoires que je n'ai pas partagé avec vous. Pourtant, si je suis revenue ici, c'est un peu grâce à vous, vous qui me suivez depuis le dautenbon avec une obstination qui m'émeut. Pourriez-vous m'imaginer encore aussi gaie et enthousiaste après avoir lu ces deux textes ? Pourriez-vous me voir pleine de possibles malgré mes fragilités. Pourrez-vous envisager le courage qui fut le mien ? Oui, incontestablement vous le pourrez, j'ai confiance, au point de vous confier ces choses qui furent comme une paillette d'espoir me guidant pour sortir du gouffre, rallumer la lumière intérieure et y croire encore.

Fragments de Mémoire (1)
 
 
Forge

L’envie d’en finir, lente torture allumée dans ma tête, consumait tout mon être. Le souvenir, vent pervers, en attisait les braises.
Sur l’enclume de plomb de mon désespoir, je cognais dur, à l’ombre des nuits et des jours obscurcis, forgeant étroite geôle en caractère trempé.
Toi, tu rôdais.

Envoutante et charmeuse, ma partenaire idée du suicide. Nous valsions. Comme tu avais fière allure, mon minotaure : beauté du diable, voix des sirènes. Séduisante machine à broyer l’ancrage espoir…
Et aujourd’hui regarde-toi. Tapie dans l’ombre muette de ces barreaux roides,
Suspendus et grinçants mais sans danses macabres.

Moi, je suis là, Ariane trempée de pluie, défraichie par nos combats mais vierge de tes ébats. Serrant pelotonné sur mon sein le fil des rêves.
Intact
Solide
Debout sur les ruines de ma dédale mémoire, je fixe l’horizon.
Trois fois le mois, je t’apporte des oranges, et tu gémis. Je veille sur toi, mon pire ennemi, d’un regard éclairé d’une aura qui t’effraye.

Les feux de ma mémoire brûlent encore, mais l’enclume est rouillée. Un lierre se vrille, enfermant ce vague témoin, faible trace, à peine scorie dans mon paysage intime. Au coin du creuset de ma forge, ma moelle se décongèle, la peur s’est envolée. Un frêle vent doux et chaud
-l’aMitié-
Entretient le brasier. Il mène la danse et je danse avec lui.
Sereine. Je souffle des licornes de verre aux reflets d’arc en ciel.
Comme ils sont beaux ces féériques troupeaux, nobles et paisibles, paissant en terre Complice à l’ombre d’une cathédrale. Dentelle d’éphémères, sans dieu ni maitre, débordante d’affection.
Seul le grincement de ta cage, ma larve, me rappelle parfois les temps fanés de l’affliction.
 
 
Fragments de Mémoire (2)
 
 
 Jardin Fertile

Excavées et filtrées les terres de ma cervelle. Extirpées les racines porcelaines des maux enfouis.
Mille fois ressurgis, des mots.
Peupler de vers ma mémoire. Les laisser accomplir leur ouvrage organique.
Voir fleurir de l’ancien bourbier un jardin onirique.
Un champ de pensées pures et blanches

Mélancoliques et bleues.
Emaillé d’adventices sauvages, de farouches coquelicots.
Je les laisse là. Sans les dompter, ni les cueillir. Ils sont mon jardin secret, mes petits éclats de couleurs à rêver en solitaire les jours d’espérances ou de désolation.
Il y a là l’idée d’un cerisier en fleurs, prometteur.
Des framboises acidulées comme des baisers d’enfants sincères.
Un épouvantail éloignant les noirs desseins, les sombres chagrins.
Des étoiles en germe.
Des chants en grains.
Des nuées de cerfs-volants pour amuser les enfants les jours de grands vents.

Des champs d’ailes de papier, bruissantes et rêveuses, frémissantes à l’envie de crever, joyeuses, les nuages des petits matins fraises et des soirs d’orange.
Des…
Dans un coin de ma tête fleurit un jardin délicieux,  il étale son désordre au pied d’un saule audacieux. Ecorce en braille, feuilles en musique. Au nid de la branche, reposent en paix deux violons accordés.


Tous droits réservés Sandrine Brossel

vendredi 5 octobre 2012

Détail d'atelier


Petit détail qui n'a aucune importance et que vous n'auriez sans doute jamais chercher à connaitre, et vous auriez eu raison, on s'en fiche.

Le vieux livre, chiné trois francs six sous ou ramassé dans la rue, mis à tremper pour le recyclage ne sent pas bon. Non. Par contre le livre de la rue mouillé sent pareil que le livre de brocante tout aussi mouillé...

Ah, ça, on en apprend des trucs inutiles ici !

jeudi 4 octobre 2012

Photo de MAP, un point sur la révolution

Si vous me cherchez aujourd'hui je serai là :


Un grand merci à MAP pour sa contribution à ce billet !

Pour répondre à la question de la révolution, je la fais en effet, m'enfin à la manière de Brassens :
"La seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors."


mercredi 3 octobre 2012

La révolution ?

Bigre ! Un jour l'électroménager (à en croire les publicistes) sera devenu tellement révolutionnaire, qu'il ne faudra guère s'étonner de le voir défiler dans la rue, grimper sur des barricades, trouver sous les pavés la plage.

Si, si, j'y crois dure comme fer ! D'ailleurs, je viens de regarder les pubs à la télé et je n'ai pas pu m'empêcher de me dire : vivement que mon lave linge, ma cafetière, mon aspiro, mon robot ménager filent dans la rue pour créer un monde plus beau, dis donc, tellement je fus convaincue par le puissant message !

Sur ce, je vais filer leur donner le courage au ventre et commencer à me motiver pour faire la lessive à la main, parce que oui, dans toute révolution faut faire des sacrifices :
"Ah ben Mam Denis, faut pas croire, pour devenir la vedette révolutionnaire du monde de demain, chacun devra y mettre du sien".

Tout ça pour m'interroger sur le sens de ce mot aujourd'hui, un peu galvaudé, non ? 

Je suis furaxe et c'est génial ! Un conte en guise de note qui sera plus longue que le billet du jour ! J'aurais dû intituler ça : "Socrate est un pleutre", mais je ne me serais pas fait que des amis alors, je me suis abstenue, d'autant que ç'eut été en totale contradiction avec mon propos (mais depuis quand une femme doit-elle être cohérente ?).

-Hein ? Quoi ? La colère aurait du bon ?
-Oui, en ce moment la vie me fiche en rogne et pas qu'un peu, je vous épargne la liste, car ce n'est utile ou bon, ça ne passe donc pas à deux des trois tamis de Socrate* et de toutes façons, je préfère les tamis du papetier, mais vous le saviez-déjà, n'est-ce pas ?

Oui, je suis en colère et c'est génial, car je dois désosser des bouquins, déchiqueter du papier, me battre avec la matière et ça ne pouvait donc pas mieux tomber. Quand la vie verra que je m'en tape de ses aléas, elle ira enquiquiner quelqu'un d'autre !

*Un jour quelqu'un vient voir Socrate et lui dit:
 - Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.
 - Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
 - Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement.
- Oui mon bon ami: trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
 - Non je l'ai entendu raconter et...
 -Bien bien. Mais assurément, tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l'autre répondit:
 - Non, ce n'est pas quelque chose de bon, au contraire...
 - Hum, dit le sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...
 - Utile ? Pas précisément...
 - Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier...

PS : pour Noël j'ai demandé au père Coc@-Noël l'amnésie, et vous ? Nan, parce que Socrate, il est bien gentil mais l'oubli à l'entendre c'est facile, s'il avait eu le courage d'entendre et d'oublier, de ne pas tenir compte des propos, là je me serais dit : quel courage ! Espèce de pleutre va !

mardi 2 octobre 2012

Instants de vie

Relevant le nez de la septième correction de ma dernière histoire, j'ai regardé la pluie par la fenêtre. Pensant que tout à l'heure, j'irai à la poste y glisser le premier mail art achevé... Pour MAP donc, puisque je réponds dans l'ordre chronologique de réception.
De retour, j'irai à l'atelier terminer la réalisation plastique (en papier, mais qui pour une fois contiendra du plastique, dites donc !) de ce qui accompagnera ma dernière œuvre...

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, je sais, dit ainsi ça n'a pas l'air palpitant, pourtant ça l'est !!
Mais si, mais si !!

Une très belle journée à sauter dans les flaques à pieds joints ou cloche pied à tous. Enfin, vous pouvez tout aussi bien regarder tomber la pluie ou à faire ce qu'il vous plaira.

lundi 1 octobre 2012

Aujourd'hui, ce sera conte glané

Le roi Salomon décida un matin de visiter la plus importante prison de son royaume afin de se rendre compte si nulle erreur n’avait été commise par les juges.
A chaque prisonnier qu’il se fit présenter, le roi posait chaque fois la même question :
-Qu’as-tu fait ? Pourquoi t’a-t-on mis dans cette prison ?
-C’est une épouvantable erreur, lui répondait chacun, une terrible méprise, une injustice noire !
Et le roi d’écouter sans rien dire, leurs affirmations.
 Pourtant, il s’en trouva un pour répondre :
-Hélas, sire, moi je méritais pleinement ma peine, j’ai très mal agi et j’en ai honte.
Alors le roi Salomon appela les gardiens et leur dit :
-Faites tout de suite sortir cet homme de prison, rendez lui sa liberté sans attendre, cet affreux criminel finirait par corrompre tous les autres innocents.