...se balader sur mon site : http://sandrinebrossel.fr

vendredi 30 novembre 2012

PS sans doute trop franc, mais tant pis

Hormis les gens peinés que je cesse de vouloir être artiste de métier, je suis plutôt heureuse. J'ai l'impression qu'il faudrait que je m'excuse de vouloir être d'avantage heureuse qu'artiste... Puis je regarde mes chaussures et je suis fière de leur parcours, et je ne suis pas étonnée qu'elles soient usées. Alors je culpabilise oui, mais ça me passera. Tant pis si ça attriste, je veux bien faire des heureux si ça me rend heureuse aussi, mais j'en ai assez de me ronger le foie et de m'accrocher à des espoirs qui deviennent des mirages à mesure que je m'en approche.

Pour les autres, je viendrais avec mon enthousiasme et ma joie de vivre dès que j'aurais géré les mécontents et la peine qu'ils me font. Un peu de respect pour tout ce que j'ai fait et le temps que j'ai tenu, moi c'est tout ce que j'aurais voulu.

ouvrir de nouveaux horizons. J'espère que je serai suffisamment claire à défaut d'être concise

ça a fait huit ans que je crée. J'avais deux choix : poursuivre avec acharnement dans l'espoir de voir mes conditions s'améliorer, ou poursuivre en dilettante en développant une activité annexe.
J'ai analysé objectivement en fonction de ce que je suis profondément.
J'ai choisi la deuxième option, car il faut avouer que si j'ai un encrier au fond de moi, je n'ai jamais écrit pour la gloire et la fortune, je crois que vouloir être connu, désiré, avoir pignon sur rue est un impératif pour être artiste de métier. Il faut savoir séduire, moi je charme parfois tout au plus naturellement, mais commencer à user de je ne sais quoi d'ailleurs, pour pouvoir refourguer des bouquins, je ne sais pas faire et je n'ai pas envie d'apprendre. J'imagine qu'avec d'avantage de talent, mon travail aurait tout fait tout seul, mais je ne ferai jamais guère mieux que Rencontres, je le sais. Et puis, j'avoue que si j'ai fini par me faire violence pour me lettre en lumière (je n'étais pas même timide, tout à fait farouche, si vous saviez l'état dans lequel j'étais lorsque j'ai fait mon premier blog pour y partager mes 21 premiers mois de création !! Bigre !! L'aurais-je fais d'ailleurs si l'on ne m'avait fait miroité l'éclat d'un miroir à l'alouette que j'étais ? Je ne sais, je ne saurais jamais, c'est fait, c'est tout et puis c'est un peu comme ça qu'on s'est rencontré n'est-ce pas ?)
Oui, je suis plutôt discrète comme fille. Je ne renie pas tout ce que ma plume m'a apporté, j'en suis même encore étonnée. Je ne savais pas pourquoi, dès le début, l'auto-édition était importante. Maintenant je le sais. Ce que je cherchais ? Des gens qui apprécient mon univers tel qu'il était sorti de mon coeur, de ma tête et de mes tripes, je l'ai trouvé et je crois (j'en suis même sûre, en fait) que j'en avais besoin. Si un éditeur avait publié un de mes ouvrages, en le modifiant, forcément, je ne prétends pas faire des bouquins parfaits (sinon mon travail aurait parlé de lui même (cqfd)), je n'aurais jamais acquis cette estime et cette confiance en moi que ma plume m'a données. Ma plume m'a apporté ça par le truchement de mes lecteurs (lecteurs qui ne se souciaient ni de l'estampillage, ni des articles de presse, ni de je ne sais quoi, ils étaient juste attiré par un petit bout de mon univers, par quelque chose que j'avais en moi, donc. Je me souviens encore des yeux du public posés sur mes petits bouts d'univers exposés, ou en entendant mes histoires. J'ai gravé ça sur la pierre angulaire de mon âme, histoire que ça reste là jusqu'à la fin de mes jours. Dans le sable de ma tête, parfois j'écris des choses qui finissent par s'effacer avec le temps. Des choses importantes sur le coup mais qui doivent disparaitre chemin faisant.

Oui, rencontrer des lecteurs ayant eu une réelle affection pour mon univers, et pour moi en somme. Voilà donc ce que ma plume m'a permis.
J'avais besoin de ça pour chasser l'intime conviction d'être bonne à rien qui était profondément ancrée en moi. L'image même que j'ai de moi, en me regardant dans le miroir intime et intérieur a changé. C'est pour cette métamorphose que j'écrivais et c'est pour ça que j'ai eu raison de le faire selon mon coeur et avec ma bonne vieille tête de mule.

La réalité matérielle par contre (à laquelle il faut toujours revenir, sinon elle sait se rappeler à vous, ce sont des charges, des impôts et autres menus agréments), ma créativité évidente, aussi (je ne me vois pas cesser d'inventer, de rêver, d'imaginer un jour), et le fait que je me sente plus proche de l'artisan que de l'artiste ont pesés dans la balance pour achever de me décider. Vendre un savoir faire, je m'en sens capable, vendre... mais ça vend quoi au juste un artiste pour exister (matériellement, on ne vit pas que d'idées, d'amour pour son métier et d'eau fraiche, ben non) ?
Je ne sais pas vraiment me mettre en valeur, ça me gêne et vous connaissez l'adage, là où il y a de la gêne, y'a pas de plaisir...
Vendre quelque chose fait de mes mains pour qui j'ai toujours eu bonne estime et respect, me parait plus naturel.

J'ai longtemps cherché, céramique ? Verre ? Fer ? Je ne savais, c'est en tricotant et en laisser filer la laine entre mes doigts qu'une évidence a germé dans mon cœur, le meilleur terreau qui soit pour moi : et pourquoi pas la laine ? J'aimais déjà beaucoup les moutons, alors pour aimer la laine, il n'y avait qu'un pas, que j'ai franchi sans m'en apercevoir cette semaine. Je n'ai même pas réfléchi... Une seule fois mon intuition m'a trompée dans ma vie (parfois, je n'ai pas voulu écouter ce qu'elle disait (je suis mule) mais lorsque je l'écoutais, j'ai toujours constaté qu'elle était dans le vrai sauf cette fois là et depuis cette fois là, j'ai du mal à me dire que je pouvais encore lui faire confiance, mais il fallait que ça change et c'est ce que j'ai décidé de faire pour clore cette année, me réconcilier avec mon intuition et écouter sa voix (n'allez pas croire que je vire Jeanne d'Arc, hein ? ).

Alors mon projet artistique de 2013, Zoé, est presque bouclé, y'aura pas d'impression, des lectures publiques peut-être, une présentation à une classe de collégiens, en mai, ça c'est une certitude !!

Je n'ai été artiste que pour le bonheur et si j'aurais aimé avoir le talent que mon travail parle de lui même pour pouvoir justement avoir une vie qui coule facilement, je sens bien que pour garder ce bonheur acquis, il faut que je compte avec ma nature : je suis artisan avant que d'être artiste. L'artisan peut s'effacer derrière son travail. L'artiste lui, à moins d'être un génie, se doit aussi de briller par sa personne (j'en suis de plus en plus convaincue) et briller je ne sais pas faire, il faut que je me force et me faire violence, vraiment je n'en ai plus envie, j'aspire à la douceur. Et c'est super doux la laine !!

jeudi 29 novembre 2012

Le minouche et les mésanges

Nous avons un jardin naturel, ainsi, je laisse dans les coins et recoins non fauchés, non désherbés, les plantes (je n'ai pas écrit mauvaises herbes ou adventices, les sauvageonnes sont désirables et désirées chez nous) monter à graines et sécher. Ce qui me vaut le plaisir de voir en ce moment le balai des mésanges volant d'une graminée à une sauvage, d'une sauvage à un arbuste et dégustant à l'aise leur petit déj, tandis que le minouche qui a désormais une flopée de petits noms dort tranquilou sur le sofa.
Les mangeoires n'ont pas encore été remplies. Quand les grands, grands froids saisiront le jardinet et que la grive viendra casser les colimaçons sur la pierre pour se nourrir, là je mettrai du gras et du grain dans les petits troquets semé ça et là. Nous les avons placés avec une bonne visibilité pour que les zousios puissent guetter les chats du quartier trainant dans le jardin, enfin ils viennent moins depuis que Mister Marmelade (ou Pattenrond ou Pattenlong) y est en villégiature. Je me souviens de lui effrayé, soufflant, donnant des coups de griffes dans les airs, tentant de mordre et moi l'enguirlandant avec constance. Il revenait toujours pourtant (c'est mon indifférence qui lui a plu et ma façon de l'envoyer paitre à chaque fois qu'il était colérique, je ne vois que ça) petit à petit, il a eu moins peur et maintenant, lui qui approchait un pas après l'autre, tout aussi intrigué qu'effrayé, court pour me voir tous les matins, en miaulant, en se frottant à mes guiboles, en me tournant autour tout content. Comment ça, c'est parce que je lui remplis sa gamelle ? ;-D Non, il vient chercher des câlins et l'apaisement sous mes doigts. Après un petit quart d'heure, il s'endort et fait la sieste du matin. Elle est trèèèèèèèèès longue, mais moins que celle de l'après midi. Parfois, il se lève tout de même s'étire en faisant le dos rond, les pattes en long et se remet bravement sur sa couette ou son coussin les pattes en rond. Parfois, avant ça, s'il a le courage, il baille.

mercredi 28 novembre 2012

Vaut-il mieux tondre un mouton ou abattre un arbre ?

Voilà ma question du moment... C'est pour ça que je blogue peu ces temps-ci, c'est une excellente raison, n'est-ce pas ?

lundi 26 novembre 2012

On gave bien les canards et les oies, pourquoi pas le citoyen, mais ça ne nourrit pas son homme

« Pas un ne se demande s’il vit bien, mais s’il aura longtemps à vivre. Cependant tout le monde est maître de bien vivre ; nul, de vivre longtemps. » Sénèque

Savoir combien de temps on va vivre, ça c'est clair, nul ne le sait, pour ce qui est de bien vivre à notre époque, le froid arrivant, les restos du cœur ayant ré-ouvert leurssssssssssssss portessssssssssssss (pour combien de repas et combien de temps encore ?), les cartons servant de chambre, de couverture et de matelas, je m'interroge : y'a quand même de plus en plus de gens qui seront amenés à ne pas vivre longtemps, en vivant mal, des personnes non maîtresse de leur vie (qui est tout de même parfois une sale école). Et on tourne en boucle sur une querelle de politiciens qui cherchent, non à améliorer la vie des autres mais à acquérir d'avantage de pouvoir. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me gave.On pourra bientôt m'ouvrir la carcasse pour m'en extraire le foie pour en faire une terrine. Oh, y'en a plein qui boufferait la chose sans se soucier de l'origine.
Si seulement ça engraissait autre chose que le journaleux... Parce que sérieux, ça sert à quoi ?
J'aurais pu aussi faire une diatribe sur la course à la consommation en cette période : comme si les gens s'imaginaient encore aujourd’hui que les ressources sont renouvelables à l'infini rien-que-parce-que-c'est-eux-et-qu'ils-le-valent-bien mais j'ai pas le courage : je tricote une écharpe en fil recyclé pour Noël. Je préfère, et de loin, faire ça à me tenir informée, je ne crois pas qu'on me dise l'essentiel et encore moins ce que j'aurais envie de savoir.

On peut construire des éco-logements (70 mètre carré) pour 3000 euros, lisais-je, ce week-end dans une revue sur l'éco-construction (bon y'a des matériaux utilisés qui m'ont laissée un tantinet perplexe en terme d'impact sur la planète, y'a de bonnes idées, cependant), mais les localités ne mettent pas de terrains à la disposition de ceux qui auraient le courage de se bouger le cul pour les construire...
Si les journalistes daignaient passer ça en boucle et nous montrer des possibles, foutre dieu, ça serait utile. Mais je crois que la plupart préfère (j'ai pas écrit tous) regarder le monde se noyer plutôt que de le regarder apprendre à nager...Voila pourquoi, ce matin, j'ai l'impression d'être une oie grasse, certes, mais affamée ! J'ai plus envie de me tenir informée.
Allez hop, au tricot.

vendredi 23 novembre 2012

Question-réponse

Je ne vais pas encore vous faire un billet sur le ménage, oui, j'astiquais ce matin.. Cette aprèm aussi, sans doute. Je frottais, tout en rêvant à d'autres choses. Oui, déjà que je le faisais, le ménage, si en plus il fallait que j'y pensa en même temps, où irions-nous ? Il faudrait voir à pas pousser mémé dans les orties, elle va se mouiller, il flotte. Du coup, je m'interroge :
- Pourquoi diantre nous avoir mis une cervelle aussi sophistiquée (ben oui, tout de même,  un cerveau, c'est épatant... (Dans une autre vie je serai neuro quelque chose, c'est décidé)) pour nous obliger à faire des tâches aussi rébarbatives, répétitives ? Oui, pourquoi ? 
- Pour pouvoir rêvasser à d'autres choses.
- Remarquez, ça se tient. (Le chat ronfle en couinant, c'est fou ce que ça peut dormir un chat !!).

jeudi 22 novembre 2012

Un soleil idéal pour les photos

En voyant le ciel bleu ce amtin, je me suis dit : je vais boucler le visuel de ma Zoé et j'irai faire des photos dans le jardin. Chouette !! M'enfin, je ne sais si vous le savez, mais il est IMPOSSIBLE de faire des photos sans carte SD, dites donc !! Alors je remise les photos à un prochain jour de soleil et je vais flâner, me reposer, tricoter... Je ne sais encore.

mercredi 21 novembre 2012

Fébrile. Montagne Russe ou pas. Faudrait que ça change. Luminothérapie.

Je crois qu'à la fin de la semaine, j'aurais fini le gros du travail dans ma Zoé... Il me restera à peaufiner quelques détails...
C'est un projet auquel je me donne avec beaucoup de plaisir. C'est désormais ma première règle de travail, car quand on manie la plume depuis huit ans avec la précarité qui incombe à cette activité, on finit par apprendre à savourer le plaisir de faire. "Qu'est-ce que c'est que ça ma fille ? On se met à faire des généralités à partir de sa toute petite-minuscule expérience personnelle ? Huit ans, à l'échelle de l'humanité, dis donc, ça représente quoi, au juste ?
Oui, des fois je m'enguirlande, et puis, c'est de saison, hélas. Tiens, on (j'y ai droit là, hein, dis, j'y ai droit ? Oui, je parle toute seule aussi, ça m'arrive ou a mes personnages ou au chat. Oui, à Fred aussi (FredOssi, c'est joli) et aux gens que je rencontre, je suis toute de même un tantinet normale, même si je parle toute seule) n'a pas encore inventé la guirlande en disputes pour le sapin... Il faudrait y songer, parce que Noël, ça file le cafard mais aussi la rage à bien des gens !!

Où en étais-je ? Ah, oui, je pense, chemin faisant, au public fidèle qui aimera sans doute, il aime tout ce que je fais ce public là et puis faut se lancer pour aller à la rencontre des autres, entendre des "ça sert à rien ce que vous faites" ou des "continuez, surtout". Créer, c'est un peu comme les montagnes russes... Enfin j'imagine, car primo, je ne suis jamais allée en Russie (y'a des montagnes en Russie ?), secondo (oui, Môssieur le correcteur, on dit deusio, ah, ben non, il n'en veut pas non plus), j'ai le vertige, alors les manèges de parc... (de toute façon, ai-je l'air d'être un animal à enfermer dans un parc et à payer pour ça? Non. Ah, je vois qu'on est d'accord ! J'aurais l'impression d'être dans un parc dans un parc, parce que la vraie vie, c'est un peu du parcage, non ? ).

Ma Zoé va-t-elle vivre ailleurs qu'en mai devant une classe de collégiens ? Sera la seconde étape...
Un : prendre du plaisir à faire. Deux : souffler du vent dans les voiles pour que le projet aille le plus loin possible. J'arrête quand je suis à bout de souffle. Ensuite, je prends un bol d'air et je crée quelque chose de neuf...
Je ne fais pas revivre les anciennes choses, je ne sais pas pourquoi. J'ai souvent accordé des secondes chances dans ma vie, mais rarement, très rarement à mes idées... Faudrait peut-être que ça change !!

Après quatre jours de luminothérapie, la fatigue est partie, même le chat qui vient sur mes genoux quand j'allume la lampe, dort moins !!

mardi 20 novembre 2012

Toute la journée

Oui, j'ai passé toute la journée avec ma Zoé... Si le Minouche n'était pas venu faire son cirque pour que j'en ôte mon nez, j'y serais encore... Le Minouche avait envie de compagnie, envie de tripatouillage, et de gratouillis sous le menton, il aime ça, le matou, les gratouillis sous le menton. Là, il a demandé à sortir, il est à l'affût en ce moment, la taupe peut-être...
Aujourd'hui, je n'ai pas vu le temps passer, j'ai bien pensé à un moment vous faire un billet sur mes nouvelles aiguilles, reçues hier. Le facteur avait enfourné ça dans la boite aux lettres, j'ai bien cru que je ne pourrais pas récupérer le paquet sans avoir recours à un ouvre boite. Il ne doit pas avoir le compas dans l’œil le facteur. Il a jaugé la taille du paquet à vue de nez, comme c'est là. On le dit rarement mais on ne voit pas très bien avec les narines. Bref, il s'est dit : "ça rentre" et s'est employé à faire rentrer la chose vaille que vaille !! Enfin, je dit il, mais c'est peut-être elle, le facteur a changé, le nouveau ne frappe plus au carreau quand j'ai un paquet.

Mais bon, aujourd'hui, j'étais chez Zoé. Et le temps de vous écrire ce billet, le chat est rentré, il me regarde tapoter sur cette chose étrange qui m'empêche de le caresser.

lundi 19 novembre 2012

Etrange

Rafale ne prend qu'un seul "f", j'en aurais mis au moins trois et même davantage...

Le vent souffffffffffffffffle en raffffffffffffale, ça me parait mieux à moi, m'enfin l'orthographe n'est pas très poétique le plus souvent. C'est comme ça.

dimanche 18 novembre 2012

Faire du tri

Aujourd'hui, j'ai fait du tri dans ma boite à couture, dans mes vieux papiers récupérés, dans mes histoires courtes aussi. J'en ai même écrit une nouvelle.
J'ai commencé à recycler la couverture d'un vieux carnet de notes dont le contenu est parti dans la cheminée. Bref, j'ai ouvragé un brin à préparer la réhabilitation de ma Zoé.
Je m'étais dit que j'allais changer de blog, mais j'ai la flemme de déménager (pour l'instant ou pour plus longtemps).

Ah oui, la semaine prochaine je pars à la recherche des statuts perdus de mes futurs statuts (je suis super optimiste et c'est même pas ironique, dites donc !!) ; que d'aventures en perspective !! J'ai pris mon fil d'Ariane pour les méandres administratifs et tergiversatifs (j'ai pas dit prise de tête, non, je l'ai pas dit). Que pensiez-vous que j'étais allée chercher dans ma boite à couture ? Si si, je vous assure, j'ai vraiment du fil d'Ariane !! Je vous le montrerai un jour...

Où qu'il est passé mon billet ?

Ben merde alors ! L'a disparu !!
Je vous disais de bon matin, deux points : petit homme a mis une semaine à guérir d'un panaris (il lui a donné du millet, me disait-il), mais je lui prédis que dans dix jours, jours pour jours, il attrapera un palindrome et qu'il mettra un an a s'en remettre !!

- Elu par cette crapule. Zeus a été à Suez. Esope reste ici et se repose
- Eh ça va la vache ?
- Je m'appelle Laval
- Moi, Canac
- La mère de Gide digère mal
- Mon nom ? 
- Non.
- Le sel ? 
- Non, que son fils, sa nana snob porte de trop bons ananas

Ce texte comporte un quart du nombre de palindromes qu'aura acquis mon petit homme à son prochain anniversaire, sachant que le robinet de la cuisine goutte d'une fois toutes les trois secondes et que depuis que le chat a élu domicile ici il a chassé un rat, trois taupes, deux musaraignes et trente huit souris, quel sera l'âge du capitaine ? Question subsidiaire : combien de fois la maitresse du lieu-a-t-elle passé la moitié de sa vie avec le préposé aux panaris ?

samedi 17 novembre 2012

Cousette et fil rouge assortie de mon humeur matinale

Vieille bobines, fil au chinois et voilà.



Bon, là, faut que je file chercher de la guimauve pour la torturer : faut que je me défoule. Je suis contrariée, mais contrariée, ça fait un bout que ça dure. Par quoi ? Le tout lisse, le tout beau, par le jeu de la séduction, le truc du chercher à plaire à n'importe quel prix. A croire qu'il n'y a que ça qui marche à cette heure. Je ne pense pas que la courtoisie de façade (oui, je m'autorise le pléonasme ce matin) soit de la politesse. Je ne crois pas que le faux derche aille dans le sens de la paix entre les hommes (et les femmes sont des hommes comme les autres). Au contraire, ça rend tout flou (oui, le lisse, c'est flou), c'est pour ça que j'en cause aujourd'hui, d'ailleurs : c'est encore le brouillard ce matin !! Des jours que c'est le brouillard et je commence à comprendre pourquoi on veuille le couper au couteau : J'AIME PAS LE FLOU. D'où l'envie de massacrer de la guimauve au cure dent, pour que ce soit bien lent. Pis, j'en cramerai aussi dans la cheminée... MIAM !!

Le samedi ?

C'est défi, pardi !! On clique et on y est

Et si vous ne voulez pas cliquer, je vous le mets ici même : 

Les modes d'emploi ? De toute façon personne ne s'en sert...

Le derviche divin avait achevé de créer son monde, il lui restait trois, quatre vis, deux clous et vingt boulons dont il ne savait que faire, il avait eu beau retourner le plan de montage dans tous les sens, compter et recompter, pas moyen de savoir où toute cette ferraille allait... Il avait tant serré les premiers boulons que la clef à molette en alliage de mauvaise qualité n'était plus vraiment ajustée aux derniers montés... Alors démonter pour vérifier... Une fois son travail fait, vanné, il s'est dit qu'il irait bien se pieuter toute une journée. C'est vrai quoi, après six jours de boulot intensif avec un mode d'emploi à vous filer envie d'inventer le chinois, il pouvait bien se tirer sur l'élastique. Le serre boulons ne pouvant plus servir, il l'a jeté dans un trou noir et comme il avait été lui même in-fichu de suivre le mode d'emploi et d'assembler TOUTES les pièces, il a allumé sa vieille pipe avec... De toute façon son jouet durerait le temps qu'il durerait, m'enfin, il en voulait un peu au magasin de mondes en kit de fabriquer des systèmes solaires, univers et autres galaxies qu'on ne pouvait pas remonter après déménagement, ça l'empêchait de trop s'attacher et ça le frustrait un tantinet...
Bah, quand celui-ci ne tournerait plus rond, il ferait comme d'hab : il irait s'installer ailleurs et se ferait livrer un nouveau joujou en kit à sa nouvelle adresse.

Voili bien le bonjour chez vous

Sandrine

vendredi 16 novembre 2012

Tiens y a longtemps que je ne vous ai pas ouvert ma boite à petits trésors...

Alors en voici un chiné... je l'aime beaucoup, celui-ci :


Il contient d'autres petites choses...

Lisons et moi

On m'a souvent comparée à ce personnage... Je ne lui ressemble pas vraiment, par contre, il faut avouer qu'elle m'a aidé à comprendre comment j'écrivais... En réalité ,je jardine mes livres, je les cuisine... Je sème plusieurs graines dans un poquet puis je choisis le plan le plus vigoureux : ça me fait autant de peine que lorsque je le fais pour les courgettes ou les potirons... Puis je ratisse, je soigne, j'observe jusqu'à la cueillette. Arrive le moment où le légume passe à la casserole et ce n'est qu'une fois cuisiné que le livre est prêt...

Me mettre au tricot, c'était le prémice à me remettre à écrire : un livre, je ne le vois pas se construire, je ne suis jamais bien sûre qu'il ira à maturité. Les rangs de mailles, eux, je les vois aussitôt le fil tricoté. Pour le fil des mots, c'est une autre affaire !!

jeudi 15 novembre 2012

Et je vous la montre

Voici ma toute première écharpe tricotée... Elle plait beaucoup à Fred ce qui est encore l'essentiel, personne ne lui avait jamais rien tricoté, pauv' tit loulou !! Bon, j'avoue : j'aurais volontiers tout démonté pour recommencer, je tricote le point mousse plus régulier désormais et je me suis entrainée à commencer et arrêter un tricot...


Au vu de la lenteur de la "vitesse" d’obturation de l'appareil, j'ai fait ce que j'ai pu pour la photo, il fait grizouille aujourd'hui, pour une fois la météo est dans le vrai.

J'attends mes prochaines aiguilles à tricoter, en bois, j'aime le bois, c'est silencieux et toucher du bois ça porte bonheur, non ?
J'ai déjà acheté de la laine recyclée, sans solvant, pour tricoter une étole à une amie. M'enfin, je crois qu'elle l'aura pour les frimas des soirs d'été ;-) C'est de la laine beaucoup plus fine et j'ai prévu plus large qu'une écharpe...

Capitulation

Après avoir rangeouillé un brin, mis une lessive en route, je venais de m'attaquer à la vaisselle et c'est en curant le cul d'une casserole que le thème des défis du samedi (on consulté ou pas le mode d'emploi) m'est revenu en mémoire... Alors voilà, j'ai arrêté le ménage pour faire un truc tout de même beaucoup plus utile : écrire !

mercredi 14 novembre 2012

Juste

un détail du jardin de ma Lisons ce matin (d'après Rencontres)...


... et ma Lisons que je vous avais déjà montrée


Voili, c'est tout pour aujourd'hui.

mardi 13 novembre 2012

ça y est

j'ai décidé de clore mon auto entreprise, ça me soulage !! De toute façon j'étais pas faite pour être patron, trop prolétaire pour ça.
Enfin, pouvoir utiliser ma cervelle à penser à autre chose. J'espère que mes billets tergiversations, prises de têtes ne vous ont pas trop enquiquinés.

De l'avantage des prises de tête pour se réconcilier avec la laine du tricot à moins que ce ne soit l'inverse...

Je suis en train de réfléchir à cesser mes activités d'ici à fin décembre. Décision pas simple à prendre, car il semblerait que je commence à intriguer, il semblerait que 2013 soit l'année où l'on va me solliciter, bref, j'ai des choses en suspension et je repense à toutes les choses restées en suspension depuis huit années que j'ai pris plume. Les gens causent, les gens font souvent parfois semblant de s'intéresser à vous, les gens promettent et oublient, bref. On s'y fait, c'est le drame et la merveille humaine, ça, se faire à tout ("On oublie rien, on s'habitue c'est tout", Brel).
Je vivrais assez mal qu'on me sollicite l'année prochaine et que je ne puisse pas répondre. Je vivrais aussi très mal de poursuivre une année de plus et n'avoir aucune sollicitation qui se concrétise. Je ne suis pas sûre que je vivrais très bien non plus d'en avoir juste assez pour payer mes charges et autres impôts. Je sais bien que la France est en crise, mais c'est pas mon obole qui viendrait changer la donne.

Bref, je me prends la tête au point que le tricot (qui m'a toujours particulièrement agacée. Oui, je me suis beaucoup fâchée avec la laine par le passé) m'est devenu agréable. Bon, je suis partie léger, juste du point à l'endroit, on appelle ça point mousse et c'est vrai que c'est moelleux comme un tapis de mousse (bleue, oui, je tricote bleu), je tricote à l'endroit pour la simple et très bonne raison qu'aiguilles en main, j'avais oublié comment on faisait un point à l'envers. Je suis partie léger aussi parce que je tricote une écharpe pour que Fred puisse sortir la poubelle, un tricot sans trous plus grands pour mettre les manches cependant (enfin jusqu'ici), mais une écharpe tout de même du genre "Oh, une serpillière". Fred qui la trouve jolie tout de même me dit que je suis dure avec moi.

Tricoter me fait penser surtout aux personnes qui se sont intéressées pour de vrai à moi, tricoter imprime dans ma mémoire les jolies choses, les seules dont je veux encombrer ma mémoire en fait.

lundi 12 novembre 2012

C'est décidé, appelez moi.

Sandrine désormais. J'ai choisi ce prénom à l'étymologie : du grec, "défense de l'humanité". L'idée m'a bien plu et puis c'est quand même mieux qu'avant, non ?  :-D

J'ai jamais aimé Sandrine comme prénom

J'aurais encore préféré Cunégonde, Gertrude ou Griseldis, même si Léna, c'est bien plus joli, c'est vrai. En fait, j'aimais bien Alice. En référence à celle qui tombe dans un monde qui raisonne par l'absurde, ce qui est beaucoup plus logique qu'un monde qui raisonne par la logique.
Oui, car j'ai calculé que si je reste le cul posé sur le canapé, je pourrais créer mais que si je me remue les fesses pour tenter de remplir mes caisses sans avoir la certitude que j'y parviendrai à la hauteur de ce qu'il faudrait, je ne pourrais sans doute pas dégager de quoi créer, en plus du minimum qu'il faudrait pour pouvoir commencer à espérer m'acquitter de mon dû. Si ça c'est pas absurde dans une logique que j'ignore, je me demande où est la logique dans l'absurde que je connais.

Du coup, je vais peut-être changer de blog pour aller dans la logique de l'absurde que j'arrive à suivre. D'autant que j'ai bien réfléchi et que je n'ai pas du tout envie de vous expliquer pourquoi plume de kiwi. Raison suffisamment logique pour créer un nouvel espace, qui sera absurde en toute logique, ou logique en toute absurde, je ne sais pas encore.

Si vous avez compris je vous tire le chapeau du chapelier fou, moi je n'en porte pas.

Inutile de composter ce matin.

le train de l'imaginaire reste à quai, ma valise remisée à l'heure des voyages inventés différés. Toute affairée à la question : comment vais-je renflouer mes caisses à l'avenir.
Car il n'y aura d'avenir qu'à ce prix là, qui est peut-être un peu trop cher payé, je ne sais pas encore j'ai pas encore tranché.
Oui je fais la grève pour l'amélioration de mes conditions de travail, je défile toute seule dans la salle à manger avec ma petite pancarte.
Je me demande si je vais réussir à négocier avec les autorités décidantes (à savoir moi) ou si elles vont décider de me fiche dehors et de déposer la clef sous la porte.
Les négociations dureront jusque mi décembre. Je me laisse le temps par respect pour les huit années passée plume à la main. Oui, samedi c'était mon plumiversaire.
Et parce que les questions d'argent peuvent être drôle aussi (Si, si !!), je vous livre une sublime idiotie de Nasredin Hodja :
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau », se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois.

Allez, bon lundi à tous.

vendredi 9 novembre 2012

Ma zoé s'est fait refaire l'intériorité...

Tilleul m'a gentiment dit hier que le trou de ma Zoé était celui de la cheminée. L'idée m'a plu de suite... De mon côté, je m'étais imaginée que ce serait celui d'un terrier... Faut dire que ça commence à faire un bout que je dois vous expliquer pourquoi "plume de kiwi"... Une autre fois !


Là, je file régler de l'administratif puis trier l'atelier, pour un inventaire des stocks. Mais avant ça, aller confiturer un bon bocal d'Hyperbol (d'après Rencontres). Je sais pas pourquoi, je me dis que je vais en avoir besoin ;-D

jeudi 8 novembre 2012

Billet d'humeur !

Mon budget dévolu à la création était de 650 euros cette année, des économies de bouts de chandelle. J'étais fière de tout ce que je m'apprêtais à faire avec beaucoup d'astuces. Et vient de me tomber la nouvelle taxe foncière entreprise. Je suis contente dites donc, car j'ai dépensé en colle et tout petit matériel juste de quoi garder de côté de quoi la payer !! Comme la vie est bien faite !! Bon ben dans les mois à venir, encore plus d'astuces et de récup !! Et un ou deux projets à réaliser en moins !

Si l'état mettait autant de zèle à trouver des solutions pour valoriser les gens, leurs compétences, leurs potentiels qu'à inventer de nouveaux impôts, putain on vivrait en plein rêve.

Tiens, c'est marrant les numéros, pour tenter d'avoir des éclaircissements sur le détail du calcul, joignables jusqu'à 19 heures, sont indisponibles momentanément, depuis une heure, un moment dure donc plus qu'une heure, je commence à comprendre la théorie de la relativité d'Eisntein, dites donc !!

Je suis remontée comme dix coucous suisses. Renoncer ? Vous voulez rire, quitter ma barque alors que j'ai enfin réussi à monter la voilure, faut pas rêver. Je suis mule ascendant morpion* et si j'ai encore du boulot en amont, 2013 n'a qu'à bien se tenir !!

*Le morpion (court poème d’Apollinaire)

Imitons la ténacité
De cet insecte qu’on méprise
Dames, messieurs qui vous grattez
Il ne lâchera jamais prise.

PS : Mais sinon, j'ai le droit de faire la manche en lisant mes textes dans la rue où y'a un impôt pour ça aussi ?

Feuilleton Valise autre épisode

Et voici donc quelques photographies de ma Zoé :


Zoé a un trou, c'est comme ça, elle ne sait pas pourquoi, elle a oublié, ça doit être un trou de mémoire. Faudra inventer une histoire pour combler le trou, oui, il faudra...

Sa poignée est fatiguée, il faudra la rafistoler un peu :



Je vous montre l'intérieur en construction, brut de kraft : un carton, quelques chutes de carton-plume, des boites d'allumettes vides, du kraft gommé... Bref trois fois rien. J'aime ça, faire avec rien ou presque...


Son intérieur, brossé et aspiré de frais est un peu taché de rouille, elle n'a pas dû mettre de crème anti-taches à l'acide d'allure ironique, mais elle est jolie tout de même, je trouve. De toute façon, j'ai envie qu'on voit ses défauts aussi, c'est comme ça.
Il y a 24 boites d'allumettes, ça pourrait faire un calendrier de l'avent, mais c'est une valise à voyager en imaginaire pas une valise à attendre Noël, même si le père Noël vient, à partir de désormais, juché sur un âne et chaussé de babouches !!

mercredi 7 novembre 2012

Libre enfin (la suite du feuilleton valise de la semaine)

Moi (toujours soumise à la question) : Sinon, je serais sortie pour samedi ?
Le commissaire Poulaga : Pourquoi précisément pour samedi ?
Moi : C'est que je voudrais participer au défi du samedi, vous comprenez ?
Le commissaire : Ah, oui, je vois...  Bon ça ira pour cette fois, mais je vous assigne à résidence jusqu'à ce que vous ayez réhabilité votre valise... 

(...)

Libre enfin... Je rentrais à petit pas pressés retrouver la quiétude de mon foyer en désordre. Respirant de grandes bouffées d'air, d'autant plus joyeuse que j'avais vu en passant devant le kiosque à journaux qu'il n'y aurait pas de président à la mord moi le mormon à la maison blanche... Ma foi, c'est déjà ça... 

(...)

J'étais là, chez moi en train d'astiquer ma valise avec un vieux fond d'écran total qui ne servirait plus, réfléchissant en même temps, au petit nom que j'allais lui donner... J'avais bien pensé à Palimpseste...  Je ne savais pas... J'hésitais... Ça me paraissait logique, mais à l'heure des présentations ça ferait peut-être un peu bizarre :
"Tartempion, je vous présente Palimpseste, Palimpseste, Tartempion".

Et c'est là que j'ai vu un prénom gravé dans le faux cuir de ma valise en carton, un prénom qui ma foi lui allait comme un rivet (oui, parce que les valises ne portent pas de gants, parfois elles en transportent, ce qui n'est pas pareil)... 

La suite demain !! Bon allez, mais juste parce que c'est vous, je vous livre le prénom gravé : Zoé. Et ma Zoé et moi nous vous souhaitons une toute belle journée !!

mardi 6 novembre 2012

Bon...

je crois que je ne suis pas douée pour le ton polar mais je poursuis... mon histoire de valoche.
Le flic désespéré de ne rien comprendre à ce que je racontais m'a envoyée dans le bureau du commissaire qui est plus achalandé au niveau du bulbe cérébro-réfléchisseur...
 
Mais résumons, j'ai donc hier éventré et dépecé un carton pour l'amour d'une valise... Une vieille valise en carton (il semblerait) au coin décousu et à la poignée fatiguée... Elle avait échoué à Emmaüs, un endroit où je traine souvent mes chaussettes, et pleurait sur sa piètre condition... Avez-vous déjà entendu les lamentations d'une vieille valise ?
 
Déchirant.

Alors, je l'ai écoutée me causer des chemises en lin, boutons de nacre, pantalons de flanelle qu'elle contenait jadis... Du sable du désert, des horizons bleus de pays lointains, des embruns, d'un voyage à dos de mule dans une contrée d'Amérique du sud...  Du parfum des loukoums, du thé de Chine, embarqués en son sein pour venir égayer la maison d'une odeur de voyages...
Et puis, une autre valise à roulettes à fait son apparition, coque en plastique, poignée télescopique, c'était elle qu'on emmenait désormais, plus pratique, plus solide, plus légère... jusqu'au jour du fatal : " Faudrait peut-être se débarrasser de cette valise... Elle ne sert plus à rien ".
Bigre, inutile, moi, et de l'apprendre tout à coup, sans forme et sans consolation !! Moi qui ai partagé, avec lui d'abord, puis avec elle ensuite, leurs jeunes années... J'ai même emmené la layette du premier né à la maternité, il m'a vomi dessus au retour. J'ai pas bronché, j'ai même pas fait ma difficile à ouvrir pour marquer ma contrariété...
 
Nous devisions ainsi dans le bric à brac d'Emmaüs, jusqu'à ce qu'elle soupire et me demande si je voyageais. J'ai bien dû lui répondre non, car à part la Belgique (tiens, le correcteur orthographique souligne Belgique et me propose Pélagique), je n'ai jamais vu l'étranger, mais parfois, je rêve et je voyage dans des pays inventés... Je lui ai demandé si elle voudrait venir avec moi tout de même et elle a dit oui.
Et voilà comment j'ai eu envie de lui offrir une autre vie. C'est mon truc à moi, ça : donner une seconde vie aux choses qui ne servent plus, et même parfois aux détritus... Alors c'est là, monsieur le commissaire, que j'ai décidé de découper ce carton pour commencer à compartimenter l'intérieur de ma valise, qui n'a pas encore de nom... Oui, je prénomme mes valises...
 
La suite demain...  si vous le voulez bien, sinon je remballe mon histoire et je vous sers autre chose.
 

lundi 5 novembre 2012

Interrogatoire

Le flic : Mais avez-vous, oui ou non, commis cet homicide ?


Moi : Oui, j'avoue, c'est moi qui ai commis ce cartonnicide. Mais ne devrais-je pas parler en présence de mon avocat-crevettes-mayo ?

Le flic : Trop tard vous avez avoué. D'ailleurs tout vous accable, car n'est-ce point (punaise, il cause beau ce flicaillon, il a pas la verve d'un Antonio, pensai-je, triste de ne pas entendre la langue verte et généreuse d'un faiseur d'images argotiques) l'arme du crime que nous avons retrouvé dans votre biblio-atelier-salle à manger ?


Moi : Si, si, c'est bien l'arme du crime...
Le flic : Des circonstances atténuantes ? Peut-être ?
Moi : Oh, oui, j'ai fait ça parce que j'aime une valise, vous comprenez ?
Le flic : ???

La suite de l'interrogatoire dans les jours qui suivent...

Pourquoi ce ton ? Eh bien, Berthoise aime les polars et elle a besoin d'être de bonne humeur, alors j'ai décidé ce matin que ça allait saigner !! Enfin que ça aller cartonner ;-D

dimanche 4 novembre 2012

Brut de papier

Voici la babouche de Shéhérazade et celle de Shahryar, le roi qu'elle a soigné par ses histoires... Mille et une nuits pour passer de la colère misogyne à l'amour par des histoires enchevêtrées et emmêlées, des histoires à se perdre dans l'or des mots pour se retrouver autre à la fin...


Bien sûr, j'ai prévu une couche de papier de soie, des couleurs chatoyantes, des brocards et compagnie, mais j'avais envie de vous les montrer brut de fonderie...
Quoique ma foi, une chaussure modeste contenant mille et une petites "richesses" me plairait assez, j'aime l'idée que l'intérieur soit plus "précieux" que l'enveloppe... C'est un message ça ? Dans une société où l'on nous vend de l'apparence, où l'on chasse la ride à coup de botox ou de bistouri, en tentant de nous faire croire que c'est une nouvelle norme, où à 50 piges on est classé vieillissant, où il faut être jeune, lisse et beau... Où fleurisse les centres de beautés esthétiques à tous vents et à tout va. Une librairie ferme un centre de remise en forme (physique, pas culturelle) ouvre... Non ? Mais si, mais si, pis, c'est mon Noël réinventé, dites donc, alors vous allez pas déjà commencer à chipoter, hein ?

Et l'éternelle question qui me taraude : s'il existait une forme de chirurgie pour se rendre l'âme plus belle et plus humaine, est-ce que des gens y dépenseraient des fortunes...  Créant une nouvelle norme, une nouvelle mode, celle de l'âme belle et bien gaulée ? Ben quoi on peut rêver... C'est Noël qu'on prépare. 

Et Fred de me dire : "On le voit pas à l'extérieur..."

PS : Reste à savoir qui de Shérérazade ou de Shahryar avait les plus petits pieds...

samedi 3 novembre 2012

La semelle de la babouche de Shéhérazade

sèche sur le radiateur du salon...

Je prépare Noël ce qui est une lourde tâche puisqu'il faut que je me réconcilie avec lui. Je n'ai pas du tout, du tout envie d'avoir le bourdon cette année.
Comment m'y prends-je ?
Alors, déjà je suis allée voir l'état du "sapin" confectionné en carton et livre ramassés dans le rue parce (dixit neveu) "un Noël sans sapin, n'est pas un Noël"... ça va, moyennant un brin de colle, il durera encore quelques années... Ensuite, le garnir de quelques décos en choisissant un thème qui me plaise, détourner Noël et ses traditions pour me le rendre appréciable : en fait main, en recyclage et tutti quanti.

On a choisi contes et si d'aucuns accrochent des chaussettes à la cheminée, chez nous ce sera babouche(s) en papier mâchée donc. Il y aura des cailloux blancs de petit Poucet à croquer sans se casser une ratiche (la pâte d'amande, voilà le secret !).
Exceptionnellement, je crois que je vais vous causer de Noël cette année, je ne l'avais encore jamais fait jusqu'ici, dites donc, ou alors juste pour râler mais je suis de bonne humeur cette année, c'est comme ça, c'est tout. Et ce n'est pas négociable, sinon vous allez voir à quel point je suis de bonne humeur ;-D

Trouver les mots est parfois difficile...

Enfin, une oeuvre profonde et sensible qui cause de suicide, d'amitié, de vie...  Je suis toute retournée, parce que l'idée de me fiche en l'air m'a longtemps hantée, parce qu'un de nos amis s'est suicidé, parce qu'assis devant la télé petit homme et moi avons pleurés comme les deux imbéciles âmes sensibles que nous sommes...

Bref à part vous inviter à regarder Colorful...


VRAIMENT, j'insiste, j'insiste rarement mais là j'insiste, je ne vois pas ce que je pourrais vous dire aujourd'hui et ça tombe bien, d'ailleurs, puisque j'ai fait silence au défi du samedi cette semaine !! C'est par ce clic que ça ce passe.

vendredi 2 novembre 2012

Je m'éclate et la maison en est toute éparpillée !

Un seau de pâte à papier, un vieux livre et des sacs d'aliments pour poulets bio désossés, de la colle, des ciseaux, une fourchette (important, ça la fourchette) et je suis heureuse. Hier dans la journée, affairée à "peindre" (ma couleur n'étant pas en tubes ou en godets et ne maniant pas le pinceau, il faudrait un autre mot), mon instinct d'artiste a pris le dessus. J'adore ce moment où, affairée à ouvrager dans un sens précis, tout à coup, un autre médium, un autre geste, une autre œuvre même parfois, s'imposent à moi. Dans ces moments là, j'ai l'impression d'être toute entière légitime à ce monde.

Je vais poursuivre mon ouvrage aujourd'hui pendant que Petit Homme fera le boulot du chat, ce dernier ne chassant pas les rats, il faut bien qu'un autre s'en charge !!

jeudi 1 novembre 2012

...

PS : n'allez pas croire au ton du billet que mon moral soit dans mes chaussettes. Non, de toutes façons, quand il y va, il n'y reste jamais longtemps, elles sont trouées. Je suis toujours gaie et enthousiaste, je regarde juste la vie autrement en ce moment.

Il y aurait dû y avoir huit ans la semaine prochaine que j'écrivais (bizarre tournure, je sais, mais je ne suis pas là pour bien écrire le français) et je suis arrivée à un stade de ma vie ou écrire une histoire du début à la fin me parait incongru... Je le fais comme un automatisme, les mots viennent tout seul, mais je trouve ça bizarre. De plus en plus bizarre. Pas assez proche de la vie. La vie ne se déroule pas comme ça, avec un genre de fil d'Ariane à saisir pour sortir du labyrinthe après avoir ou non affronté le minotaure. Et quand bien même, Ariane en meurt.

Mourir pour l'amour d'un gougeat, car Thésée est un gougeat qu'on se le dise (ou pas), finir abandonnée après avoir offert le salut, c'est tragique.
Oui, la vie me parait être une histoire dont certains perdent le fil ou ne le saisissent jamais. Je me ballade et j'observe, je prends le bus et j'observe, si vous voyiez les regards vides, les mines crispés, les gens tristes et perdus que je croise, tous ceux-là sur le visage desquels on peut lire le trop d'histoires... Un trop plein qui empêche de dérouler un fil, un fil lisible de vie.