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mardi 6 novembre 2012

Bon...

je crois que je ne suis pas douée pour le ton polar mais je poursuis... mon histoire de valoche.
Le flic désespéré de ne rien comprendre à ce que je racontais m'a envoyée dans le bureau du commissaire qui est plus achalandé au niveau du bulbe cérébro-réfléchisseur...
 
Mais résumons, j'ai donc hier éventré et dépecé un carton pour l'amour d'une valise... Une vieille valise en carton (il semblerait) au coin décousu et à la poignée fatiguée... Elle avait échoué à Emmaüs, un endroit où je traine souvent mes chaussettes, et pleurait sur sa piètre condition... Avez-vous déjà entendu les lamentations d'une vieille valise ?
 
Déchirant.

Alors, je l'ai écoutée me causer des chemises en lin, boutons de nacre, pantalons de flanelle qu'elle contenait jadis... Du sable du désert, des horizons bleus de pays lointains, des embruns, d'un voyage à dos de mule dans une contrée d'Amérique du sud...  Du parfum des loukoums, du thé de Chine, embarqués en son sein pour venir égayer la maison d'une odeur de voyages...
Et puis, une autre valise à roulettes à fait son apparition, coque en plastique, poignée télescopique, c'était elle qu'on emmenait désormais, plus pratique, plus solide, plus légère... jusqu'au jour du fatal : " Faudrait peut-être se débarrasser de cette valise... Elle ne sert plus à rien ".
Bigre, inutile, moi, et de l'apprendre tout à coup, sans forme et sans consolation !! Moi qui ai partagé, avec lui d'abord, puis avec elle ensuite, leurs jeunes années... J'ai même emmené la layette du premier né à la maternité, il m'a vomi dessus au retour. J'ai pas bronché, j'ai même pas fait ma difficile à ouvrir pour marquer ma contrariété...
 
Nous devisions ainsi dans le bric à brac d'Emmaüs, jusqu'à ce qu'elle soupire et me demande si je voyageais. J'ai bien dû lui répondre non, car à part la Belgique (tiens, le correcteur orthographique souligne Belgique et me propose Pélagique), je n'ai jamais vu l'étranger, mais parfois, je rêve et je voyage dans des pays inventés... Je lui ai demandé si elle voudrait venir avec moi tout de même et elle a dit oui.
Et voilà comment j'ai eu envie de lui offrir une autre vie. C'est mon truc à moi, ça : donner une seconde vie aux choses qui ne servent plus, et même parfois aux détritus... Alors c'est là, monsieur le commissaire, que j'ai décidé de découper ce carton pour commencer à compartimenter l'intérieur de ma valise, qui n'a pas encore de nom... Oui, je prénomme mes valises...
 
La suite demain...  si vous le voulez bien, sinon je remballe mon histoire et je vous sers autre chose.
 

17 commentaires:

  1. Non, non, continue.
    Sais-tu que Thomas Fersen prénomme aussi ses valises ?
    Moi , j'ai du mal à me séparer des objets, ils s'entassent, s’amoncellent et se muent en bazar.

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    1. La suite demain donc :-)

      Oui, pour Fersen, je sais, ça m'a même fait bizarre de savoir qu'il faisait un peu comme moi !!
      Ma première petite valise (on me l'a piquée quand j'étais étudiante s'appelait Mauricette, j'en ai adopté une autre, reprénommé Mauricette. Pour celle ci, j'hésite encore... Même si Palimpseste s'imposerait de façon assez naturelle...

      Ici aussi, je pourrais ouvrir une petite brocante ;) ça s'entasse d'autant plus que je suis une recycleuse dans l'âme, je garde beaucoup... Et faut avouer que souvent ça sert et que lorsque je me suis débarrassé d'un truc, ça aurait pu servir...

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  2. Oh oui! Continue s'il te plaît! Elle nous fait voyager ta valise... et je suis bien contente que tu lui donnes une seconde vie... pour venir en Belgique :-)

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    1. D'acccord, je vous recause de am valise demain, d'autant que lui cherchant un nom en l'astiquant avec mon fond de crème solaire qui ne sera plus bonne après l'hiver, j'ai remarqué un prénom gravé dis donc...

      Tu lui prédis une Belgique sortie ? Qui sait... Pas moi, l'avenir, je le laisse là où j'ai rendez-vous avec lui : à jamais, donc, puisqu'il sera présent alors...

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    2. Aïe! La philo et moi... Je ne comprends pas bien ta dernière phrase...

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    3. Wlrus explique ça mieux que moi, je suis pas bien sûre que ce soit philosophique. L'avenir, comment dire, lorsqu'on l'envisage, c'est incertain, ça n'existe pas encore et lorsqu'il est là, et bien c'est le présent. C'est un peu une construction de l'esprit aujourd'hui (incertaine qui plus est), comme le passé est une reconstruction d'hier (un roman donc). Il n'y a que le présent qui soit réel.

      Bref, on s'en FOU, Oui, c'est ça soyons fous aujourd'hui et ne philosophons pas sur demain ou hier ;-D

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    4. Soyons fous! Ca je comprends... :-)

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  3. Que nenni! j'adore les histoires à épisodes...s'il ne faut pas attendre une semaine! c'est pourquoi j'ai arrêté les feuilletons télévisés.

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    1. Le rythme ici serait plutôt quotidien, cinq, six billets semaines, parfois, le temps se rétrécit et je publie moins, mais la suite sera pour demain, à moins d'un imprévu pas prévu...

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  4. Elle m'a l'air tout à fait sympa cette valise parlante et j'aimerais bien savoir la suite ... la SUITE !!! LA SUIITTTEEEEEE !!!!!

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    1. Ma foi, elle l'est et elle est bien époussetée, aspirée et tout et tout !! La suiiiiiiiiiiite demain ma toute chère !!

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  5. Tout à l'heure, en passant à côté, elle m'a dit qu'elle était bien avec toi. Je l'ai trouvée toute revigorée de reprendre du service ;-)

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    1. Faut dire que j'ai été au petit soin avec elle... mais chuuuuuuuuuut sinon, j'aurais plus rien à raconter demain ;-)

      PS : ça y est tu entends aussi les causeries des objets ;-)

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  6. il est inventif ton correcteur orthographique !

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    1. Il est surtout con, rayer le Belgique de mon dico et puis quoi encore ?

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